Rénovation thermique et énergétique : rencontre avec des copropriétaires
Reportage
Mise à jour le 20/03/2018
Le programme «Éco-rénovons Paris» aide financièrement les copropriétés pour leurs rénovations énergétiques. Reportage rue Stephenson dans le quartier de la Goutte d'Or (18e).
«Ici, la mairie de Paris accompagne l'éco-rénovation des copropriétés» : à l'angle des rues Stephenson et de Jessaint (18e), un échafaudage couvre les neuf étages d'une façade. Cette copropriété de 83 logements, composée de trois bâtiments construits en 1970, est l'une des lauréates d'«Eco-rénovons Paris» : ce programme de la mairie de Paris, unique par son ampleur en Europe, soutient financièrement les copropriétaires qui engagent une rénovation énergétique.
Concrètement, pour la copropriété des 3, 5 et 7 rue Stephenson, c'est une enveloppe de 400.000 euros qui est accordée – sur un budget de 1.1 million d'euros. La Ville de Paris finance 230.000 euros, tandis que 170.000 euros sont accordés aux propriétaires modestes, sous forme d'aides individuelles (par l'Agence nationale de l'habitat, la région et la Ville).
Cette aide soulage de nombreux copropriétaires, dont beaucoup sont des retraités modestes
président du conseil syndical du 3-5-7 rue Stephenson
Au total, la résidence bénéficie ainsi de 44% de financements publics pour son projet. «C'est une aide importante, qui soulage de nombreux co-propriétaires, se réjouit Jean-Jacques, président du conseil syndical. Beaucoup d'entre eux sont des retraités modestes».
Objectif : une baisse des consommations de 60%
Des travaux conséquents, avec deux objectifs : plus de confort dans les appartements et «des charges en baisse», espère-t-il. Objectif : un immeuble économe, avec un niveau BBC (bâtiment basse consommation) et une baisse des consommations d'énergie de 60%.
Mais quels sont les travaux qui démarrent ? Il s'agit d'abord d'une isolation extérieure des façades et des toits-terrasses, mais aussi l'installation d'une ventilation mécanique assistée (VMA), de robinets thermostatiques ou encore l'amélioration de la régulation du chauffage.
«Les montants des travaux ont d'abord affolé des copropriétaires, reconnaît Rada Barraco, vice-présidente du conseil syndical (en photo ci-dessus). Mais la rénovation était une nécessité ! Le dernier ravalement datait des années 90, il n'y a aucune isolation». L'aide importante de la mairie de Paris et des autres financeurs a donc été décisive pour convaincre les copropriétaires.
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