Paris et ses ponts, toute une histoire
Le saviez-vous ?
Mise à jour le 17/02/2020
Sommaire
Paris ne serait pas Paris sans ses ponts… On en dénombre 37, répartis sur les 13 kilomètres de la Seine parisienne. Ce sont des véritables traits d'union entre ses rives, ses habitants et ses monuments historiques. Du plus fastueux au plus gracieux, du plus révolutionnaire au plus futuriste, laissez vous guider par cette sélection non exhaustive, qui vous fera peut-être découvrir une anecdote ou un détail insolite.
Le plus célèbre
Son nom peut prêter à confusion. Le Pont-Neuf (6e) est en réalité le plus vieux de Paris. Classé monument historique, il est célèbre pour son apparence médiévale. Le 31 mai 1578, Henri III pose la première pierre du Pont-Neuf, qui relie enfin les deux rives. Nouveau, il l'est sous de multiples aspects. Premier pont réalisé en pierre et non en bois, il se présente comme le seul à ne pas supporter d'habitations, comme il était de coutume à l'époque pour gagner de la place dans un Paris déjà surpeuplé.
C'est aussi le premier pont décoré de la capitale avec ses tourelles, ses 384 macarons ornant ses corniches et la statue équestre d'Henri IV érigée sur son
terre-plein central.
Restauré en 2007 par la Ville de Paris, le Pont-Neuf ne cesse d'être immortalisé par des artistes qui le peignent, le photographient, le chantent ou encore l'emballent, comme Christo en 1985.
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Le plus fastueux
Orné de candélabres, de lampadaires et de sculptures en cuivre et en bronze, le pont Alexandre III enjambe majestueusement la Seine entre le 7e et le 8e arrondissements. Né avant tout dans la perspective de l'Exposition universelle de 1900, il illustre aussi la nouvelle alliance franco-russe. Le 7 octobre 1896, le tsar Nicolas II en pose la première pierre en présence du président de la République Félix Faure. Encadré par des pylônes monumentaux ornementés au sommet de Pégases de bronze doré, l'ouvrage réalisé en métal dessine une voie royale vers les Grand et Petit Palais. Classé monument historique, il joue son plus grand rôle dans les films de célèbres metteurs en scène (Michel Audiard, Woody Allen, Luc Besson…).
Le plus filmé
Le pont Bir-Hakeim est également très demandé par la publicité, les séries télévisées et le cinéma. Établi de part et d'autre de l'île aux Cygnes (15e et 16e), cet ouvrage métallique à deux étages, conçu peu après l'exposition universelle de 1900, fait la part belle à la circulation sur toutes ses formes. À l'étage supérieur passe le métro aérien, en dessous circulent voitures, piétons et vélos.
Le plus gracieux
Réservée aux transports dits « doux » (piétons, vélos…), la passerelle Simone-de-Beauvoir est le 37e pont de Paris. Réalisée par l'architecte autrichien Dietmar Feichtinger et inaugurée en 2006, sa gracile structure en acier et en bois utilise les techniques de construction les plus avancées. Composée de deux courbes qui se croisent, elle relie le parvis de la bibliothèque François-Mitterrand (13e) au parc de Bercy (12e).
Le plus révolutionnaire
Le pont de la Concorde a été bâti entre 1787 et 1791, en pleine Révolution française, construit en partie avec les pierres de la prison de la Bastille détruite lors de l'insurrection du 14 juillet 1789. Un clin d’œil qui donnait au peuple parisien l'occasion de marcher sur les symboles de la royauté lorsqu'il le franchissait pour aller de la place de la Concorde (autrefois dénommée Louis XV) à l'Assemblée nationale. Autre particularité, contrairement aux autres, il ne possède pas d'anneaux d'amarrage afin de ne pas évoquer les prisonniers enchaînés au mur de la Bastille.
Le plus futuriste
Réalisé entre 1993 et 1996 par les architectes Arretche et Karasinsky, le pont Charles-de-Gaulle est le dernier à ce jour des ponts routiers de Paris. D'une allure élégante en forme d'aile d'avion en acier blanc, il s’intègre parfaitement dans le quartier moderne des secteurs de Bercy et de la Bibliothèque nationale. Il
offre une chaussée à sens unique large de 18 mètres où des pistes cyclables et
des trottoirs surélevés permettent aux piétons de marcher en toute sécurité.
Le plus poétique
Le pont Mirabeau est immortalisé par Guillaume Apollinaire (1880-1918) avec son célèbre poème « le pont Mirabeau » paru en 1913.
« Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine… »
Classé monument historique, le pont Mirabeau a été construit par les ingénieurs Jean Résal, Rabel et Alby à la toute fin du XIXe siècle pour relier le quai André-Citroën sur la rive gauche (15e) au quai Louis-Blériot (16e) sur la rive droite. Ce bel ouvrage métallique offrant de beaux points de vue sur la Ville lumière est paré de quatre sculptures en bronze réalisées par le sculpteur Jean-Antoine Injalbert, représentant la Ville de Paris, le Commerce, la Navigation et l'Abondance.
« Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine… »
Classé monument historique, le pont Mirabeau a été construit par les ingénieurs Jean Résal, Rabel et Alby à la toute fin du XIXe siècle pour relier le quai André-Citroën sur la rive gauche (15e) au quai Louis-Blériot (16e) sur la rive droite. Ce bel ouvrage métallique offrant de beaux points de vue sur la Ville lumière est paré de quatre sculptures en bronze réalisées par le sculpteur Jean-Antoine Injalbert, représentant la Ville de Paris, le Commerce, la Navigation et l'Abondance.
Le plus long
Mesurant 312,50 m, le pont Aval est strictement automobile, utilisé par le boulevard périphérique.
Inauguré en 1968, il est le plus long pont de Paris (le plus court étant le Petit-Pont-Cardinal Lustiger (4e), avec une longueur de 32 m). Localisé entre les 15e et 16e, il ne porte pas de nom officiel. La désignation « aval » lui ayant été consacrée par l’usage, tout comme son homologue, le pont Amont. En effet, il est le dernier pont en aval qui permet à la boucle du boulevard périphérique de franchir la Seine à l’ouest de la capitale. Il s’agit d’un pont strictement automobile, utilisé par le boulevard périphérique.
Inauguré en 1968, il est le plus long pont de Paris (le plus court étant le Petit-Pont-Cardinal Lustiger (4e), avec une longueur de 32 m). Localisé entre les 15e et 16e, il ne porte pas de nom officiel. La désignation « aval » lui ayant été consacrée par l’usage, tout comme son homologue, le pont Amont. En effet, il est le dernier pont en aval qui permet à la boucle du boulevard périphérique de franchir la Seine à l’ouest de la capitale. Il s’agit d’un pont strictement automobile, utilisé par le boulevard périphérique.
Mais aussi…
Le plus aérien
Certes, il ne fait pas partie des 37 ponts parisiens qui enjambent la Seine, mais il est tout aussi remarquable… En vous baladant du côté du canal de l'Ourcq, vous pourrez apercevoir une petite merveille du patrimoine industriel de la fin du XIXe siècle, le pont levant de la rue de Crimée (ou pont de Flandres). Localisé à l’intersection du bassin de la Villette et du canal de l’Ourcq (19e), il s’agit du dernier pont levant de Paris. Construit en 1885 par l'ingénieur Edmond Humblot, ce pont en acier a été le tout premier ouvrage d’art à soulèvement horizontal hydraulique de France. Encore aujourd'hui, le pont levant de la rue de Crimée se soulève près de 25 fois par jour pour laisser passer les péniches et les bateaux. Les piétons peuvent alors traverser le canal sur une passerelle fixe et surélevée, située juste à côté du pont levant.
Les ponts de Paris en Timelapse
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