US Métro : un club pour tous, tous pour les Jeux !

Reportage

Mise à jour le 13/10/2022

Handisport / Cédric Cazottes
Athlétisme, basket, rugby fauteuil ou tir à l’arc… L’US Métro propose des disciplines adaptées aux sportifs en situation de handicap. Focus sur cette initiative rendue possible grâce à de nouveaux équipements et la formation d'encadrants via le réseau des club para accueillants. Une initiative dans la perspective des Jeux paralympiques de Paris 2024.
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Les Jeux de Paris 2024 ? « Un challenge » pour Cédric Cazottes. À 42 ans, le Francilien se laisse un « petit espoir » pour se qualifier aux épreuves paralympiques du lancer. Atteint d’achondroplasie, maladie congénitale aboutissant à une petite taille et des membres plus courts, Cédric a rejoint l’US Métro en septembre dernier en athlétisme handisport. Il y suit les conseils de son entraîneur Franck Foucat, également en charge de l’équipe de France paralympique en lancer. Jeter le poids de 4 kilos au-delà des 6 mètres serait synonyme de ticket aller pour les olympiades de Paris.
« J’ai toujours été dispensé de sport à l’école. J’ai quand même pratiqué du squash, du cross et du rugby sans contact avec des vétérans, reprend l’adhérent de l’US Métro. J’ai tout à apprendre en technique de lancer. Je dois aussi travailler ma condition physique pour gagner en élasticité et lancer plus loin. »

L'US Métro, un club « para accueillant »

Ses débuts au poids, Cédric Cazottes les doit à Patricia Marquis, une amie de sa femme. Avec deux olympiades à son palmarès, Athènes et Pékin, la lanceuse de disque conseille à Cédric de faire découvrir à son fils, lui aussi atteint d’achondroplasie, le handisport à l’US Métro. Le trésorier du club, Christophe Bassien, invite Cédric à accompagner son enfant de 8 ans dans ses efforts au stade de la Croix de Berny, à Antony (92).
Car à l’US Metro, le sport, c’est pour tous, athlètes dits « valides » ou « non-valides ». En 2001, Denis Augé et Gautier Simounet choisissent le club pour s’entraîner en tant que guides pour non-voyants en athlétisme. Les bases de l’ouverture au handisport sont posées.
Le succès suit : Denis Augé et le coureur Aladji Ba récoltent plusieurs médailles internationales, notamment aux Jeux paralympiques d’Athènes (2004). En 2014, le club veut aller plus loin en ouvrant des sections para sportives. « Les personnes en situation de handicap ont les mêmes envies, les mêmes droits qu’une personne dite valide pour s’accomplir dans le sport », fait remarquer un étudiant en apprentissage à Christophe Bassien. Mais le club manque encore de ressources techniques pour aboutir.
Handisport / Cédric Cazottes et son entraîneur Franck Foucat

Des moyens matériels et humains

Mars 2020 et son premier confinement vont enclencher la dynamique. L’US Métro répond à l’appel à projets de la Ville de Paris et Paris 2024 pour développer le handisport et rejoindre un réseau de club para accueillants.

Il ne suffit pas d’être motivé. Les connaissances et le soutien des différentes instances sont essentiels pour structurer et donner de l’envergure à notre ambition.

Christophe Bassien
responsable à l'us métro, club para accueillant
Christophe Bassien suit une formation en juin dernier. Les représentants de la Fédération française d’handisport (FFH) et de celle de Sport adapté (FFSA) y expliquent l’importance des « rituels, du matériel et de la discipline à prendre conscience et à respecter » pour accueillir des personnes en situation de handicap.
« Il ne suffit pas d’être motivé lorsque l’on décide de s’inscrire dans un tel projet, appuie le responsable. La formation des entraîneurs , le soutien par les différentes instances sont essentiels pour structurer et donner de l’envergure à notre ambition. Et le réseau des clubs para accueillants est là pour nous les apporter, notamment pour nous aider à financer le matériel. »

Une dizaine de sports adaptés

Athlétisme, tennis, équitation, judo, basket, rugby, aviron, cyclisme, sport de combat, tir à l’arc et parachutisme… Aujourd’hui, une dizaine de disciplines sont proposées aux sportifs en situation de handicap. Sept para athlètes sont licenciés au club, 5 en athlétisme, 2 en cyclisme.
Sous l’impulsion de Denis Augé, depuis vice-président de l'US Métro, et du coureur médaillé Aladji Ba, le club veut développer le showdown, une sorte de tennis de table sans l’usage de la vue. Les personnes malvoyantes et voyantes peuvent y participer de la même façon, à condition de porter des lunettes occultantes. « Au-delà de Paris 2024, c’est un projet de longue date, d’inclusion, de se retrouver autour du sport », conclut Christophe Bassien. Comme Cédric et son fils de 8 ans.

Comment créer des sections sportives « para accueillantes » ?

La Ville de Paris se mobilise pour créer 40 sections «para accueillantes » d'ici fin 2024. Témoignages en vidéo de sportifs de l'US Métro.

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Vidéo Youtube
Cette initiative a remporté l'appel à projets « Impact 2024 », qui soutient les actions innovantes utilisant le sport comme outil d’impact social, en vue des Jeux de Paris 2024.