Olivia Epoupa : « Garder un équilibre entre vie scolaire et sportive »
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Mise à jour le 10/02/2022
Sommaire
Formée au Paris Basket 18, Olivia Epoupa intègre l’équipe de France féminine dès 2015. Elle revient sur son parcours de jeunesse et son rêve de participer à nouveau à l’aventure olympique aux Jeux de Paris 2024.
À 27 ans, Olivia Epoupa a déjà un palmarès impressionnant :
championne de France en 2017 avec Villeneuve-d'Ascq, vainqueure de l'Eurocoupe (2017-2018)
avec le Galatasaray Istanbul, et championne d’Australie en 2020 avec le Canberra
Capitals. La jeune femme, qui évolue actuellement au Lattes-Montpellier, a
grandi dans le 18e arrondissement et a fait ses armes sous les
paniers du Paris Basket 18, club emblématique du nord de la capitale.
En juillet 2014, elle remporte l'or face à l'Espagne lors
des championnats d’Europe des moins de 20 ans. Puis elle décroche à quatre reprises
la médaille d’argent aux championnats d’Europe avec l’équipe de France senior,
et participe aux Jeux olympiques de Rio (2016) comme meneuse de l’équipe
tricolore.
Quel rôle a joué l’école dans votre formation de basketteuse ?
J’ai débuté le basket-ball à l’âge de 11 ans. Je suis issue d’une famille très sportive : c’est une passion qui m’a été transmise par
mon père. À cet âge-là, je faisais plusieurs ateliers sportifs dont le
basket-ball. C’est grâce à Anne, ma prof de sport à l’école élémentaire
Jean-François Lépine (18e), que je me suis orientée vers le basket-ball de manière plus sérieuse. Elle a détecté chez moi un potentiel et a eu
la bienveillance de transmettre cette information à Thomas Fondeur, qui était à
la fois le coach du Paris Basket 18 (PB 18) et intervenant au collège Gérard Phillipe. J’ai donc
eu l’opportunité d’intégrer la section sportive de ce collège et parallèlement
le PB 18 en section benjamine.
Comment avez-vous concilié votre vie sportive et votre parcours scolaire ?
Au PB 18, il y a toujours eu un accompagnement scolaire, en
plus de l’accompagnement sportif. L’équipe éducative du club avait compris
qu’il était important d’accompagner les joueuses, à la fois pour leur carrière
sportive et en dehors des terrains.
Quels souvenirs gardez-vous de votre enfance à Paris ?
Je suis Parisienne et je suis fière de l’être. Je suis née
dans le 15e arrondissement, et j’ai vécu ensuite une partie de mon
enfance près de la Chapelle, pas loin de la Goutte d’or, dans le 18e
arrondissement. C’est une zone vraiment multiculturelle. Cela m’a permis de
grandir en tant que jeune femme et de ne pas voir les différences de chacun
comme une faiblesse mais comme une richesse.
Vous rencontrez régulièrement des élèves : que conseillez-vous à ceux qui ont envie d’être sportif de haut niveau ?
Je leur conseille de croire en eux, de croire en leurs
capacités, quels que soient les obstacles, et quel que soit leur profil ! Par exemple, quand on parle de basket, on
pense surtout à des joueurs de très grande taille. Or, il y a heureusement des
exceptions (Ndlr : Olivia Epoupa mesure 1.65 m). Il faut faire preuve de travail et de persévérance, d’écoute et
d’abnégation, car le sport de haut niveau requiert parfois des sacrifices
personnels. Il faut aussi être en capacité de bien s’entourer et d’assumer ses
choix, que cela plaise ou non.
Que peut amener le sport à des élèves en difficulté scolaire ?
Le sport peut amener des choses positives à tous les élèves,
et pas seulement à ceux qui sont fragilisés dans leur parcours scolaire. Le
sport permet de transmettre de nombreuses valeurs : la discipline, la
rigueur, l’écoute, le travail, la patience, la persévérance, la confiance en
soi… Et il n’y a pas que le sport de haut niveau : le sport peut être
simplement un moment de plaisir pour se défouler dans sa vie quotidienne.
Le sport
permet aussi d’exploiter le potentiel de certains élèves et de révéler leurs
capacités, et pas seulement dans le domaine sportif. Mais il ne faut jamais
dénigrer le côté scolaire. Il est important de garder un équilibre entre vie
scolaire et vie sportive. Du jour au lendemain, on peut être frappé par une
blessure et ne plus pouvoir pratiquer sa passion. De plus, la carrière
professionnelle d’un sportif de haut niveau est souvent courte.
Porter le maillot de l’équipe en France à Paris en 2024 serait un privilège
Joueuse de l'équipe de france de basket-ball
Paris accueille les Jeux en 2024, qu’attendez-vous d’un tel événement ?
En tant que sportive, c’est un privilège de porter le maillot de l’équipe de
France, particulièrement dans son pays, et dans sa ville ! J’ai déjà eu la chance de participer à une
olympiade à Rio en 2016, et c’était déjà un privilège. Mais il y a encore un
long chemin à parcourir jusqu’aux Jeux olympiques, que se soit en club ou en
équipe nationale. J’espère faire partie de l’équipe, mais cela n’est pas mon
objectif sur le court et le moyen terme.
Le Paris Basket 18 mobilisé contre le décrochage scolaire
Le
dispositif « Sport scolarité succès » a été initié par le Paris Basket 18, club emblématique du 18e arrondissement, qui a
notamment formé Olivia Epoupa. Le projet, soutenu par la Ville de Paris dans le cadre de la préparation des Jeux de 2024, a
démarré en novembre 2020 avec 35 élèves de CM1 et CM2 de l’école
Jean-François Lépine (18e). Le principe : amener par le sport
les plus jeunes à mieux respecter les règles de l’école et aider ceux en difficulté.
Le club organise des ateliers sportifs et de découverte des métiers, avec
l’intervention de professionnels. Avec une innovation : un atelier de
philosophie pratique pour apprendre aux enfants à débattre, à donner leur
avis et leur donner goût à l’école.
Le basket-ball aux Jeux de Paris 2024
En 2024, les phases préliminaires des tournois olympiques auront lieu à l’Arena Paris Sud 6, puis les finales se dérouleront à l’Arena Bercy.
Quant aux épreuves de basket 3x3, elles seront accueillies à la Concorde, dans un véritable stade ouvert au cœur de Paris.
Pour les Jeux paralympiques, le tournoi de basket fauteuil sera organisé à l’Arena Bercy
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