Paris s'est doté d'un plan de sobriété en eau pour réduire la consommation d'eau de son territoire

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Mise à jour le 13/01/2025

Illustration fontaine Wallace.
Lors du Conseil de Paris du jeudi 10 octobre, la Ville a adopté un plan de sobriété en eau qui vise à économiser l’eau potable et non potable. L’objectif ? Réduire de 15 % ses prélèvements d’eau d’ici 2030.
Paris souhaite devenir une ville sobre… en eau ! Personne ne peut le nier, nous connaissons une accélération brutale des manifestations du changement climatique, et ce, partout sur la planète. L’actualisation de l’étude de vulnérabilité et de robustesse du territoire parisien a démontré une chose : les risques majeurs initialement attendus en 2050 pourraient désormais survenir dès 2030.
2030, c’est demain. Il est donc urgent d’agir. L’eau est l’une des ressources les plus directement concernées par le dérèglement climatique, c’est pourquoi le Conseil de Paris a voté la mise en place de ce plan de sobriété en eau.
Que consomme un Parisien ?
La moyenne nationale de consommation d’eau est de 150 litres par jour. Le Parisien, quant à lui, en consomme 120 litres. En tout, la consommation journalière sur le territoire parisien est de 425 000 m3.

Économiser 10 % d’eau potable et 20 % d’eau non potable

Pour réduire de 15 % ses prélèvements d’eau à l’horizon 2030, le plan de sobriété en eau de Paris s’articule autour de 28 points. Ces mesures ont un objectif commun : abaisser de 10 % les prélèvements pour les besoins en eau potable et de 20 % pour les besoins en eau non potable. Dans les faits, elles se déclinent selon quatre axes :
  • Optimiser les usages pour une réduction des prélèvements et des consommations
  • Entretenir et moderniser le patrimoine et les réseaux
  • Favoriser le mix hydrique (trouver des solutions alternatives aux prélèvements d’eau brute)
  • Améliorer la connaissance des pratiques et sensibiliser les usagers
L’une des pistes qui permettra à la capitale de réduire ses prélèvements d’eau est notamment de limiter les pertes. Ainsi, en 2022, 3 000 capteurs ont été installés dans le double réseau d’eau potable et d’eau non potable afin de repérer les fuites et de pouvoir les réparer au plus vite. Ces derniers ont permis d’économiser l’équivalent de la consommation en eau d’une ville de 20 000 habitants entre 2022 et 2023.
D’autres solutions sont envisagées, comme réduire les vidanges dans les piscines parisiennes, grâce notamment à un meilleur entretien des systèmes de filtration. Les fontaines Wallace devraient bientôt être équipées d’un bouton-poussoir afin d’éviter que l’eau ne coule en continu.
L'eau non potable : un atout écologique pour Paris
Le saviez-vous ? Paris est la seule ville en Europe à posséder un double réseau d’eau potable et non-potable. Ainsi, nettoyer les espaces publics, entretenir les égouts, arroser les parcs et les jardins, alimenter les lacs et les ruisseaux des bois ne nécessitent pas l’utilisation d’eau potable. Néanmoins, afin de limiter la pression sur les ressources, des actions sont prévues pour optimiser le fonctionnement des appareils servant à l'entretien des égouts et des expérimentations sont envisagées pour aller plus loin dans l'utilisation des ressources alternatives que constituent les eaux d'exhaure comme les eaux pluviales.