Cimetières

Service

Mise à jour le 02/09/2022

Le cimetière du père Lachaise
Paris compte 20 cimetières : 14 dits intra-muros se situent à l'intérieur des limites de la capitale, et 6 dits extra-muros se localisent dans les territoires de communes franciliennes voisines.
Les cimetières sont des lieux de recueillement
La Ville de Paris rappelle qu'un cimetière est avant tout un lieu de recueillement pour les familles, où des funérailles sont organisées chaque jour. Il est demandé aux usagers de respecter la quiétude et la propreté des lieux en ne se prêtant à aucune activité de loisirs ni de pique-nique.
IMPORTANT : Les concessions arrivées à terme
Vous avez une concession funéraire dans un des 20 cimetières parisiens – une sépulture, une case cinéraire dans un columbarium ou dans une chapelle cinéraire ou une cavurne? Attention, d’une durée de dix ans, trente ans ou cinquante ans, il faut penser à la renouveler si vous souhaitez la conserver.
Consultez les listes des sépultures échues puis contactez le cimetière concerné

20 lieux historiques, patrimoniaux et de biodiversité

Les 20 cimetières sont regroupés en huit conservations, dans lesquelles travaillent près de 500 agents de la Ville. Ils sont des lieux de souvenir et de recueillement pour les proches des défunts, mais également des espaces verts appréciés des promeneurs pour la diversité de leur patrimoine naturel et architectural.

Un peu d'histoire

Longtemps, les Parisiens furent enterrés dans les nombreux cimetières accolés aux dizaines d'églises de la ville. À la fin du XVIIIe siècle, la modernité imposa la fermeture progressive de ces petits cimetières paroissiaux surchargés et insalubres, ainsi que du grand cimetière des Innocents situé en plein cœur de la capitale, à proximité des Halles. Les ossuaires furent transférés dans les catacombes, et trois grandes nécropoles furent créées en dehors des limites de la ville : le cimetière de l’Est, dit du Père-Lachaise, en 1804 ; le cimetière du Sud, dit de Montparnasse, en 1824 ; et le cimetière du Nord, dit de Montmartre, en 1825.
En 1860, Paris étend ses limites et annexe les communes périphériques, englobant ainsi ces trois grands cimetières ainsi que les douze cimetières des villages de Belleville, Charonne, Bercy, Auteuil, etc. D'autres petits cimetières proches des portes de Paris furent ouverts entre 1860 et 1929.
Enfin, l'accroissement de la population parisienne et la généralisation des concessions individuelles ont poussé à nouveau la Ville à créer, par manque de place, de vastes cimetières hors les murs. Ce sont les cinq grand cimetières extra-muros que nous connaissons, situés sur les communes de Saint-Ouen, Pantin, Ivry, Bagneux et Thiais.
Une étrangeté à noter : à l'inverse de ces cimetières parisiens extra-muros, il existe aussi dans Paris des cimetières qui n’appartiennent pas à la Ville de Paris, tels que les cimetières communaux de Gentilly, près du stade Charléty, ou de Montrouge à la porte d’Orléans.

Le patrimoine funéraire de Paris aujourd’hui

Les sépultures sont la propriété privée des familles. Elles ne tombent dans le domaine public municipal qu’à leur échéance (si elles sont de durée limitée) ou dans le cas d'un abandon manifeste du propriétaire (si elles sont perpétuelles ou centenaires).
La Mairie de Paris mène une politique volontaire de conservation et de restauration des sépultures les plus emblématiques : certains ouvrages funéraires présentent un intérêt culturel historique, artistique ou architectural et sont protégées au titre des monuments historiques.

Des conservatoires de la biodiversité

Lieux de promenade et de méditation, les cimetières parisiens offrent un paysage varié de décorations florales, de massifs d'arbustes et d'arbres aux essences multiples. Chacun a ses particularités propres : le cimetière parisien de Pantin (le plus grand cimetière de France) et ses allées plantées, Thiais et son architecture des années 30 s'ouvrant sur un parc à la française aux nombreux arbres fruitiers, Bagneux et sa végétation luxuriante abritant de nombreux oiseaux et écureuils, etc.
Les cimetières, en tant qu'espaces verts de très grande dimension, sont aussi un refuge pour la faune et la flore sauvages : là, des animaux ont élu domicile, à l'abri du tumulte de la ville et de l'agitation des parcs urbains. C'est par exemple dans les cimetières parisiens extra-muros que l'on trouve aujourd'hui des hérissons, des chouettes hulottes et même des renards !
LE SAVIEZ-VOUS ?
Le patrimoine des cimetières parisiens représente :
_ 422 hectares de superficie globale (dont 73 ha d’espaces verts) ;
_ 634 000 concessions ;
_ plus de 100 km de voiries ;
_ plus de 150 bâtiments de tous ordres.

Se rendre dans un des 20 cimetières

Plans et informations à votre disposition

Vous souhaitez vous rendre dans un des cimetières parisiens, consultez auparavant la page dédiée à ce cimetière qui vous donnera les horaires d'ouverture et de fermeture et les entrées accessibles en véhicule.
Les plans d'orientation et ceux indiquant les personnalités les plus demandées sont consultables, téléchargeables et imprimables depuis la page internet de chaque cimetière.

L'accès en véhicule est règlementé

Les modalités d'accès en véhicule ne sont pas identiques selon si les cimetières sont intra ou extra-muros.
Accès en véhicule

Dans les cimetières parisiens extra-muros, l'entrée d'un véhicule est autorisée sans conditions spécifiques. Consultez la page du cimetière auquel vous souhaitez vous rendre

Pour les cimetières intra-muros, l’entrée en véhicule est autorisée pour les personnes accompagnant un convoi funéraire, et pour les personnes remplissant l’une des trois conditions suivantes :
- Soit être âgé(e) de 75 ans et plus, sur présentation d’une pièce d’identité (CNI, Passeport, permis de conduire) permettant de déterminer leur âge ;
- Soit être titulaire d'une carte d'invalidité ou d'une Carte Mobilité Inclusion (CMI), sur présentation de la carte et d’une pièce d'identité ;
- Soit détenir un certificat médical délivré depuis moins d’un an par un médecin agréé (liste auprès de la préfecture du département) justifiant la nécessité d’entrer en voiture au cimetière.

L’usage des cycles (vélos, trottinettes ou autres…) est interdit, même tenus à la main,
sauf pour les personnels municipaux dans le cadre de leur service. Les autres modes de déplacements ne sont pas autorisés.

Démarches administratives et renseignements

S'informer sur une concession
Pour contacter le service des cimetières au sujet de votre concession :
  • Vous êtes le concessionnaire ou ayant droit de la sépulture : contactez directement la conservation du cimetière dans lequel se trouve votre concession : Coordonnées des cimetières
  • Vous n'êtes ni concessionnaire, ni ayant droit de la sépulture : vous devez vous faire connaître au préalable auprès du bureau des concessions au 01 40 33 85 89 ou par courriel à l'adresse [bureaudesconcessions puis paris.fr après le signe @]ohernhqrfpbaprffvbaf@cnevf.se[bureaudesconcessions puis paris.fr après le signe @]

Le bureau des concessions est le service qui pourra vous renseigner afin d'obtenir des précisions sur vos droits et sur les exhumations. Pour information, les tarifs des concessions pratiqués dans les 20 cimetières parisiens pour l'année en cours et le descriptif des différentes concessions possibles sont consultables en cliquant sur le lien suivant :
Consulter le règlement général des cimetières
Le règlement définit les conditions d'accès et d'utilisation des cimetières, les opérations funéraires et les concessions funéraires, etc.

Se renseigner sur les formalités liées au décès d'un proche
Déclarer un décès, acquérir une tombe, transporter le corps du défunt, choisir entre la crémation ou l'inhumation, l'incinération ou l'enterrement, se décider pour la dispersion des cendres, suivre les dernières volontés du disparu… de nombreuses questions se posent quant aux formalités à mettre en place lors de l'organisation d'obsèques ou de cérémonies funéraires.
Rechercher un défunt
Vous connaissez le cimetière parisien dans lequel le défunt repose : vous pouvez vous adresser à la conservation du cimetière concerné. Au Cimetière parisien de Thiais, vous avez accès à une borne numérique à l’entrée du cimetière (261, route de Fontainebleau -94320 THIAIS) permettant de consulter la liste des personnes inhumées en terrains communs (caveaux autonomes et terrains communs de pleine terre) dont les cendres ont été dispersées au jardin cinéraire de ce cimetière.
Vous savez que le défunt est enterré ou incinéré dans un cimetière parisien, sans savoir dans lequel : vous saisissez le service central des cimetières. Face au grand nombre de demandes et aux recherches importantes qu’elles nécessitent (vérification manuelle sur l’ensemble des registres conservés dans les 20 cimetières parisiens, parmi plus de 630 000 concessions funéraires et 7 millions de défunts), le service des cimetières n’est en mesure de répondre qu’aux recherches effectuées par les personnes pour retrouver un membre de leur famille. Votre demande doit préciser :
  • Au minimum l’état civil du défunt (son nom complet) et la date de son décès et toute autre information en votre possession (date d’inhumation, cimetière concerné..).
  • Des documents officiels (acte d’état civil, succession dressée devant notaire…) établissant votre lien de parenté avec la personne recherchée.
Il faut ensuite compter un délai d’un mois environ avant qu’une réponse puisse être apportée.
Service central des Cimetières
71 rue des Rondeaux
75020 Paris
Métro
Gambetta
Velib
20024 - GAMBETTA - PÈRE LACHAISE
Vous recherchez un défunt sur la période 1804-1971 : les registres d'inhumations de 19 des 20 cimetières de Paris (le cimetière du Calvaire n'en possédant pas) sont accessibles en ligne sur le site des Archives de Paris : Paris Archives

Le Centre de documentation des cimetières parisiens

Le centre de documentation est accessible aux chercheurs, uniquement sur rendez-vous, du lundi au vendredi. Il est rattaché aux bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris, et possède un fonds composé de dossiers documentaires et de livres se rapportant aux tombes, aux équipements et à l’histoire des cimetières parisiens. La bibliothèque comprend environ 1 200 titres, constitués d'ouvrages généraux (biographies, dictionnaires, usuels d'histoire et d'histoire de l'art), et d’autres plus spécialisés consacrés aux cimetières français et étrangers. Elle a pour vocation de devenir au fil des acquisitions, un lieu-ressource sur l'histoire des cimetières, l'architecture et la sculpture funéraires.
A savoir : le Centre de documentation est géré par la Cellule patrimoine des cimetières parisiens. Située dans les locaux de la conservation du cimetière du Père-Lachaise, elle a été créée en 2007, afin de réaliser l’inventaire des tombeaux et de documenter le patrimoine funéraire parisien. Composée d’une équipe de 4 personnes, ses missions comprennent également :
  • La gestion funéraire ou domaniale des cimetières intramuros, dans le cadre des reprises de concessions.
  • La protection et la valorisation du patrimoine funéraire.
  • L'entretien et la restauration de certains monuments.
A NOTER : aucune recherche généalogique n'est effectuée par la cellule Patrimoine.

Contacts : prendre rendez-vous ou se renseigner au 01 71 28 79 12 / 01 71 28 79 15 / cngevzbvar.pvzrgvrerf@cnevf.se[patrimoine.cimetieres puis paris.fr après le signe @]

Informations complémentaires : PMR : non / Accueil en langue des signes : oui. WIFI : non.
S'y rendre : Le centre de documentation est situé au 3e étage du bâtiment des bureaux de la Conservation du cimetière du Père-Lachaise, au niveau de la Cellule patrimoine des cimetières parisiens.
Cimetière du Père-Lachaise
16, rue du Repos
75020 Paris
Complément d'adresse
Cette page donne des informations pratiques sur les horaires et accès au Père Lachaise. CLIQUEZ ICI pour vous rendre à la page d'accueil du cimetière.
The evacuation of the cemetery begins 15 minutes before the closing time, and no visitor is admitted from this moment.
ENTREE DU PUBLIC (piétons et véhicules) : détails des différents accès dans En savoir plus

L’entretien des cimetières sans pesticides

Depuis 2015 les cimetières parisiens sont tous entretenus sans produits phytosanitaires pour préserver la santé des agents et des visiteurs, réduire la pollution des sols, de l’eau et de l’air, et favoriser la biodiversité.

Pourquoi avoir abandonné les produits phytosanitaires ?

Le glyphosate, molécule contenue dans la plupart des produits désherbants et phytosanitaires, a été classée « cancérogène probable » par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) en mars 2015.
La Maire de Paris a alors décidé de cesser immédiatement toute utilisation de produits désherbants pour l’entretien des cimetières (les parcs et jardins sont entretenus sans produits herbicides depuis déjà plus de 10 ans), pour les raisons suivantes :
  • Pour la santé de l’homme et de tous les organismes vivants : la contamination par les pesticides se fait par inhalation et par contact avec la peau. L’exposition à long terme affecte le système immunitaire, neurologique ou reproductif.
  • Pour la biodiversité : si les pesticides limitent la pousse et repousse des herbes indésirables. Ils éradiquent tous les végétaux, y compris les plantations. Ils sont aussi nuisibles à l’ensemble de la faune et la flore des cimetières, réduisant drastiquement le nombre d’espèces végétales et animales nécessaires à un environnement sain (abeilles, insectes, escargots, araignées…).
  • Pour l’environnement : pulvérisés sur les herbes, ces produits se dispersent involontairement partout, réduisent la fertilité des sols. Enfin, s’insinuant dans les sols et entrainés par les eaux pluviales, ils finissent par atteindre les eaux souterraines profondes.

Qu’est-ce que cela change ?

Le verdissement progressif des allées, trottoirs et voiries, modifie l’aspect des cimetières. Des plantes sauvages apparaissent un peu partout. Cette période transitoire ne peut être évitée mais la Ville met tout en œuvre pour la réduire.
La démarche retenue, plus durable et plus économique, consiste :
  • à mécaniser le désherbage avec des tondeuses autotractées et des débroussailleuses légères
  • à différencier le traitement des zones au sein des cimetières : les espaces peu fréquentés par le public sont moins désherbés, alors que les cheminements, l’intérieur des divisions sont prioritaires
  • à engazonner volontairement des zones (comme les trottoirs, les plus larges chemins des divisions) ou planter des variétés de plantes tapissantes pour empêcher les pousses indésirables d’herbes sauvages moins esthétiques
  • à utiliser des méthodes d’entretien alternatives et écologiques de paillage et mulching (paillage de broyats d’écorces ou de paille qui gênent la pousse des plantes en les privant de lumière ou en modifiant la température au sol).
Les herbes ne sont pas « mauvaises » : elles doivent retrouver leur place dans l’espace urbain afin de permettre le développement d’une faune et d’une flore plus riches.
L’arrêt des pesticides nécessite d’accepter de changer notre regard, et considérer la présence du végétal dans les allées, non comme une absence d’entretien, mais comme le résultat voulu d’une nouvelle gestion.
Accepter quelques herbes, c’est protéger notre environnement et notre santé, donc notre futur.

Si vous nous aidiez ? Si vous participiez ?

L’entretien des plantations ornementales doit être effectué régulièrement et sans produit phytosanitaire. L’éradication des herbes indésirables doit se faire par un arrachage manuel et au bon moment (avant que les graines ne soient matures).
Pour l’entretien d’une sépulture, merci de ne pas utiliser d’eau de Javel certes efficace mais très nocive pour l’environnement, et pour votre monument (attaque la pierre). Pour les mêmes raisons, l’utilisation d’un nettoyeur à haute pression ou d’une brosse métallique qui abîme le minéral, est à proscrire.
Pour nous aider et participer à cet effort écologique, privilégiez l’entretien plus régulier de votre sépulture, à l’aide de produits naturels (eau, savon noir, bicarbonate de soude…) et de matériels adaptés à la pierre de votre sépulture (éponge, brosse douce, pierre ponce, balayette…).
Enfin, vous pouvez installer un paillage, des graviers ou des galets au pied de vos plantes pour freiner la pousse des herbes sauvages, en évitant les allées où cela gêne la tonte.