Mort il y a 100 ans, Gustave Eiffel a joué plus d'un tour à Paris
Le saviez-vous ?
Mise à jour le 12/12/2023
Sommaire
Si son nom l’unit à sa tour, Gustave Eiffel avait plus d’une corde à son arc et a laissé son empreinte dans plusieurs lieux de la capitale. A l’occasion des 100 ans de sa mort, le 27 décembre 1923 à l’âge de 91 ans, gros plan sur l’héritage laissé par l’illustre ingénieur et entrepreneur.
Une dame de fer… qui a failli être éphémère !
Symbole
de la France dans le monde, vitrine de Paris, la tour Eiffel accueille aujourd’hui
près de 7 millions de visiteurs par an. La tour, qui culmine à 330 mètres de
hauteur (avec son antenne), a pourtant failli n’être qu’éphémère… qualifiée par
certains de « suppositoire géant dressé dans Paris » lors de son
édification entre 1887 et 1889. Mais dès son inauguration lors de l’Exposition
universelle - où elle représentait le savoir-faire technique français -, son
succès auprès des visiteurs donne les moyens à Eiffel d’éviter sa destruction.
Après l’installation, en 1898, d’un labo météo puis d’un émetteur TSF en 1905,
la tour Eiffel et ses 7 300 tonnes de fer puddlé deviennent
indéboulonnables !
Une soufflerie toujours utilisée dans le BTP
Au cours de la construction de la tour, pour étudier
sa résistance au vent, Eiffel s’est lancé dans des travaux d'aérodynamique. En
1909, il installe une soufflerie au Champ-de-Mars. Celle-ci est utilisée en
architecture, en urbanisme ou en génie civil pour étudier les effets d'un
écoulement d'air sur un corps. Il déménage ce laboratoire et ses deux machines (l'une
d’1 mètre de diamètre, l'autre de 2 mètres) en 1912 dans le quartier
d’Auteuil.
Classée Monument Historique, la soufflerie est toujours en activité
au 67, rue Boileau (16e). Si dès 1915 Gustave Eiffel met cette
installation au service de Peugeot pour améliorer les performances d’une voiture
de course - avec succès ! - les architectes et les urbanistes s‘appuient aujourd’hui sur la soufflerie Eiffel et ses experts pour construire avec
le vent les villes et les bâtiments du futur.
La Liberté éclaire le monde… et aussi la Seine !
Viollet-le-Duc est l’architecte de la Statue de la
Liberté et Bartholdi son sculpteur… mais jamais le monument haut de 46 mètres
n’aurait pu résister plus de 130 ans aux vents violents et à l'air salin du
port de New York sans le génie de l’ingénieur Eiffel. En 1881, ce dernier crée son ossature en fer et décide de faire reposer la statue sur un pylône de
quatre pieux en acier reliés entre eux.
Cette femme drapée dans une toge est
offerte par la France aux États-Unis pour célébrer le centenaire de son indépendance.
À Paris, sa réplique à l’échelle ¼ est dressée sur l’île aux Cygnes (15e)
depuis 1889. Visible depuis les quais, elle offre une superbe perspective sur
la Seine et… la tour Eiffel.
La structure du palais Galliera
Au-delà de ses incroyables
collections, le musée de la Mode de la Ville de Paris situé au 10, avenue
Pierre 1er de Serbie (16e) est une merveille
d’architecture. C’est entre 1879 et 1894 que la Duchesse Galliera fait
construire ce palais pour partager au plus grand nombre son goût de la beauté.
La philanthrope exige un soin particulier à l’esthétique du jardin, des
escaliers, terrasses, fontaines, galeries… Les visiteurs s’engagent d’abord
dans un vaste parc tout en courbes, puis font face au palais d’inspiration
Renaissance.
À la pointe des innovations architecturales, le Palais Galliera
cache sous ses pierres une structure de fer réalisée par Gustave Eiffel. C’est également la Compagnie des Établissements Eiffel qui a réalisé les baies
vitrées, les escaliers ou même la grille du square.
Des ponts à charpente métallique aux buttes-Chaumont
L’industriel a marqué les plus grandes avancées architecturales, technologies
et industrielles de son temps, mais ses plus grands chantiers restent les ponts.
En France, Gustave Eiffel en a réalisé des centaines, routiers comme
ferroviaires, dont le plus spectaculaire est le viaduc de Garabit (Cantal). À
Paris, cet amoureux des constructions métalliques a conçu deux passerelles pour
le parc des Buttes-Chaumont dans le 19e, actuellement en travaux : la passerelle suspendue,
dont la portée est de 65 mètres, surplombe le lac à 8 mètres de hauteur ; elle relie
la rive ouest du parc à l’île du Belvédère. Moins long et de couleur verte, le
pont Eiffel qui connecte la porte Secrétan aux buttes Puebla et Fessart a servi
de pont routier.
En savoir plus
-
Les illuminations de la Tour Eiffel
-
L'exposition « Gustave Eiffel, bâtisseur de ponts » au Musée d'Orsay jusqu'au 4 février 2024 www.musee-orsay.fr
-
L'exposition « Le Paris de Gustave Eiffel » à la Cité de l’architecture et du patrimoine jusqu'au 8 janvier 2024
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L'exposition « Eiffel, toujours plus haut » sur le parvis de la tour Eiffel jusqu’au 7 janvier 2024
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Balade sur les pas de Gustave Eiffel
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