Trois questions à Dounia Boissaye, en service civique à l’Académie du Climat

Rencontre

Mise à jour le 19/11/2024

Dounia Boissaye assise sur le toit de l'Académie du Climat
À 22 ans, l’étudiante en licence de lettres et d’allemand effectue son service civique à l’Académie du Climat depuis quelques mois. Elle nous parle de son engagement « qui a du sens », qui lui permet de « faire quelque chose d’utile » et qui l’aide à « s’orienter professionnellement ».
Tout le monde a déjà entendu parler du Service civique, mais qui a réellement franchi le pas ? Dounia, elle, a décidé de tenter l’expérience. Mais quel est l’objectif du Service civique ? C’est simple : mobiliser la jeunesse pour répondre aux défis de la société. C’est lors d’un live YouTube de la chaîne du Service civique, plus précisément un « Civique Room » consacré aux services écologiques, que Dounia a décidé de s’engager. Une cause qui lui tient particulièrement à cœur.

La satisfaction de faire quelque chose qui a du sens, qui me permet de concilier mes angoisses et mes actions.

Dounia Boissaye
étudiante, en service civique à l'académie du climat

Pourquoi avoir choisi de s’engager à l’Académie du Climat ?

Parce que les questions liées au climat m’intéressent profondément, même si elles suscitent aussi une certaine angoisse face à l’avenir qui nous attend. J’avais envie de m’engager dans quelque chose qui ait du sens, qui me permette de me former davantage sur les enjeux climatiques. Je souhaitais aussi participer à des actions concrètes, comme la sensibilisation, qui est un moyen efficace de répondre à l’éco-anxiété que je ressens.
De plus, comme je rédige mon mémoire, cela s’inscrit bien dans mon parcours. En plus, le service civique à la Ville de Paris dure 24 heures par semaine, et non 35, ce qui me permet de disposer de temps libre pour poursuivre mes études.

En quoi consistent vos missions ?

Je travaille au pôle médiation, ce qui signifie que nous sommes en contact direct avec le public, principalement des scolaires. Nous nous déplaçons dans les écoles ou, parfois, ce sont les écoles et structures périscolaires qui viennent à nous. Nous animons des ateliers sur des sujets variés comme le changement climatique, la biodiversité, la pollution des océans, etc. En résumé, nous abordons toutes les problématiques liées au climat dans son sens large.

J’ai acquis de nombreuses connaissances et je me sens de plus en plus motivée. C’est stimulant de faire partie d’une démarche concrète !

Dounia Boissaye
service civique à l'académie du climat
Cela fait maintenant quatre mois, et mon service civique dure huit mois au total. J’ai acquis de nombreuses connaissances et je me sens de plus en plus motivée, car c’est stimulant de faire partie d’une démarche concrète. Cela me permet d’éviter la dissonance cognitive d’un travail qui ne serait pas en lien avec mes préoccupations climatiques. Sinon, je me sentirais coupable, ou j’aurais l’impression de ne pas être en phase avec mes peurs et mes inquiétudes concernant l’avenir. Là, j’ai la satisfaction de faire quelque chose qui a du sens et qui me permet de concilier mes angoisses et mes actions. Je me dis : « Au moins, je ne fais pas complètement autre chose. »

Selon vous, quel impact le service civique peut-il avoir sur le parcours des jeunes qui s’y engagent ?

Je pense que le service civique peut avoir un impact très concret. Parfois, les études sont très théoriques, et cela permet de voir concrètement ce que signifie être dans le monde du travail. En même temps, cela permet d’y entrer progressivement sans assumer toutes les responsabilités associées. Cela peut, comme dans mon cas, apporter du sens et donner l’impression de contribuer à quelque chose d’utile. Cela peut aussi aider à mieux s’orienter professionnellement : on découvre plus clairement ce que l’on veut faire ou ne pas faire.