Thomas Cervantes rêve de soulever des montagnes

Actualité

Mise à jour le 24/11/2021

Thomas Cervantes, athlète handisport
Ce jeune athlète passionné d'haltérophilie a participé à une journée de détection de talents organisée par le Comité paralympique et sportif français. A 1000 jours du top départ des Jeux paralympiques de 2024, nous l'avons rencontré.
Il rêve d'exploits mais garde la tête froide. Thomas Cervantes n'a pas les Jeux paralympiques de Paris 2024 en ligne de mire : « Mon objectif personnel est d'abord de participer aux championnats de France de développé couché » (une discipline handisport adaptée de l’haltérophilie) confie ce jeune Parisien de 20 ans.
En juin dernier, cet habitant du 14e arrondissement en situation de handicap participait à une journée de détection de la Relève, organisée à Paris : ce programme lancé par le Comité paralympique et sportif français, dans la perspective des Jeux de 2024, vise notamment à identifier les personnes en situation de handicap avec un fort potentiel et à les orienter vers le sport leur permettant d’exprimer le mieux leur talent.
Handisport

La Relève m’a servi de tremplin mental : cela m’a boosté pour poursuivre mes efforts dans le développé couché !

Thomas Cervantes
Athlète
Un rendez-vous marquant pour Thomas Cervantes : « Je suis fier d’avoir participé à cette journée. La Relève m’a servi de tremplin mental : cela m’a boosté pour poursuivre mes efforts dans le développé couché ! ». Lui pratique la musculation depuis six ans, et a débuté le développé couché au début de l’année 2021. Un sport très exigeant, qui requiert à la fois force et concentration. Sans brûler les étapes, ni risquer la blessure. « J’ai déjà réalisé une répétition (un mouvement complet de lever la barre) de 100 kilos, mon prochain objectif est d’atteindre les 120 kilos courant 2022. »
Découvrez du développé couché en vidéo

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Un passionné de sport depuis son enfance

Pour sa discipline, Thomas Cervantes s’investit à fond, avec 5 à 6 entraînements par semaine dans une salle d'haltérophilie du 14e arrondissement et dans son club de Cachan (Val-de-Marne). Son modèle ? Le para-athlète Axel Bourdon, qui participait aux derniers Jeux paralympiques de Tokyo où il a remporté une médaille d'argent : « Il pèse moins de 54 kilos et a déjà soulevé 165 kilos ! ».
Son handicap, Thomas Cervantes en parle avec pudeur. « Je suis né prématuré, et j’ai un handicap moteur depuis ma naissance ». Longtemps, le regard porté sur son handicap l’a touché. « J’avais l’impression d’avoir quelque chose en moins que les autres, confie-t-il. Puis j’ai gagné en maturité et j’ai appris à vivre avec ».
Le sport, il a plongé dedans dès son plus jeune âge. Enfant, il fréquente assidûment le centre Saint Jean de Dieu, dans le 15e arrondissement, où il pratique chaque mercredi le futsal, avec d'autres jeunes en situation de handicap. « J’ai joué comme défenseur pendant sept ans. Cela a été une superbe expérience. Je suis plutôt timide, et le sport m’a permis de m'ouvrir aux autres et me faire des amis ».

Les athlètes handicapés peuvent être aussi impressionnants que les valides. Regardez le nageur Théo Curin : il n’a ni bras ni jambes et il est capable de traverser un lac à la nage !

Thomas Cervantes
En 2024, les Jeux paralympiques investiront Paris. Une occasion en or de combattre les préjugés sur les sportifs en situation de handicap, estime Thomas Cervantes. « Les athlètes handicapés peuvent être aussi impressionnants que les valides, rappelle le jeune homme. Regardez le nageur Théo Curin : il n’a ni bras ni jambes et il est capable de traverser un lac (le lac Titicaca en Amérique du sud) à la nage ! ».
Les Jeux, c'est aussi la promesse d'un événement unique : « C'est énorme que les Jeux soient organisés à Paris. On ne vivra ça qu'une fois dans notre vie ».