Professionnels : tout savoir sur la protection de la marque olympique

Focus

Mise à jour le 08/11/2023

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Dans la rue, les anneaux olympiques vus depuis le toit de l'Hôtel de Ville
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Chartes, droits d'auteurs, droit des marques, contrefaçons… Le Comité international olympique impose un certain nombre de contraintes marketing.

Les chartes et propriétés olympiques et paralympiques

Que sont les « propriétés olympiques » et « propriétés paralympiques » ? Cela désigne, par commodité, collectivement ou individuellement, le symbole, le drapeau, la devise, l’hymne, les identifications, les désignations, les emblèmes, la flamme et les flambeaux (ou les torches) olympiques et paralympiques. Est également concerné toute œuvre musicale ou audiovisuelle, création ou objet commandés en relation avec les Jeux olympiques et paralympiques par le Comité international olympique (CIO), le Comité international paralympique (IPC), les Comités nationaux olympiques (CNO), les Comités nationaux paralympiques (CNP) et/ou les Comités d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques (COJOP).
L’ensemble des droits sur les propriétés, ainsi que tous les droits d’usage relatifs, sont la propriété exclusive du CIO et de l’IPC, y compris en ce qui concerne leur usage à des fins lucratives, commerciales ou publicitaires. Il est possible de céder une licence sur tout ou partie de ses droits aux termes et conditions fixés par la commission exécutive du CIO ou de l’IPC.

La protection des propriétés des Jeux de Paris 2024

En raison du coût lié à l’organisation d’un évènement d’une telle ampleur, Paris 2024 ne pourrait pas organiser cette compétition sans la contribution considérable de ses sponsors et ceux du CIO et de l’IPC, des titulaires de ses droits médiatiques et autres titulaires de licences, du pays et des villes hôtes.
Les partenaires des Jeux de Paris 2024 apportent tous une aide essentielle à l’organisation. En échange de cette aide, les partenaires deviennent titulaires des droits sur les propriétés olympiques et se voient conférer le droit exclusif de les utiliser à des fins promotionnelles et publicitaires, bénéficiant ainsi des retombées associées.
Ces éléments sont protégés par le droit d’auteur, par le droit des marques déposées et/ou notoires, le droit sur les dessins et modèles et les lois qui les régissent, notamment en matière de contrefaçon, de parasitisme et de concurrence déloyale.
Ainsi, si vous n’êtes pas un partenaire officiel de Paris 2024, vous ne pouvez pas utiliser les éléments visuels associés aux propriétés olympiques et paralympiques, à la marque de Paris 2024, aux marques institutionnelles et labels de Paris 2024, aux marques de l’équipe de France.

L’acte de contrefaçon

La contrefaçon se définit comme l’exploitation d’un droit d’une propriété intellectuelle (créations artistiques, littéraires, logos, produits, brevets, marques… permettant au consommateur d’identifier l’origine d’un produit ou d’un service) sans l’autorisation de son titulaire. Elle est sanctionnée tant par les juridictions civiles que pénales. Par ailleurs, une marque notoire est protégée, même si elle n’est pas déposée.
La contrefaçon peut être réalisée par la reproduction d’une création, sa représentation au public, sa diffusion. De tels actes peuvent constituer une atteinte aux droits de Paris 2024, du CIO et de l’IPC, engagent la responsabilité de son auteur et sont sanctionnés par une peine de trois ans d’emprisonnement et 500 000 euros d’amendes.
Recevez toutes les informations, perturbations et opportunités liées aux Jeux grâce à la newsletter Paris Info Jeux 2024.

La concurrence déloyale et le parasitisme

L’une des applications particulières du parasitisme consiste à se placer indûment dans le sillage d’un grand événement, notamment sportif, à le parasiter, et ce en tirant profit des investissements et efforts déployés par les titulaires de droits.
Les sanctions sont déterminées selon le préjudice subi par la victime d’acte de concurrence.
Les exemples d’utilisations non autorisées :
  • Utilisation de l’emblème de Paris 2024 sur des supports imprimés ou digitaux
  • Utilisation des termes olympique et/ou paralympique et de l’image de la torche
  • Utilisation de termes et symboles évoquant les Jeux olympique et/ou paralympique
  • Utilisation des assets de Paris 2024 sous forme de hashtags
  • Création de formes et couleurs rappelant le symbole olympique et/ou paralympique
Utilisations considérées comme pouvant porter atteinte aux droits de Paris

Attention au marketing d'embuscade (ambush marketing)

Les Jeux olympiques et les Jeux paralympiques sont respectivement la propriété exclusive du CIO et de l’IPC, qui détiennent tous les droits attachés. Tous les droits sur les éléments créés dans le contexte ou aux fins des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 ou associés à ceux-ci demeurent la propriété exclusive du CIO, de l’IPC et de Paris 2024.

L’utilisation abusive, l’appropriation illicite ou l’utilisation non autorisée de marques commerciales, propriétés olympiques et paralympiques ou de toute autre propriété intellectuelle associée aux Jeux constituent des actes de contrefaçon et sont interdites par le Code du sport et le Code de la propriété intellectuelle. Ces actions peuvent également être considérées comme du marketing d’embuscade.
En savoir plus
Pour plus d’information, le document complet produit par Paris 2024 prodigue des conseils à toute personne désirant utiliser les propriétés des Jeux de Paris 2024 et souhaitant s’assurer au préalable de la conformité de l’utilisation envisagée.

En 1924 déjà…

Il y a cent ans, du 4 mai au 27 juillet 1924, se tenait à Paris la VIIIe olympiade de l'ère moderne.
À l'occasion des Jeux olympiques et paralympiques de 2024, les Archives de Paris ont décidé de numériser les documents qui témoignent des préparatifs de cet événement, et notamment ce qui concerne les dépôts de marques et de modèles.