Mieux comprendre la 5G

La 5G a prévu de se déployer sur plusieurs bandes de fréquences : celles déjà utilisées pour les réseaux actuels 2G 3G 4G (comme dans le 700 et 2100 MHz) et sur deux nouvelles bandes, le 3500 MHz (ou 3,5 GHz) attribuée fin 2020 aux opérateurs et celle dans le 26 GHz prochainement attribuée.

Si la 5G déployée dans les fréquences habituelles de la 4G ne demande pas d’antenne supplémentaire, celle en 3,5 GHz nécessite au moins l’ajout d’une antenne sur les sites existants (3 antennes le plus souvent à raison d’une par azimut). Les futurs sites neufs des opérateurs seront prévus avec la 5G.

Contrairement aux technologies précédentes (2G, 3G, 4G) qui émettent avec des faisceaux fixes en continu (antennes passives), la 5G pour la bande des fréquences 3500 MHz, utilise des antennes actives, intelligentes qui permettent une émission directionnelle du faisceau vers les appareils qui la sollicitent. Le faisceau, orientable dans l’espace et ajustable dans le temps, s’adapte aux besoins de l’utilisateur.

L’avantage est double en terme d’exposition :

En termes de performance, la 5G (3500 MHz) permet un téléchargement plus rapide des données grâce à des débits multipliés par 10 et un temps de latence divisé par 10.

Si la 5G vise à répondre à de nouveaux usages qui nécessitent un très haut débit (vidéo très haute définition, réalité virtuelle, jeux connectés, domotique, télémédecine, téléassistance, objets connectés, mobilité connectée …), elle va dans un premier temps se déployer pour décongestionner des zones très denses (centres villes, aéroports, gares, espaces évènementiels, …) dans lesquelles les réseaux 4G saturent.

L’ultra haut débit nécessitera l’utilisation de la bande des 26 GHz pour la 5G, située dans le domaine des ondes millimétriques de très courte portée. Elle est actuellement en phase d’expérimentation.

A Paris, le déploiement de la 5G a débuté au printemps 2021 puis s’est intensifié en 2022 et 2023. Au 1^er janvier 2024, les données du parc existant des opérateurs indiquent un total de 2014 relais de téléphonie mobile intramuros, dont 62% sur lesquels la 5G (3500MHz) est en service. Ce déploiement s’achèvera à l’horizon 2025.