Une cloche olympique, des mimosas et 7 000 pierres façonnées : les secrets de la renaissance de Notre-Dame

Le saviez-vous ?

Mise à jour le 18/11/2024

Une pierre avec la date du 24 mai 2024 gravée
Saviez-vous qu'un échafaudage de 48 niveaux a été nécessaire pour remonter la flèche de Notre-Dame de Paris ? Et qu'il a fallu explorer toutes les carrières de France pour trouver des pierres compatibles à sa reconstruction ?

846 millions d’euros de dons pour sa reconstruction

Un élan de générosité unique de par son ampleur : 340 000 donateurs issus de 150 pays ont participé à la restauration de Notre-Dame de Paris ! Une majorité d’entre eux sont des particuliers. 60 millions d’euros viennent de donateurs étrangers.

Un échafaudage de 600 tonnes édifié

L'échafaudage de 600 tonnes pour monter la fleche
Il y a un an, la croix a retrouvé sa place au sommet de la flèche de Notre-Dame, intégralement détruite pendant l’incendie.
Pour reconstruire cette flèche au cœur de la cathédrale, il a fallu bâtir une charpente en chêne massif à 30 mètres du sol, au-dessus de la croisée du transept. Ce chef-d’œuvre de charpente est un enchevêtrement complexe d’environ 1 000 pièces de bois d’une grande densité d’assemblages !
L’échafaudage nécessaire pour réaliser cet exploit est une construction complexe : d’un poids de 600 tonnes, il comptait 48 niveaux, 70 000 tubes et mesurait 96 mètres.

8 000 tuyaux de l’orgue nettoyés

Au lendemain de l’incendie, le soulagement est immense : la voix de la cathédrale, le grand orgue, n’a souffert ni du feu ni de l’eau projetée par les pompiers. Le chef-d’œuvre d’Aristide Cavaillé-Coll est toutefois encrassé par les poussières de plomb et doit être entièrement démonté pour être nettoyé.
Les 8 000 tuyaux de l’instrument, ses 19 sommiers et ses soufflets sont démontés un à un dès l’automne 2021 et envoyés dans trois ateliers de facteurs d’orgues. D’autres éléments trop fragiles et imposants pour être déplacés, comme le buffet d’orgue et les grands tuyaux de façade, sont restaurés sur place. Le tout est reposé progressivement à partir de mars 2024.

7 000 pierres façonnées par une cinquantaine de maçons-tailleurs

Une pierre avec la date du 24 mai 2024 gravée
En s’effondrant, la flèche provoque l’écroulement de la voûte de la croisée du transept. Avant de reconstruire ces éléments, encore fallait-il trouver la matière première… et donc la source historique d’approvisionnement en pierre de la cathédrale. Neuf carrières ont été identifiées, capables de fournir la totalité - soit 1 300 m3 - des pierres compatibles sur le plan esthétique et psychochimique avec les pierres d’origine. Après leur extraction, leur nettoyage et leur découpe, place aux maçons-tailleurs de pierre. Ils étaient une cinquantaine à mobiliser leur savoir-faire pour tailler près de 7 000 pièces.

En attendant la croix, un bouquet de mimosas en guise de protection

12 janvier 2024 : Léonard, 19 ans, le plus jeune des compagnons de l’équipe de restauration, pose un bouquet de mimosa au point culminant de la charpente du chœur de Notre-Dame de Paris.
C’est une tradition qui remonte à l’époque médiévale. Un bouquet comme signe de protection, de bon travail des ouvriers mais aussi de passage de relais entre charpentiers et couvreurs.
La soixantaine d’équarrisseurs et de charpentiers ayant contribué à la reconstruction de la charpente du chœur grimpent ensemble sur l’édifice pour célébrer l’événement : de l’équarrissage des grumes, en atelier, jusqu’à la pose à son emplacement définitif, au-dessus des voûtes du chœur, en passant par la taille manuelle des pièces, à la hache, puis à leur montage à blanc, en atelier.
Ce n’est que le 24 mai dernier, lors de la repose de la croix de chevet, que le bouquet a été retiré.
La croix est le seul élément de la couverture du chœur qui a survécu aux flammes. Ce chef-d’œuvre de ferronnerie richement orné a une envergure de 12 mètres de hauteur pour un poids de 1,5 tonne.

Une cloche olympique en héritage des Jeux

L'arrivée des trois cloches dont celle avec l'inscription Paris 2024
En septembre 2024, les huit cloches de la tour nord – Gabriel (4 162 kg), Anne-Geneviève (3 477 kg), Denis (2 502 kg), Marcel (1 925 kg), Etienne (1 494 kg), Benoit-Joseph (1 309 kg), Maurice (1 101 kg) et Jean-Marie (782 kg) – ont été reposées après avoir été nettoyées et, pour deux d’entre elles ayant souffert de la chaleur, restaurées.
Le 7 novembre 2024, ce sont trois nouvelles cloches qui sont arrivées en fanfare à la cathédrale : Chiara (56 kg), Carlo (51 kg) et Paris 2024 (136 kg), la cloche que les athlètes faisaient sonner au Stade de France après chaque victoire durant les Jeux olympiques et paralympiques. Elles seront installées dans la tribune du chœur de la cathédrale.
Cette cloche, offerte par le Comité d’organisation des Jeux de Paris 2024 à la cathédrale, est un symbole fort et un héritage matériel de cet événement.
Dès la réouverture le 7 décembre 2024, ces cloches seront entendues chaque jour, plusieurs fois par jour !
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