36 millions d’euros pour rénover le réseau d’eau non potable parisien
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Mise à jour le 02/06/2022
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Parce qu’il permet de nettoyer les rues et d’arroser les parcs sans traitement, le réseau d’eau non potable préserve les ressources et lutte contre le changement climatique. Près de 36 millions d’euros seront investis pour le moderniser avec le nouveau schéma directeur 2022-2034, voté en Conseil de Paris.
Saviez-vous que les sous-sols de la capitale abritent un réseau d'eau non potable, distinct de celui d’eau potable, depuis la fin du XIXe siècle ? Cette eau est destinée au nettoyage des rues et à l’arrosage des parcs et des jardins, à la trame d’eau des bois ainsi qu'au curage des égouts.
Ce réseau va s’offrir une seconde jeunesse grâce au vote d'une délibération en Conseil de Paris du schéma directeur d'eau non potable 2022-2034. Ce plan d’investissement permet de « sauver » un réseau qui n'a pas fait l'objet d'une maintenance au cours des 150 dernières années.
En quoi consiste le nouveau schéma directeur 2022-2034 ?
Il s'agit d'investissements pour améliorer le réseau et pérenniser son fonctionnement. Ce nouveau schéma directeur a été construit avec les acteurs concernés, notamment le service des canaux et Eau de Paris. Il se base sur un scénario de maintien de la quasi-totalité du réseau de transport et la suppression d’environ 25 % du réseau de distribution.
Pour mettre en œuvre cette stratégie, Eau de Paris déboursera 26 millions d'euros pour réaliser les travaux. La Ville investira 10 millions d'euros supplémentaires pour conduire ces opérations.
Le schéma directeur 2022-2034 poursuit les efforts du précédent (2015-2020). Durant cette période, les travaux s’étaient concentrés sur l’optimisation des capacités de production et de stockage d’eau non potable. Les abandons de l’usine d’Auteuil, du réservoir de Grenelle et d’une partie des compartiments du réservoir de Passy ont été réalisés dans ce sens.
La prise d’eau est désormais réalisée uniquement dans la Seine au niveau d’Austerlitz et dans le canal de l’Ourcq. La conduite majeure Villette-Passy permettant d’assurer l’alimentation du réservoir de Passy et de l’ouest parisien par l’usine de la Villette a été réhabilitée. Près de 25 millions d'euros ont été investis sur cette période.
1700 km de canalisation pour 214 000 m3 d’eau par jour
Le réseau d'eau non potable offre une ressource alternative à l’eau potable : il n’a pas besoin de traitement, et donc de dépenses d’énergie. Alimenté par le canal de l’Ourcq, la Seine et la Marne, il compte près de 1700 km de canalisation (2000 km pour le réseau d’eau potable). Comme le réseau d’eau potable, il est majoritairement implanté dans le réseau d’égout parisien.
Cette configuration avec un double réseau (eau potable et non potable) est unique au monde : c’est un héritage des grands travaux engagés par le baron Haussmann et l’ingénieur Eugène Belgrand au XIXe siècle. Dès l’origine, il a servi à rafraîchir et nettoyer la ville à l’eau claire.
Plus de 214 000 m3 d’eau sont produits par jour en moyenne. L’eau produite fait l’objet d’un dégrillage et tamisage et d’une distribution à moindre pression, en grande partie gravitaire. C’est pourquoi elle est intéressante en termes de coûts et d’incidences environnementales.
En 2021, 97 jardins ont été arrosés en tout ou partie avec cette eau. Plus ponctuellement, l'eau non potable alimente des parcelles privées pour l’arrosage et le lavage des espaces extérieurs. Elle provisionne le besoin en eau de certaines activités (garages, blanchisseries). Elle peut être vectrice d’énergie pour le chauffage et la climatisation.
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