Une promenade en hommage à Gisèle Halimi
Actualité
Mise à jour le 01/09/2021
Une partie des rives de Seine, située entre le pont des Invalides et le pont de l’Alma (7e arrondissement), honore la mémoire de l’avocate, militante féministe et anticoloniale.
Une promenade pour un hommage : la Maire de Paris
a inauguré, le 31 août, la promenade Gisèle-Halimi, en mémoire de l’avocate
féministe disparue en 2020. Celle-ci est située, rive gauche, entre le pont des Invalides et
le pont de l’Alma, dans le 7e arrondissement, son dernier lieu de
résidence, conformément à la délibération adoptée par le Conseil de Paris en avril 2021.
Avocate, militante féministe et femme politique
franco-tunisienne : les combats et engagements de Gisèle Halimi, née Zeïza
Gisèle Élise Taïeb le 27 juillet 1927 à La Goulette, en Tunisie, furent
nombreux.
Droits des femmes et anti-colonialisme
Gisèle Halimi est d’abord une grande personnalité de l’anti-colonialisme. Dès les années 1950, elle milite pour l'indépendance de la Tunisie, mais aussi pour celle de l'Algérie. Elle
n'a cessé de dénoncer les tortures perpétrées pendant la guerre d’Algérie.
Dès 1960, elle s’engage pour défendre Djamila Boupacha, militante du FLN accusée d’avoir posé une bombe, arrêtée, torturée et violée par des soldats.
La lutte pour les droits des femmes est l’autre grand
combat de Gisèle Halimi. En 1971, elle signe le manifeste des 343 déclarant « avoir avorté, donc avoir violé la loi ». En 1972, elle défend Marie-Claire, jeune fille de 16 ans ayant avorté, et sa mère qui l’y avait aidée, lors du procès dit « de Bobigny ». Gisèle Halimi y plaide pour la légalisation de l’avortement, ouvrant la voie à la loi Veil en 1975.
1972 : Gisèle Halimi défend l'avortement
Vidéo Youtube
« Choisir la cause des femmes » avec Simone de Beauvoir
En 1978, sa plaidoirie lors du procès au tribunal
d’Aix-en-Provence contribue à faire évoluer la loi : un changement
législatif qui, en 1980, fera reconnaitre le viol comme un crime.
Gisèle Halimi participe à l’évolution de la loi, mais
aussi à celles des mentalités, à la fois en tant qu’avocate et fondatrice avec Simone de Beauvoir du mouvement « Choisir la cause des
femmes », mais également comme co-fondatrice de "l'association pour la taxation des transactions financières et pour l'action citoyenne" (ATTAC) en 1998.
Elue députée de l’Isère en 1981, elle poursuit son combat à l’Assemblée : elle s'engage notamment pour le remboursement de l’interruption volontaire de grossesse (IVG), finalement voté en 1982.
En 1985, elle est nommée ambassadrice de la France auprès de l'Unesco : une fonction occupée d'avril 1985 à septembre 1986. Puis elle devient présidente du Comité des conventions et des recommandations de l'Unesco jusqu'en 1987. En 1989, elle est conseillère spéciale de la délégation française à l'Assemblée générale des Nations unies, avant d'être rapporteuse pour la parité entre hommes et femmes dans la vie politique.
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