33 Parisculteurs lauréats de la saison 2, pour cultiver la capitale

Actualité

Mise à jour le 29/01/2019

Parisculteurs : une pépinière

Sommaire

Cette année, 33 projets ont été retenus et répartis sur 33 sites. Les projets vont déployer une production agricole sur plus de neuf hectares de la capitale. Ils démontrent, par leur inventivité et leur diversité, l’attractivité de Paris auprès des acteurs de l’agriculture urbaine
.
Lancé en septembre dernier, l’appel à projets «Parisculteurs» saison 2 a reçu plus d'une centaine de candidatures.
Le 18 juin 2018, les 33 projets lauréats, pour une surface totale de plus de 9 hectares, ont été dévoilés par Pénélope Komitès, adjointe à la Maire de Paris, en présence des partenaires de l’appel à projets ayant proposé des sites.
«Avec les deux saisons des appels à projets «Parisculteurs», c’est au total près de 15 hectares qui seront cultivés dans la capitale. Ainsi, nous développons les circuits courts et une production locale source d’emplois et de lien social», explique Pénélope Komitès, adjointe à la Maire de Paris, chargée des espaces verts, de la nature en ville, de la biodiversité, de l’agriculture urbaine et des affaires funéraires.
Les projets de cette deuxième saison des «Parisculteurs» empruntent aussi bien les techniques «traditionnelles» (bacs, pleine terre), ou relevant d’une haute technicité (hydroponie, aquaponie…). Ils produiront chaque année 730 tonnes de fruits, légumes et champignons, plus d'un million de fleurs, 4 tonnes de poissons, plus de 1,3 million de plantes mais aussi de la tisane, des huiles essentielles, du safran, des fleurs comestibles, du miel ou du vin. Ces activités créeront près de 70 emplois dont huit en insertion.

Des projets innovants

Aussi incroyable que cela puisse paraître, un champ de safran poussera dans Paris, dès 2019. Une safranière est en effet l’un des projets lauréats: si elles sont délicates à récolter, les fragiles étamines du crocus nécessitent par contre peu de terre pour pouvoir pousser. Leurs filaments jaunes se récolteront bientôt sur le toit du Monoprix Bièvre (Paris Habitat et Monoprix), dans le 13e arrondissement.
Cette année, entre tisanes ou même vin naturel, il y en aura pour tous les goûts. Des vignes s’apprêtent en effet à s’installer au Bois de Vincennes (Le Trot), avec pour objectif la production de 17 tonnes de grappes de raisins.
Chez les Parisculteurs, l’innovation est aussi technique: c’est notamment le cas de la Florentaise, qui installera ses un million de plantes en pots sous éclairage LED, sous le parc Monceau dans l’ancienne boucle de retournement d’une ligne de métro mise à disposition par la RATP.
Les huiles essentielles et autres macérats font également leur apparition, puisque sur la toiture du collège Modigliani (15e), la production de fleurs et d’herbes servira à la fabrication de cosmétiques par la société ODEN. Enfin, des fleurs coupées seront aussi cultivées dans Paris: la Ferme florale urbaine et la société Mugo permettront aux Parisiens d’avoir chez eux des bouquets made in Paris, sans fleurs coupées importées.