Ramasser ses déchets de pêche, un geste qui sauve

Focus

Mise à jour le 30/04/2021

Fil de pêche coincé dans les branches d'un arbre au lac lac des Minimes
La pratique de la pêche est autorisée à Paris dans certaines zones des bois ou des bords de Seine. Mais de trop nombreux déchets sont encore retrouvés dans la nature suite à cette activité. Les ramasser est indispensable car ils représentent un réel danger pour de nombreuses espèces animales.
Si la pratique de la pêche est autorisée (voir les lieux dans l'encadré plus bas) il est nécessaire de ramasser ses déchets de pêche, notamment les fils provenant de lignes cassées, des hameçons, des flotteurs, des leurres, mais aussi divers emballages en plastique et autres bouteilles. Ces objets qui peuvent sembler anodins sont pourtant des pièges mortels dont les principales victimes sont les oiseaux.
Dans l’eau, transparents et donc invisibles pour les oiseaux, les fils de pêche peuvent s’enrouler autour des becs et empêcher l’animal de s’alimenter. Dans les arbres, ils se coincent autour des ailes et des pattes, créant des garrots ou empêchant l’animal de se déplacer.
Hameçon de pêche abandonné dans un arbre
De même, les hameçons risquent non seulement de traverser la peau et causer des infections mais, s’ils sont avalés, peuvent aussi perforer l’œsophage ou l’estomac.
Les animaux sont évidemment incapables de se délivrer seuls. Les souffrances causées par ces pièges peuvent durer des jours, voire des semaines et conduisent généralement à leur mort.
Ces oiseaux pris au piège sont plus nombreux qu’on ne l’imagine ; y compris sur le territoire parisien. Il est donc important de prendre quelques minutes pour s’assurer de n’avoir rien laissé derrière soi, ni ligne, ni hameçon, ni quoi que ce soit qui pourrait mettre en danger la biodiversité.
Rappelons que si les oiseaux sont les principaux touchés, les mammifères qu’ils soient sauvages ou domestiques peuvent l’être aussi. La responsabilité d’un pêcheur est donc engagée si son matériel blesse un animal.
Les fédérations et associations de pêche parisiennes, garantes de la protection des milieux aquatiques, œuvrent déjà à la sensibilisation des pêcheurs sur ce sujet, à chacun dès lors de prendre ses responsabilités et de faire place nette.
Si vous trouvez un animal pris au piège par un fil de pêche, n’hésitez pas à contacter la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) qui pourra vous conseiller sur la prise en charge de l’animal.
Plus d’informations sur les conséquences des déchets de pêche sur les animaux sont disponibles sur le site internet de l’association ASPAS.
Pour plus d’informations sur l’action des associations de pêche, visitez le site de l’Union des Pêcheurs de Paris.
Lieux de pêche autorisés à Paris :
- Sur la Seine et les canaux - hors bassin de l’Arsenal, parties couvertes du canal Saint-Martin et du bassin de la Villette (près des écluses) et hors des zones techniques (écluses, darses).
- Sur les plans d’eau du bois de Boulogne : les lacs inférieur et supérieur (dans les limites définies sur le terrain), la Mare Saint-James, l’étang de Suresnes, l’étang des Tribunes, le Réservoir (à proximité de la grande cascade), l’étang de Longchamp, l’étang de Boulogne.
Cependant, la pêche est interdite sur le lac inférieur du 1er mai au 30 septembre de 14h à 18h (en raison du canotage).
- Sur les plans d’eau du bois de Vincennes : lac Daumesnil, lac des Minimes, lac de Saint-Mandé, lac de Gravelles (uniquement pour la pêche des truites à la mouche), sur 1800 m de rivières entre le carrefour de la Patte d’Oie et celui de la Conservation et 500 m de rivières entre l’avenue Daumesnil et le lac de Saint-Mandé.
A noter : la pêche est interdite dans la majorité des parcs, squares et jardins parisiens mais autorisée sur le lac du parc des Buttes Chaumont (dans les limites définies sur le terrain).