Aux petits soins de la faune francilienne

Une série de Guillaume Bontemps

Héron cendré, mouette rieuse, chouette hulotte, hérisson, cygne, moineau et même renard ou chevreuil… voici quelques-uns des pensionnaires du Centre hospitalier universitaire Vétérinaire Faune Sauvage (ChuV-Fs). Implanté au sein de l’École nationale vétérinaire d’Alfort (94) et soutenu par l’association Faune Alfort, ce centre de soins recueille les animaux sauvages d’Ile-de-France, blessés, malades ou orphelins. C’est la seule structure de la région qui les soigne jusqu’à leur réinsertion dans leur milieu naturel. Environ 6 000 animaux sauvages sont admis chaque année, dont 30% en provenance de Paris. Pour Guillaume, « c’est en photographiant la variété des actes et des gestes pour aider ces animaux en détresse, que l’on se rend compte de l’engagement de ces soigneurs pour la condition animale et la préservation de la biodiversité. Le but est aussi de faire connaître l'existence de ce centre situé à côté de Paris ».


Une
partie des animaux déposés dans le centre sont des orphelins à élever.
Ce jeune lièvre est nourri au biberon jusqu’à ce qu’il devienne autonome.
Le bien-être des animaux est pris en compte
pendant toutes les phases de manipulation. La tête de ce cygne est cachée pour
éviter les stimuli visuels et calmer l’oiseau pendant son déplacement dans le
centre.
Ce cygne, blessé à la patte, barbotte dans
l’eau pendant que l’équipe du centre nettoie son box.
Ce moineau est tombé dans de l’huile de
friture froide. Il bénéficie du même traitement donné aux oiseaux mazoutés : un bain de liquide vaisselle, tout en veillant à protéger
ses yeux.
L’examen clinique de ce jeune renard a révélé
une maigreur excessive et une maladie de peau. Trois soigneurs lui apportent
les premiers soins pour le soulager.
Ce hérisson est endormi pour diminuer son
stress pendant un examen. Lors de l'anesthésie, toutes les puces accrochées à ses poils tombent instantanément. Ces mammifères sont exposés à de nombreux
risques (trafic routier, pesticides…).
L’hydratation quotidienne de cette chouette
hulotte (un rapace présent dans les deux bois parisiens) se fait toujours dans
le calme. Cet oiseau nocturne est souvent victime de collisions avec des véhicules.
Un soigneur du centre muselle le bec de ce héron cendré pour l’installer délicatement dans une caisse, le temps de
nettoyer son box.
Trois soigneurs s’affairent autour de ce pigeon
biset pour lui retirer un fil enroulé autour de sa patte et lui éviter de finir
estropié.
Cette chauve-souris a l'aile très abîmée, probablement à la suite de l’attaque d’un
prédateur. La cicatrisation sera particulièrement longue.
Ce renard roux séjourne en enclos avant de retrouver la liberté. Si
son état de santé est encore surveillé, les contacts avec les humains sont
désormais limités. Restreindre les échanges reste primordial pour conserver son instinct sauvage.
Ces
deux mouettes rieuses découvrent leur volière de réhabilitation. Elles y
continueront leur rééducation et retrouveront petit à petit un mode de vie
proche de la vie sauvage.
Un
fois guéri, l’animal est relâché dans un milieu adapté à son espèce, comme ce
chevreuil libéré en zone agricole. C’est toujours un grand moment pour les
soigneurs. Relâcher les animaux est l’ultime objectif du centre.