Transformer Paris pour renforcer sa résilience

Actualité

Mise à jour le 04/10/2017

Attention, cet article n'a pas été mis à jour depuis le 04/10/2017, il est possible que son contenu soit obsolète.

Sommaire

Face aux crises, les villes sont en première ligne. Il est donc nécessaire de prendre la mesure de ces enjeux globaux, et d’agir à l’échelle locale, dans une vision de long terme.
C’est ce que permet la résilience urbaine et c'est pourquoi le Conseil de Paris de septembre 2017 a adopté la stratégie de résilience de Paris. Explications.
Qu'est ce que la résilience? C'est la capacité des personnes, communautés, institutions, entreprises et systèmes au sein d’un territoire urbain à faire preuve de solidarité, en s’appuyant sur la mobilisation citoyenne, pour mieux vivre, pour s’adapter et se transformer, quels que soient les chocs qu’ils subissent, en réduisant les stress chroniques auxquels ils sont confrontés, dont certains constituent des changements irréversibles.
Face aux risques auxquels la ville fait face aujourd’hui, c’est d’une révolution de la même ampleur que la « révolution haussmanienne » dont Paris et sa Métropole ont besoin, d’un changement de cap dans la façon de penser l’avenir et le fonctionnement du territoire, pour offrir à tous les habitants, et en particulier aux plus fragiles et vulnérables, une meilleure qualité de vie, une meilleure protection face aux aléas, et des perspectives positives d’avenir. C’est ce que propose la stratégie de résilience de Paris. Elle s'articule autour de six enjeux prioritaires.

Six enjeux prioritaires

1er enjeu : les inégalités sociales, économiques et territoriales, et les risques qu’elles font peser sur la cohésion sociale et sur la capacité de la société parisienne à faire bloc en cas de crise majeure.
2e enjeu : le dérèglement climatique. Des canicules aux phénomènes migratoires, en passant par les orages et la sécheresse qui fragilisent les sols. Ces épisodes vont augmenter en fréquence, en durée et en intensité.
3e enjeu : la pollution de l’air et ce qu’elle nous coûte à tous, en vies emportées trop tôt et en dommages irréversibles sur la santé des Parisiens, en particulier les plus fragiles : avec 6500 morts par an à l’échelle de la métropole.
4e enjeu : le fleuve, et ses caprices: Paris, c’est certain, affrontera à nouveau une crue majeure du type de celle de 1910 et nous devons mieux nous y préparer, tout en agissant pour garantir l’approvisionnement en eau d’ici la fin du siècle et en assurant la reconquête de la qualité des eaux de la Seine, notamment pour les Jeux Olympiques de 2024,
5e enjeu : le risque terroriste. Le contexte sécuritaire qu’il installe et son impact potentiel sur la cohésion sociale, constituent un défi. La réaction des Parisiens a été jusqu’ici exemplaire, il s’agit de l’encourager et de la conforter.
6e enjeu : améliorer la gouvernance de nos territoires, c’est-à-dire notre capacité à nous organiser collectivement, avec l’ensemble des acteurs institutionnels, économiques, associatifs, académiques et citoyens, et à tisser de nouvelles coopérations au-delà des frontières municipales.

35 actions à mener

À partir de ce constat, la stratégie de résilience de Paris propose une vision pour transformer Paris. C’est celle d’une ville qui s’appuie sur ses habitants, adapte ses infrastructures, mobilise l’intelligence collective et les territoires qui l’entourent pour transformer les défis du siècle en opportunités. Ces trois piliers sont chacun déclinés en 3 axes, qui structurent les 35 actions proposées. Voici quelques exemples d'actions :
  • Créer, en partenariat avec la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris et les associations de protection civile, des réseaux de citoyens solidaires, pour soutenir les équipes de la Ville, de la Préfecture de Police et des services de secours dans la prévention des risques et la gestion des crises.
  • Renforcer les moyens dédiés au programme « Paris qui sauve » pour former 90 % des Parisiens aux gestes qui sauvent d'ici 2030.
  • Faciliter l’occupation temporaire des espaces et équipements publics par les associations et collectifs de quartier ou de voisins.
  • Transformer les cours d’écoles ( 600 000 m2 de surface! ) en véritables oasis de fraîcheur.
  • Viser la modularité, la réversibilité et la sobriété des bâtiments, des espaces publics, des parcs, des différents réseaux qui font fonctionner la ville.
  • Transformer le boulevard périphérique et les autoroutes qui y mènent.
  • Créer un centre de ressources et de formation ouvert à tous, en partenariat avec les acteurs de la recherche scientifique.
  • Créer une cartographie dynamique et participative autour des risques.
  • Dédier au moins 10% des investissements municipaux à la résilience.
  • Maîtriser les risques et la continuité d’activité, et notamment la résilience de nos systèmes d’information.
  • Élaborer un pacte de coopération territoriale inédit avec les communes rurales.
  • Réunir les efforts pour le climat, notamment pour partager des solutions efficaces d’adaptation au dérèglement climatique.
Conseil de Paris septembre 2017: Paris lance sa stratégie résilience
Conseil de Paris septembre 2017: Paris lance sa stratégie résilience
Conseil de Paris septembre 2017: Paris lance sa stratégie résilience