TUMO Paris, l’école du numérique gratuite « plus motivante que le collège »

Reportage
Mise à jour le 11/06/2024
Visuel de l'école TUMO Paris, dans la salle des "Tumobiles", des sièges d'apprentissage au design futuriste.
Installée au Forum des images (Paris Centre), TUMO accueille 1 200 élèves par semaine et les forme aux savoir-faire du numérique : animation, cinéma, jeu vidéo, design graphique, programmation… Ouverte en 2018, elle offre aussi une autre chance aux élèves « décrocheurs ».
Derrière son écran, Mia parcourt des images d’athlètes : « Je travaille sur un exercice d’illustration vectorielle pour préparer une affiche sur la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques », explique la collégienne de 13 ans. Installée au 1er étage du Forum des images (Paris Centre), la jeune fille participe à un atelier sur le design graphique organisé à TUMO Paris, une école du numérique pas comme les autres, qui fête son sixième anniversaire. « C’est ma deuxième année à TUMO et j’adore leur approche, poursuit Mia. Il n’y a pas de notes, c’est plus motivant que le collège. »

Une pédagogie innovante initiée en Arménie

Ni diplômes ni notes : la pédagogie de TUMO n’a rien de scolaire. Ce modèle d’école innovante a été fondé à Erevan, la capitale de l’Arménie. Paris a été le premier établissement ouvert à l’international.
Cinéma, animation, jeu vidéo, design graphique, modélisation 3D, programmation… « Les élèves de TUMO restent en moyenne dix-huit mois ou deux ans. Nous accueillons 1 200 jeunes de 12 à 18 ans chaque semaine, en dehors de leurs horaires de scolarité », explique Élise Tessarech, directrice de l’éducation aux images et aux technologies créatives du Forum des images.

Des passerelles avec le Forum des images

« TUMO et le Forum des images, ce sont les deux faces d’une même pièce, poursuit Élise Tessarech. On a choisi pour l’école six disciplines qui sont dans l’ADN du Forum. Par exemple, les élèves ont réalisé des mini-films d’animation sur Hong Kong, que l’on a diffusés. Pour notre cycle sur Los Angeles, ils ont fabriqué des samples musicaux avec des extraits de films. » Dans les couloirs du Forum, on découvre aussi des affiches conçues pour le coup d’envoi des prochains Jeux olympiques. Les élèves ont tous accès gratuitement aux nombreuses activités du lieu.
Les jeunes viennent à TUMO après leurs cours. « Chaque élève a un animateur de référence, explique Aurélien, l’un des onze animateurs de l’école. Ils commencent tous par des modules d’autoformation, avec des exercices corrigés par nos experts, puis on les oriente vers les “labs”, une fois qu’ils ont acquis assez de connaissances. » La formation alterne donc les « labs » en petit groupe et l’autoformation individuelle. L’école, 100 % gratuite, fournit aussi des ordinateurs portables ou met à disposition des « tumobiles », des sièges futuristes, suspendus au plafond au rez-de-chaussée du Forum des images.

Accompagner les élèves « décrocheurs »

Ici, on respecte le rythme de chacun. L’engagement initial est d’un an, mais les élèves peuvent rester deux ou trois ans, s’ils le souhaitent. Et même sans diplôme, la formation peut ouvrir des portes. Tous leurs travaux sont stockés dans un portfolio numérique, que les élèves pourront présenter à l’issue de leur formation.
TUMO accompagne également les élèves « décrocheurs ». « On organise des stages pour les élèves en difficulté pendant les vacances scolaires, poursuit Aurélien. Par exemple, certains ont créé des podcasts pendant ces stages. »
Et l’expérience de TUMO s’exporte. Après Paris, Lyon a créé sa propre école et Marseille devrait suivre bientôt. Le modèle de TUMO Paris est également repris en Allemagne, en Albanie et aux Pays-Bas, à Amsterdam, dès 2025 !
Un modèle d’apprentissage
Après six ans d’existence, TUMO Paris mesure les effets de son modèle d’apprentissage grâce à une étude du cabinet SociaLab auprès de 1 450 étudiants. En voici quelques enseignements :
- 97 % des élèves interrogés se sont déclarés satisfaits de leur expérience ;
- 98 % recommanderaient TUMO à un ami ;
- 85 % des étudiants sont satisfaits de l’accompagnement individuel et de la formation.
En savoir plus sur l’étude de SociaLab
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