Dans le cadre de son engagement au sein de l’Association nationale des villes et territoires accueillants (ANVITA), la Ville de Paris a organisé la quatrième cérémonie de parrainages républicains, lundi 16 décembre 2024, alors que se tient ce mercredi 18 décembre la Journée internationale des migrants.
Le lundi 16 décembre, la salle du Conseil de l’Hôtel de Ville a accueilli
une émouvante cérémonie de parrainage républicain. 52 personnes ayant connu un
parcours migratoire ont été parrainées par des citoyens engagés, aux côtés de
représentants de 9 associations partenaires. Ce moment fort s'est déroulé dans
une atmosphère chaleureuse, festive et surtout engagée, rappelant la volonté de
Paris de demeurer une terre d’asile.
Dans un contexte où les droits fondamentaux des personnes cherchant refuge sont fragilisés, Paris réaffirme sa volonté de rester une ville ouverte, solidaire et fière de sa diversité culturelle. Chaque année, cette cérémonie collective témoigne de l’engagement de la Ville pour un accueil digne de toutes les personnes exilées en France.
Une tradition ancrée dans les valeurs républicaines
Le parrainage républicain trouve ses racines dans la Révolution française,
lorsque deux citoyens accueillaient un tiers au sein de la République.
Aujourd’hui, ce geste fort symbolise la reconnaissance d’une place dans la
société pour les personnes étrangères, quel que soit leur statut
administratif—sans-papiers, demandeurs d’asile ou réfugiés. La ville souhaite
ainsi placer les nouveaux parrains et marraines, ainsi que leurs filleuls, sous
l’égide de la République au travers de cette initiative, impliquant à la fois
ses élus, ses citoyens et ses partenaires associatifs.
Cet évènement organisé à l’initiative de Léa Filoche, adjointe à la maire en charge des Solidarités, de
l’hébergement d’urgence et de la protection des réfugiés, a rassemblé également
d’autres élus parisiens engagés : Colombe
Brossel, sénatrice et conseillère de Paris au sein du Groupe Paris en
Commun, Rémi Ferraud, sénateur et
président du Groupe Paris en Commun, Fatoumata
Koné et Jérôme Gleizes,
présidente et vice-président du Groupe Les Écologistes ainsi que Camille Naget, conseillère de Paris au
Groupe Communistes et Citoyens.
Cette cérémonie à la fois chaleureuse, festive mais surtout engagée, a montré que les citoyens et citoyennes de notre pays tenaient à ce qu’il reste une terre d’asile et d'accueil.
« Vivre
libre et mourir », j’ai fait mienne cette devise de la révolution française. En
quittant mon pays, l’Afghanistan, j’ai risqué de mourir pour être libre. Je
viens d’un pays où les journalistes comme moi sont enfermés et torturés.
Je ne
peux vous exprimer la douleur que provoque cet exil : quitter sa famille, son
pays, la terre où on a grandi…
La France
est désormais mon deuxième pays, elle m’a donné une deuxième culture. Alors
vive la liberté !
Elyaas, filleul de l’association France Famille Humanité
Cet évènement organisé à l’initiative de Léa Filoche, adjointe à la maire en
charge des Solidarités, de l’hébergement d’urgence, de la protection des réfugié.es,
a aussi rassemblé d’autres élus parisiens engagés : Jean-Luc Romero, adjoint à
la Maire de Paris en charge des droits humains, de l’intégration et de la lutte
contre les discriminations, Ian Brossat, sénateur de Paris et co-président du
groupe Communiste et Citoyen, Raphaëlle Primet, co-présidente du groupe
Communiste et Citoyen, et Geneviève Garrigos, conseillère de Paris du groupe
Paris en en Commun, Jérôme Gleizes, élu conseiller de Paris du groupe Les
Écologistes.
Un engagement réaffirmé en faveur des droits des exilés
Alors que la loi du 26 janvier 2024 vient s’ajouter à plus de 20 lois
promulguées sur le sujet de l’immigration en près de 40 ans, la Ville de Paris
exprime sa vive inquiétude face à des mesures qui viennent encore restreindre
les droits des personnes migrantes. Par cette cérémonie, Paris entend rappeler
que faire preuve de solidarité, c’est maintenir ses portes ouvertes,
reconnaître les atouts et les réalisations des personnes réfugiées, tout en
réfléchissant aux solutions pour améliorer leur intégration et leur
avenir.
Paris s’inscrit dans cette démarche volontariste, convaincue qu’une autre politique d’accueil est possible : une politique de dignité, qui rejette les discours de repli. Cette cérémonie, à la fois festive et émouvante, incarne notre vision et notre engagement à bâtir des ponts.
Léa Filoche, adjointe à la Maire de Paris en charge des solidarités, de l’hébergement d’urgence et de la protection des réfugié·es
La Journée internationale des personnes ayant connu un parcours migratoire constitue un temps fort engagé en faveur de l’accueil et l’accompagnement des personnes migrantes et dans les missions de plaidoyer visant à informer et communiquer, sensibiliser et interpeller.