Trois questions à trois « Jeunes Ambitieux », qui viennent en aide aux élèves en difficulté scolaire

Rencontre

Mise à jour le 21/11/2024

Rayane, Célia et Ilyès sont bénévoles dans l'association Les Jeunes Ambitieux.
Ils sont jeunes, motivés et… ambitieux ! Célia Zediri, 21 ans, Rayane Chaikh, 22 ans, et Ilyès Fathi, 24 ans, font partie de l'association Les Jeunes Ambitieux, créée en 2020 avec le soutien de Quartiers Libres. Grâce à ce dispositif municipal, l’association a touché jusqu’à 1500 euros, ce qui lui a permis de se lancer à ses débuts.
Avec environ 270 membres, l’association des Jeunes Ambitieux, basée dans le 19e arrondissement, vient en aide aux élèves en difficulté scolaire de Paris et de la banlieue proche. Elle organise également des activités culturelles et sportives, ainsi qu’un festival chaque été pour les enfants n’ayant pas la chance de partir en vacances. Ilyès, Rayane et Célia nous parlent de leur engagement au sein des Jeunes Ambitieux.

Que vous apporte cette association ?

Célia Zediri : Au début, je ne savais pas trop à quoi m’attendre. J’ai été surprise par la taille du festival organisé chaque été. Depuis, j’ai encadré des vacances pour les jeunes et je donne des cours de soutien scolaire. Les parents viennent souvent nous remercier, ils sont heureux de voir des jeunes soutenir leurs enfants.
J’adore faire partie de l’association et monter des projets. J’espère que cela m’aidera plus tard dans ma vie professionnelle. Le réseau est aussi incroyable. Le groupe WhatsApp des bénévoles, c’est un peu notre LinkedIn à nous.

Les Jeunes Ambitieux, c’est une petite famille, et c’est génial, car cela crée des liens et des amitiés.

Rayane, 22 ans
bénévole aux Jeunes ambitieux
Rayane Chaikh : Cette association a du sens par rapport à mon parcours personnel. Je me cherchais énormément pendant la crise sanitaire. Je me sentais inutile. Après être passé par une autre association dans le 95, j’ai découvert Les Jeunes Ambitieux. J’ai fini par aider sur le festival et je ne me suis plus arrêté.
L’association m’a apporté beaucoup de choses au niveau de mon ambition. Grâce à elle, j’ai pu m’entourer de personnes ambitieuses et organiser des projets. C’est une petite famille, et c’est génial, car cela crée des liens et des amitiés. Il y a beaucoup de profils différents. En dehors de l’association, je ne sais pas si j’aurais rencontré toutes ces personnes.

Avez-vous des retours des jeunes que vous aidez ?

Rayane Chaikh : Les premiers jeunes que nous avons accompagnés, nous les voyons aujourd’hui devenir bénévoles. C’est peut-être la meilleure façon d’être reconnaissant. Ils sont contents d’être passés par là et de pouvoir aider à leur tour.
Ilyès Fathi : Nous nous rendons compte de la diversité des personnes que nous aidons. Nous sommes présents sur des salons de l’orientation et nous intervenons pour parler de nos parcours aux jeunes. Nous sommes en première année de carrière professionnelle, donc nous pouvons leur répondre de façon plus franche que des gens déjà bien insérés. En fait, nous les rassurons !

Que diriez-vous à quelqu’un qui veut vous rejoindre ? Quel est le profil type d’un bénévole ?

Ilyès Fathi : Les bénévoles sont très disparates. Nous avons énormément de gens qui viennent du 13e, et on se dit souvent qu’il faudrait créer une antenne là-bas. Même si les intervenants sont surtout issus du 19e et du 20e.
Pour les intervenants en soutien scolaire, on fait en sorte qu’il y ait au moins trois ans d’écart entre l’élève et le « professeur ». Si c’est pour donner des cours à des collégiens, il faut au moins être en première ou en terminale. La plupart du temps, les bénévoles ont 19 ans et sont en première année d’études.
Quant aux bénéficiaires, ils viennent des quartiers alentour, Danube, Pelleport, Belleville et Botzaris, globalement du 19e et du 20e.
Rayane Chaikh : Si vous voulez nous rejoindre, foncez ! D’une certaine manière, vous pouvez changer la vie d’un jeune. C’est vraiment enrichissant et ça permet d’évoluer, ça m’a beaucoup apporté !