Au goalball, le silence est d’or

Le saviez-vous ?

Mise à jour le 24/06/2024

Une illustration avec une joueuse de goalball qui plonge pour arrêter la balle. Elle porte le numéro 6 et son maillot est rose et bleu marine.
Grelots, plongeons et tirs écrasés : bienvenue dans le monde du goalball ! Avec notre série « 24 Sports Chrono », vous saurez tout – ou presque – sur les disciplines des Jeux olympiques et paralympiques. À vos marques !

C’est un mélange de bowling géant et de handball

Chut : plus un bruit ! Au risque de gêner les champions… Voilà ce que signifie le « Quiet please ! » énoncé par l’arbitre au début de chaque phase de jeu d’une partie de goalball. Et pour cause, les athlètes qui s’y adonnent ne voient pas et repèrent la balle uniquement grâce au son des grelots placés dedans. L’objectif est simple : marquer plus de buts que l’équipe adverse. Même si le but fait 9 mètres de large, cela reste plus facile à dire qu’à faire puisque trois joueurs le défendent.

Tout comprendre en une minute

Chaque équipe compte trois joueurs et trois remplaçants (tous déficients visuels ou non-voyants) équipés d’un masque totalement opaque pour égaliser les visions. Le terrain est aussi grand que celui de volley-ball (18 mètres sur 9 mètres) et deux buts sont disposés de chaque côté. Pour se repérer, les joueurs peuvent toucher les différentes ficelles attachées au sol, qui délimitent le terrain.

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Le ballon est aussi gros que celui de basket-ball, mais il est deux fois plus lourd (1,250 kg) ! Mieux vaut avoir les épaules et les poignets solides lorsqu’on attaque. Pour qu’un tir soit réglementaire, le ballon doit rebondir deux fois et chaque tir, selon qu’il est croisé, droit ou au ras du sol, est digne d’une figure de danse dans laquelle les bras du lanceur tourbillonnent. Lorsqu’on défend, c’est tout le corps qui est mis à l’épreuve puisqu’il ne faut pas hésiter à plonger pour bloquer la trajectoire du ballon. Dans cette discipline spectaculaire, chaque équipe attaque et défend deux fois douze minutes à tour de rôle.
Qualités requises : agilité, explosivité et tactique !
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« 24 Sports Chrono », c’est un sport à découvrir chaque lundi jusqu’au 22 juillet.
Vous pouvez découvrir tous les autres sports dans notre grand format dédié.

La discipline a été inventée pour des vétérans de la Seconde Guerre mondiale

Le goalball est né au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, en 1946. La discipline est alors conçue comme un moyen d’aider à la rééducation et à la réhabilitation des vétérans ayant perdu la vue.
Au fil des décennies, le goalball s’est développé et le talent des joueurs l’a rendu de plus en plus spectaculaire. Jusqu’à faire son apparition aux Jeux paralympiques de Toronto en 1976 ! Désormais, les épreuves de goalball se divisent en deux tournois – féminin et masculin – avec huit équipes.
Cette discipline, comme la boccia, n’a pas d’équivalent aux Jeux olympiques.

Qui sont nos champions ?

Le goalball est un sport d’équipe, mais certains joueurs revêtent une importance capitale : les centres. Ceux-ci se placent… (roulement de tambour) au milieu du trio ! Le centre est le meilleur défenseur de l’équipe et se trouve légèrement avancé sur le terrain. Coralie Gonzalez est le centre de l’équipe de France féminine de goalball. Cette kinésithérapeute a mis entre parenthèses son activité professionnelle pour se consacrer à son objectif : participer aux Jeux de Paris 2024.
Cette discipline s’est récemment développée en France et on compte environ 200 licenciés dans les différents clubs de l’Hexagone. En tant que pays hôte, l’équipe de France est qualifiée pour les épreuves paralympiques et continue la préparation de cette échéance en engrangeant de l’expérience. L’équipe féminine a notamment terminé 6e des derniers championnats d’Europe et l’équipe masculine a pris la 4e place.
C’est où ? C’est quand ?
Les deux épreuves paralympiques de goalball (hommes et femmes) se dérouleront du 29 août au 5 septembre 2024, à l’Arena Paris Sud (15e).

Parlez-vous le goalball ?

  • Grelots : c’est grâce à eux que le jeu est possible ! Ils permettent aux joueurs de repérer le ballon. Pour cela, les grelots sont installés à l’intérieur et des trous sont percés dans la balle afin d’amplifier le bruit.
  • Penalty : aïe, mauvaise nouvelle, comme au football ou au handball, le penalty découle d’une faute individuelle et offre une opportunité en or à l’équipe adverse. Lors d’un penalty, le joueur fautif (qui a mal effectué son lancer) est seul à défendre dans le but. Pas évident de combler ses 9 mètres de large sans coéquipiers…
  • Tir écrasé : au football, on pourrait penser qu’il s’agit d’un tir loupé. Mais pas au goalball, où c’est un véritable geste technique pour déstabiliser l’adversaire. En réalisant un tir écrasé, le joueur limite la résonance des grelots, ce qui rend plus difficile la localisation du ballon par les défenseurs.

Pourquoi il faut s’y mettre !

L’épreuve de goalball aux Jeux de Paris 2024 est réservée aux personnes atteintes d’une déficience visuelle (moins de 1/10e d’acuité visuelle). Mais certaines associations proposent des journées découvertes de ce sport, à destination de quiconque souhaite s’y essayer.
Le goalball est un excellent moyen de travailler deux sens : l’ouïe pour localiser le ballon et le toucher pour se repérer dans l’espace grâce aux cordelettes fixées au sol.

Où jouer à Paris ?

  • Association sportive handi-jeunes de Paris (ASHJP)
    3, rue du Docteur-Heulin (17e)

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