Lieu

Square Saint-Médard

Ce jardin fait partie du dispositif « Jardins sans tabac », il y est donc interdit de fumer.
Ce jardin fait partie du dispositif « Jardins sans tabac », il y est donc interdit de fumer.

Horaires

Du 01/05/2024 au 31/08/2024
Sélectionner une autre période
Lundi
  • 09 h 30 – 21 h 30
Mardi
  • 09 h 30 – 21 h 30
Mercredi
  • 09 h 30 – 21 h 30
Jeudi
  • 09 h 30 – 21 h 30
Vendredi
  • 09 h 30 – 21 h 30
Dimanche
  • 09 h 00 – 21 h 30

Sur place

Équipement
  • Points d'eau potable
  • Aire de jeux
  • Boite à livres
Services
  • Jardin sans tabac
Infos pratiques
  • Toilettes : non
  • WIFI : non
  • Table à langer : non
  • Distributeur de boisson : non
  • Admission animaux : non
  • Défibrillateur : non
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En savoir plus

Se promener

Les allées du square Saint-Médard sont ombragées par un ensemble harmonieux de marronniers, de tilleuls, d’érables sycomores, de prunelliers, mais aussi de pommiers à fleurs et de hêtres pleureurs. De nombreux arbustes sont disséminés un peu partout. Vous trouverez des aucubas feuillus d’un vert éclatant, des viornes teintées de rouge à l’automne, des rosiers, des rhododendrons, des hamamélis, des camélias.
Le camélia était au 19e siècle au troisième rang des fleurs coupées les plus appréciées, après la rose et le dahlia. On se souvient du camélia arboré par La Dame aux Camélias, cette courtisane dont la vie inspira Alexandre Dumas fils. Elle portait un camélia blanc vingt-cinq jours par mois et un camélia rouge pendant cinq jours. Certains camélias très précoces fleurissent dès le mois de décembre, mais la plupart, comme ici, fleurissent vers le mois de mars. Le camélia serait originaire de Chine et ne fut introduit en Europe qu’en 1739, en Angleterre. Au Japon, il était déjà très répandu dès le XVe siècle, où l’on extrayait de ses graines une huile très fine et de ses feuilles une eau appréciée des femmes pour leur toilettes et dans laquelle elles faisaient aussi infuser le thé. On raconte qu’à Yu Nan Fu, la capitale du Yu Nan, en Chine, un camélia de plus de trois cent ans aurait atteint 16m de haut…

Un peu d’histoire

L’église Saint-Médard se trouve à l’endroit où la rue Mouffetard croisait la Bièvre. Elle aurait été construite au 11ème siècle, mais l’édifice actuel est né en pleine apogée de l’art gothique flamboyant. A la même époque s’élevaient les églises Saint-Germain l’Auxerrois, Saint-Séverin, Saint-Merri…Une partie date donc du milieu du XVe siècle et d’autres remontent à la fin du 16ème, la fin du XVIIe, le début et la fin du XVIIIe siècle, avant de subir encore de légères transformations en 1901. Elle est surtout célèbre pour son cimetière créée en 1512 (aujourd’hui disparu) qui fut le théâtre de scènes effrayantes, à partir de 1787.
C’est à cette date que le diacre François de Pâris, fervent défenseur de la doctrine janséniste, fut inhumé dans le cimetière. Il avait trouvé refuge, comme de nombreux autres jansénistes persécutés, dans la paroisse de Saint-Médard. Ses admirateurs et ses amis avaient alors pris l’habitude de se retrouver autour du charnier qui accueillait la dépouille de Pâris. Le cimetière devint rapidement un véritable lieu de culte qui inspirait toutes sortes de légendes. Mais la ferveur tourna vite à la folie mystique. On assista alors à des scènes d’hystérie collective : des flagellations, l’ingestion de charbons ardents, de la terre qui entourait la tombe de Pâris…Les autorités finirent par s’inquiéter des rites des « convulsionnaires de Saint-Médard » et fermèrent le cimetière 5 ans après. Les réunions devinrent alors secrètes, certains se tournant vers la tombe d’un homonyme, au cimetière du Père-Lachaise. On assista à l’émergence de diverses sectes ; comme celle des « miauleuses », dont les miaulements retentissaient à des mètres à la ronde !