La Ville protège les femmes en danger
Actualité
Mise à jour le 07/02/2019
Attention, cet article n'a pas été mis à jour depuis le 07/02/2019, il est possible que son contenu soit obsolète.
Sommaire
En 2017, l’action de l’Observatoire parisien des violences faites aux femmes (OPVF) a permis, entre autres, de protéger une trentaine de femmes victimes de violences conjugales grâce au dispositif d’écoute et de suivi « Femmes en très grand danger ». En tant qu’employeur, la Ville de Paris a aussi élaboré en interne un plan de lutte contre le harcèlement sexiste et sexuel au travail.
Lutter contre les violences faites aux femmes
«La lutte contre les violences faites aux femmes est la pierre angulaire des combats pour l’égalité» affirme Anne Hidalgo, Maire de Paris.
Les violences faites aux femmes ne sont pas un problème qui se limite à la sphère privée. Elles représentent le symbole le plus brutal de l’inégalité existant dans notre société. Il s’agit de violences qui sont exercées sur les femmes en raison du simple fait d’être une femme, parce que leurs agresseurs considèrent qu’elles sont dépourvues des droits élémentaires de liberté, de respect et de capacité de décision.
Pour autant, la majorité des violences commises à l’encontre des femmes le sont dans la sphère privée du couple ou par une personne connue de la victime. En France en 2016, 123 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint. A Paris, 14 femmes ont été assassinées depuis 2012 dans ces mêmes circonstances.
Les commissariats de police de la capitale enregistrent environ 2 500 plaintes chaque année, sachant que seules environ 16% des femmes portent plainte lorsqu’elles sont victimes de violences dans le couple. Néanmoins, à la suite du mouvement #metoo, on observe une hausse de 31,5% du nombre de plaintes pour agressions sexuelles au quatrième trimestre de l'année 2017.
La Ville de Paris a créé en 2014, un Observatoire parisien des violences faites aux femmes, intégré au sein du Service Égalité, Intégration, Inclusion : il a pour but de coordonner les actions de protection et d’accompagnement des victimes, de sensibiliser la population, de créer des plans de formations pour les professionnels et d’établir des diagnostics territorialisés.
Il s’agit d’un lieu de concertation qui contribue à bâtir un arsenal de protection pour les femmes victimes de violences.
Il a comme finalité d’amplifier la visibilité du phénomène, de renforcer une politique commune à l’échelle de Paris, de développer et de pérenniser des actions et des nouveaux dispositifs, de contribuer à une efficacité des politiques publiques afin de faire reculer ces violences.
Pour cela, l’Observatoire met en œuvre une coordination des professionnel.le.s et des associations afin de favoriser l’interconnaissance et une culture commune sur ces problématiques, et de développer le travail en réseau avec l’ensemble des arrondissements.
Il permet également la coordination et le développement des dispositifs partenariaux d’accompagnement des femmes victimes de violences.
Ce partenariat allie une politique pénale empreinte de fermeté, des policiers mobilisés, notamment pour les interventions du TGD (téléphone grave danger) et des actrices et acteurs sociaux formé·e·s à l’accueil, à l’écoute et à l’accompagnement des femmes victimes de violences, sur tout le territoire parisien.
Enfin, il a vocation à rassembler et analyser les données chiffrées de tous les acteurs et actrices pour rendre visible le phénomène des violences, évaluer les besoins des femmes victimes de violences et des professionnel.le.s.
L’OPVF produit en effet chaque année un état des lieux des violences faites aux femmes à Paris : on y trouve des données telles que les chiffres de la justice et de la police, le nombre d’ordonnances de protection délivrées, le nombre de TGD (téléphone grave danger), le nombres de femmes reçues par les divers acteurs et actrices sociales ainsi que les permanences des associations.
Violences faites aux femmes : Paris renforce son soutien aux associations
Le Conseil de Paris a décidé d’augmenter de 23% les subventions versées aux associations qui orientent et accompagnent les femmes victimes de violences.
Au premier trimestre 2018, les plaintes pour violences sexuelles ont bondi d’un tiers à Paris par rapport à l'année dernière. Peu à peu, notamment grâce au mouvement #Metoo, impulsé sur les réseaux sociaux, la parole se libère sur le sujet des violences faites aux femmes. La Ville renforce de manière forte son soutien aux associations qui leur viennent en aide. Le Conseil de Paris a voté le 4 mai 2018 l’augmentation de 23% des subventions aux associations qui accompagnent au quotidien des femmes victimes de violences.
Les journées de l'OPVF
Chaque année, à l’occasion du 25 novembre, "Journée Internationale de lutte contre les violences faites aux femmes", l’OPVF (l’Observatoire parisien des violences faites aux femmes) organise une journée de rencontre inter-professionnelle, temps fort de réflexion, de sensibilisation et de capitalisation des savoirs et outils construits avec l’ensemble de ses partenaires.
Les actions conduites par la Ville :
Logement/hébergement
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La cotation pour l’attribution de logements sociaux, avec un nombre de points supplémentaires attribués lorsqu’il y a violences dans le couple.
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Des ouvertures de places d’hébergement prévues, en urgence et en plus long terme, notamment en résidences sociale.
Dispositifs d’accompagnement des femmes victimes
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Le téléphone grave danger (TGD) : le dispositif compte aujourd’hui 25 téléphones, soit une augmentation de 10 TGD depuis la création du dispositif en 2012. Ces téléphones sont attribués à des femmes en très grand danger, sur décision du procureur de la République. Chaque femme bénéficie d’un suivi rapproché par le Centre international d'information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) de Paris. Depuis le début de sa mise en place, 80 femmes ont pu assurer leur protection grâce au TGD et plus de 150 enfants mineurs ont été concernés par la mise en protection de leur mère.
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L’ordonnance de protection : dispositif permettant la protection des victimes.
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Le suivi des mains courantes: les victimes sont mises en contact avec une association qui les accompagne dans leurs démarches
Fin 2018, la MAP (mesure d’accompagnement protégé) destinée aux enfants co-victimes de violences conjugales, sera mise en œuvre. La convention a été signée en juin 2018 par les partenaires.
Lutte contre le mariage forcé
Qu’il soit civil, religieux ou coutumier, il consiste à obliger une personne, fille ou garçon, à en épouser un.e autre contre son gré, c’est-à-dire sans son consentement. Il est obtenu sous la contrainte, la violence, le chantage, la peur de décevoir la famille. Selon l’UNICEF, plus de 700 millions de femmes dans le monde ont été mariées avant leurs 18 ans, dont 250 millions avant leurs 15 ans. La mairie de Paris s’est engagée contre ces pratiques, auprès des jeunes et dans les mairies d’arrondissement.
Face aux violences conjugales : Un réseau de travailleurs sociaux au service des parisiens et parisiennes
Afin d’optimiser la
prise en charge des situations de violences conjugales, la Ville de Paris a
développé depuis 2001 un réseau de « Référents Violences conjugales »
au sein des services sociaux parisiens.
Aujourd’hui, près d’une
centaine travailleurs sociaux et médico-sociaux volontaires, formés aux
violences conjugales, mariages forcés et mutilations sexuelles animent ce réseau pour lutter efficacement contre les
violences principalement faites aux femmes et leurs conséquences.
Ce réseau de ‘’référents violences conjugale ‘’ rassemble plusieurs
services médico-sociaux parisiens, les Services
sociaux de proximité (SSP), les permanences sociales d’accueil (PSA), les
espaces insertion, le planning familial et la PMI, les services scolaires,
l’Education nationale, les commissariats centraux d’arrondissement… qui se
rencontrent périodiquement pour partager
et enrichir leurs connaissances des dispositifs et outils de lutte
contre les violences au sein du couple.
Ce réseau travaille également en synergie avec le secteur
associatif spécialisé dans la prise en charge et l’hébergement des victimes de
violences pour élargir leur champ d’action et créer ainsi des passerelles entre
les professionnels de terrain et les partenaires locaux pour une meilleure
prise en charge des situations de violences conjugales.
Les référents violences conjugales organisent aussi des
actions d’information et sensibilisation sur les violences conjugales et leurs
conséquences auprès des femmes et leur environnement familial ainsi qu’auprès des
professionnelle.s en demande d’outils pour être plus efficient.es dans l’accompagnement
des victimes.
A l’occasion de la journée internationale de lutte contre
les violences faites aux femmes du 25 novembre, de nombreuses actions
collectives sont proposées dans les services sociaux de proximité.
Retrouvez ces actions dans la brochure/programme
des évènements 2019 organisés dans la cadre de la journée internationale de lutte contre les violences
faites aux femmes.
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