Respirons mieux dans le 20e : c’est parti !
Actualité
Mise à jour le 27/12/2018
Sommaire
Depuis le 12 décembre, les habitants du 20e arrondissement peuvent commencer à se former à la mesure de la qualité de l’air. Un retard de démarrage compensé par des améliorations issues des échanges avec les habitants du 20e et des experts d’Airparif.
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10 mini-stations, contre 7 prévues initialement, afin de proposer une typologie de lieux la plus parlante possible pour les habitants.
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Prise en compte des résultats du Challenge AIRLAB Microcapteurs organisé notamment par Airparif pour évaluer les derniers capteurs portatifs sur le marché, permettant ainsi de choisir les plus performants et les plus adaptés au projet.
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Choix de plusieurs types de micro-capteurs : air extérieur et air intérieur.
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Arrivée des chercheurs d’AirCitizen, partenaires d’Airparif, pour renforcer l’animation des campagnes pédagogiques de mesures et proposer une lecture de données expérimentales et analyse sous l’angle de la recherche.
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Ouverture d’une liste de discussion entre les participants du projet pour permettre à chacun de partager ses questions, découvertes et interrogations.
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Mobilisation d’habitants « artisans du projet » pour continuer de façonner le projet et favoriser son bon fonctionnement à travers leur contribution au recrutement des habitants participants, à l’animation, et à la logistique des micro-capteurs…).
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Co-construction de l’animation des campagnes thématiques avec les habitants : choix des thématiques, ateliers, balades qui seront proposées collectivement. Ces animations viendront en plus des formations collectives et événements de restitutions prévues chaque trimestre. Elles viendront ainsi compléter les mesures prises individuellement par les porteurs de capteurs dans leur quotidien.
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Choix du groupe de sociologues chargés d’évaluer l’impact de ce projet sur la perception et les pratiques des habitants.
10 mini-stations, 10 emplacements
Les emplacements ont été minutieusement choisis de manière à pouvoir affiner le diagnostic de la qualité de l’air dans le 20e arrondissement. Pour ce faire, les sites retenus répondent à divers critères :
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Être représentatifs des différents grands types d’environnement rencontrés dans l’arrondissement, de manière à pouvoir en généraliser les enseignements et permettre aux habitants de comparer l’endroit où ils vivent aux différents types d’environnement documentés.
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Permettre un raccordement à l’électricité (les batteries sur les marchés ne permettant pas, selon Airparif, de faire fonctionner les mini-stations).
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Impacter chacun des sept quartiers administratifs de l’arrondissement, de façon à favoriser la mobilisation des conseils de quartier dans la mise en œuvre du projet.
Les sites sélectionnés sont représentatifs des niveaux maximums (Porte de Bagnolet) et des minimums (sites de fond). Les principaux polluants ayant comme contribution majoritaire le secteur trafic, des sites représentatifs des différents types d’axes présents sur le territoire ont également été recherchés : une petite rue à trafic faible, un large boulevard avec terre-plein central, une place, des rues canyon en côte…
Carte : Où sont les mini-stations ?
Quelles infos avec quels outils ?
Divers outils déjà existants et nouveaux vont nous permettre de comparer des mesures à des niveaux de résolution différents, et à des échelles différentes. Aussi, l’un des enjeux de l’expérimentation est de pouvoir établir une modélisation issue de cette comparaison.
Exemples d’outils existants avant le projet :
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L’appli Itinér’air : une appli gratuite qui permet de connaître en temps réel la qualité de l’air d’un lieu ou d’un itinéraire, et de visualiser d’autres itinéraires moins pollués.
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Le site d’Airparif et sa page Facebook regorgent d’informations complémentaires sur la qualité de l’air en Île-de-France.
Les données présentes dans ces outils sont notamment issues d’algorithmes scientifiques à partir des mesures effectuées par les stations d’Airparif réparties en Île-de-France, de campagnes temporaires de mesures locales, de données sur le trafic routier ou sur la concentration d’usines, mais pas encore sur des données micro-locales telles que la présence de travaux ou de bouches d’aération.
Les mini-stations, à partir de janvier 2019 :
Le 20e est un arrondissement très contrasté, à la fois en matière de rues, de type d’habitat et de relief, mais grâce à la typologie d’implantation des mini-stations, les gens pourront être mieux à même de repérer le niveau de pollution caractéristique d’un type de lieu de leur arrondissement.
Chaque trimestre, puis deux fois par trimestre, Airparif exposera en conférence et publiera un bulletin détaillé et expliqué des mesures des mini-stations implantées dans le 20e arrondissement. Les polluants mesurés seront le dioxyde d’azote et les particules fines, dont la dangerosité provient de leur petite taille, qui empêche nos barrières corporelles de les filtrer.
L’un des objectifs de cet expérimentation pour Airparif est de tester la complémentarité de son modèle de surveillance de la qualité de l’air avec l’implantation plus locale d’appareils de mesure moins sophistiqués.
Des micro-capteurs individuels
Le nombre limité de mini-stations ne permettant pas de documenter des cas spécifiques, ce sont les micro-capteurs qui vont pouvoir individualiser la mesure, identifier les sources de pollution micro-locale et temporaires, ou représenter la progression de la dispersion de polluants autour de leurs sources d’émission.
Deux types de micro-capteurs ont été choisi par Airparif pour mesurer l’air intérieur ou extérieur, notamment en fonction des types de polluants mesurés, de leur performance, du niveau de sécurisation des données personnelles des utilisateurs, de la transparence de leur fabricants sur leurs composants, et de leur praticité au quotidien, par rapport à l’ensemble de l’offre accessible sur le marché.
Dans l’état actuel du marché, les micro-capteurs vont être très parlants pour observer des contrastes de niveaux de pollution, mais moins pour déterminer une valeur absolue du niveau de pollution. Le pari de ce projet, dont la réussite sera évaluée par des sociologues, est que la participation des citoyens à la mesure de la qualité de l’air leur permettra de devenir plus sensibles et compétents sur le sujet qu’avec des sources d’information moins impliquantes.
Les citoyens qui participeront au projet pourront effectuer 3 types de mesures :
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Des mesures en groupes encadrés par des spécialistes
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Des mesures dans leur quotidien à l’aide de fiches conseils et d’un carnet de notes
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Des mesures aléatoires sans éléments de contexte (mais difficiles à analyser)
AirCitizen tentera de produire une analyse instructive au moins chaque trimestre à partir de ces données, transmise de façon anonyme. Il les mettra également en regard avec les données des mini-stations et les données habituelles d’Airparif.
Afin d’infuser une culture de la qualité de l’air entre participants, une page Facebook administrée par l’association Respirons mieux dans la ville et une liste de discussion administrée par la mairie du 20e sera mise à disposition des habitants désireux de partager leurs observations, interrogations ou lectures d’articles sur la qualité de l’air.
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