Ateliers périscolaires : de la musique au journalisme, des « opportunités exceptionnelles »
Reportage
Mise à jour le 14/03/2024
Sommaire
Les écoliers parisiens bénéficient d'une large gamme d'activités gratuites les mardis et vendredis lors des temps d'activités périscolaires (TAP). De quoi susciter un grand intérêt chez les jeunes élèves. Reportage à l'école Bignon (12e).
Les cours de l’école Bignon (12e) retentissent de cris joyeux. En ce deuxième jour de la
semaine de l’éducation 2024, les parents d’élèves venus
observer les temps
d’activités périscolaires de leurs enfants découvrent les
vastes terrains de jeux transformés en ateliers sportifs animés. Chaque mardi
et vendredi à partir de 15 h, une variété d’activités sportives collectives et
individuelles, de l’initiation au handball, aux jeux de raquettes en passant
par le basket sont proposées. De quoi satisfaire tous les goûts des jeunes
écoliers !
À l’occasion de sa visite, Mathias Paul, père d’une écolière en
CM2, compte se familiariser avec les animations offertes aux enfants. « Nous
disposons de nombreuses informations sur les modalités d’inscription aux
ateliers, mais je souhaitais avoir une idée précise de comment ils se déroulent », explique-t-il.
Samantha Cazet, responsable éducative ville (REV) de l’école,
entame la visite guidée : « Nous proposons une quinzaine d’ateliers autour
du sport, des créations manuelles, des arts plastiques, des jeux de société, de
la danse hip-hop ou encore de la musique et du chant », détaille-t-elle.
Des ateliers pour explorer de nouvelles expériences
Les ateliers sportifs arrivent en tête des activités pratiquées. Parmi
les disciplines artistiques et manuelles, les enfants apprécient
particulièrement la peinture et l’origami qui leur permet de créer des objets à
partir de feuilles de papier. « Les écoliers ont toutefois tendance à
s’inscrire aux activités qu’ils connaissent déjà. Il est donc essentiel de les
encourager à explorer de nouvelles expériences et à développer de nouvelles
compétences », souligne la responsable éducative ville .
Dans cette perspective, des ateliers animés par des professeurs du
conservatoire permettent aux élèves de pratiquer des instruments tels que la flûte,
la trompette, le saxophone, la clarinette et les percussions. « Je joue de
la flûte traversière les mardis avec le professeur et les vendredis, au
conservatoire, avec un chef d’orchestre et les autres groupes d’instruments.
Avant les grandes vacances, nous ferons un concert devant les parents d’élèves. », témoigne Heydan, élève de CM1.
Les ateliers musicaux accueillent au maximum quatre élèves. « Après
deux années de TAP, certains choisissent de s’inscrire au conservatoire »,
observe Gustave Villegas, professeur au conservatoire du 12e.
« Pour certains enfants, ces ateliers sont une opportunité
exceptionnelle d’accéder à une pratique musicale », remarque quant à elle Juliette
Danquigny, mère d’une élève.
Ce que vient confirmer l’exemple d’Emilia, élève de CM1 qui
s’initie à la trompette : « Entendre les autres enfants jouer m’a donné
très envie de me mettre à la musique. J’ai toujours rêvé de jouer d’un
instrument ! ».
Les parents « connectés » aux activités
En dehors de la semaine de l’Éducation,
Samantha Cluzet rencontre régulièrement les parents délégués pour leur
présenter les activités et l’organisation de l’interclasse, de la cantine et du
goûter. « Sur Paris Classe Numérique (PCN), j’ai créé le blog du centre de loisirs où j’informe
des activités, des plannings, afin de démontrer la diversité de nos projets,
qui vont bien au-delà de ceux d’une simple garderie ».
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Un atelier au cœur de l’actualité
La visite se poursuit avec l’atelier « journalisme » qui
offre aux parents une nouvelle vision des activités proposées. Par groupes, les
quinze jeunes participants enquêtent sur des sujets d’actualité tels que les
gangs en Équateur ou le cyclone à l’île de la Réunion et sur des sujets d’avenir
comme les villes sur l’eau ou les Jeux olympiques et paralympiques 2024.
« L’objectif est de les
encourager à développer un esprit critique vis-à-vis des médias, et de les
sensibiliser à ne pas prendre pour argent comptant les informations diffusées
sur les réseaux sociaux », explique Florence Piel, animatrice de
l’atelier.
« Je suis en train de travailler sur les mangas, témoigne Lila (élève de CM2). J’aime beaucoup faire des recherches sur des sujets d’actualité dans le
but de créer des journaux. »
Avant de conclure le tour des ateliers, les parents ont pu
assister à la pratique de la danse « street jazz électro », et à l’atelier
d’expression orale où les enfants se familiarisent avec l’art oratoire à travers
des saynètes.
« Je suis impressionné par la grande diversité d’activités, le
nombre d’animateurs et les espaces dédiés aux ateliers. C’est une chance que
les enfants puissent bénéficier de tant de choix. Chacun peut y trouver son
compte ! », se réjouit Florian Hedon, parent d’élève.
À l’école Bignon, les temps d’activités périscolaires captivent les
grands et les petits : parmi les 280 élèves de l’établissement, 250 sont
inscrits aux activités.
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