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Entre sessions d’initiation avec des skateurs professionnels venus des États-Unis et démonstrations spectaculaires, les enfants des centres de loisirs parisiens ont vécu une aventure… comme sur des roulettes.
Ils ajustent d’abord genouillères, coudières et protège-poignets,
avant de bien vérifier les lanières de leur casque. Au centre de loisirs de l’école élémentaire de la Brèche-aux-Loups (12e), une centaine d’enfants concentrés et enthousiastes, issus de différents arrondissements, se
préparent en toute sécurité à une après-midi en roue libre. Au menu ? Une séance de skateboard sur
piste et sur rampe !
Martin Maillot,
l’animateur du site, par ailleurs espace d’apprentissage du skateboard pour les centres
de loisirs des 11e et 12e arrondissements pendant toute
l’année, leur dévoile le programme du jour : ce mercredi, ils auront
la chance de rencontrer deux champions venus d’outre-Atlantique, Amelia Brodka
et Neftalie Williams. Polono-Américaine, la première a représenté la Pologne lors
des Jeux de Tokyo 2021. Après une carrière professionnelle, le second dirige quant
à lui le Centre pour le skateboard, les sports d’action et le changement social (Center for Skateboarding, Action Sports and Social Change) à l’université
de San Diego (Californie).
Pour certains, ce sera l’occasion de perfectionner
leur technique avec des sportifs de renom. Pour les autres, l’opportunité
d’expérimenter leurs premières sensations fortes sur une planche à roulettes.
Un sport pour tous
Et c’est parti ! Les écoliers se lancent pour des
exercices de glisse et d’équilibre. « Mets
ton pied à l’arrière de la planche et tourne. Voilà, c’est très
bien ! » Neftalie conseille et encourage les élèves qui progressent
à une vitesse fulgurante. Les cris de victoire ponctuent chaque
nouvelle figure maîtrisée.
« Le skate est une discipline accessible à tous les enfants, même
s’ils n’ont jamais mis les pieds sur une planche auparavant, qu’ils aient une
expérience sportive ou non. En une quinzaine de minutes seulement, un débutant
peut apprendre les bases », explique Pierre Ravaud, du comité départemental Roller
et Skateboard de Paris (CDRS75).
Le moniteur du comité intervient dans les écoles parisiennes
pendant les heures de classe et pendant les vacances dans les centres de
loisirs de la Ville de Paris. « En collaboration avec les animateurs
municipaux, nous formons jusqu’à 48 enfants en deux heures. Nous nous
impliquons également dans les centres de loisirs hospitaliers tels que Robert-Debré (19e), la Pitié-Salpêtrière (13e) et le Bicêtre (Val-de-Marne) », poursuit-il.
Retour vers le skate du futur
« Nous avons coordonné cette initiative en collaboration avec
le comité départemental Roller et Skateboard de Paris, en partenariat avec
l’ambassade des États-Unis à Paris », commente Lucas Degrey, organisateur
de l’animation et gestionnaire à la direction des affaires scolaires (Dasco) de la Ville de Paris.
Cette coopération est d’autant
plus significative que les prochains Jeux olympiques et paralympiques se tiendront à Los Angeles (Californie) en 2028. « L’objectif était de mettre en
lumière l’évolution du skateboard, de présenter sa pratique à travers des ateliers et de donner un aperçu de son avenir en testant un prototype. »
Les jeunes skateurs ont été ravis
de découvrir un prototype de skateboard, baptisé
« Bitume », capable de détecter les figures effectuées et de fournir
des données détaillées, comme la vitesse et la hauteur des sauts. Tout cela grâce à un
système d’intelligence artificielle intégré dans un petit boîtier fixé sous la
planche.
En complément de cette
expérience futuriste, une exposition interactive a sensibilisé les élèves aux enjeux
des discriminations dans le sport tandis qu’un jeune skateur talentueux leur a
offert un spectacle de figures à couper le souffle. De quoi convertir les participants en véritables fans de glisse !
Le skate fait sensation(s)
« Sur une planche, j’ai l’impression de m’envoler, c’est ce que je préfère dans le skate ! » confie Aila, élève de CM1 sous le regard bienveillant de Martin Maillot, animateur à l’école élémentaire de la Brèche-aux-Loups (12e). « Chacun éprouve des sensations différentes à travers cette discipline. Pour moi, c’est la liberté », ajoute-t-il. Une chose est certaine, le skateboard n’est pas un sport de compétition. En écho aux valeurs olympiques, les enfants ne se confrontent pas. « Entre nous, il n’y a pas de perdants, seulement des gagnants et des passionnés ! » s’exclame le doctorant Neftalie Williams.
Trois questions à Amelia Brodka, skateuse olympique
Quel était ton objectif en participant aux journées de démonstration de skate et de sensibilisation à Paris ?
Mon objectif était de partager mon expérience de skateuse olympique avec les jeunes et de répondre à leurs questions. J'ai aussi voulu participer aux démonstrations de skate pour illustrer ce qu'est le skateboard, enseigner à des dizaines d'entre eux comment faire du skateboard, et les aider à acquérir les bases de ce sport.
En tant que professionnelle du skate, quels avantages penses-tu que la pratique de ce sport peut offrir aux jeunes ?
Le skateboard enseigne la résilience, il aide à renforcer la confiance en soi et permet de cultiver un esprit de communauté. Ce sport a vraiment enrichi ma vie et j'espère qu'il en sera de même pour les jeunes avec lesquels nous avons interagi lors de notre mission en tant qu'envoyés sportifs de l'ambassade des États-Unis.
Quels messages voudrais-tu transmettre aux petits Parisiens à travers ces événements de démonstration et de sensibilisation ?
Ne laissez pas la peur de l'échec ou la peur de tomber vous empêcher de poursuivre vos rêves. L'échec n'est pas une fin, mais une opportunité de se relever et d'essayer à nouveau !
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