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Murderball, prison et pare-chocs : bienvenue dans le monde du rugby-fauteuil ! Avec notre série « 24 Sports Chrono », vous saurez tout – ou presque – sur les disciplines des Jeux olympiques et paralympiques. À vos marques !
Les chocs entre fauteuils sont autorisés
Un ballon rond, seulement quatre joueurs par équipe et des
passes vers l’avant autorisées : mais pourquoi parle-t-on de rugby-fauteuil ? Il suffit de regarder quelques secondes d’un match pour le
comprendre. Ici, on n’a pas peur de se rentrer dedans. Les fauteuils des
joueurs s’entrechoquent bruyamment… et se renversent parfois.
Tout comprendre aux règles
Le rugby-fauteuil pourrait en réalité s’appeler le « rugby-basket-football
américain-hockey-fauteuil » tant il emprunte à toutes ces disciplines !
En effet, il se pratique sur un terrain de basketball avec une ligne de but de
chaque côté. Pour marquer, il faut franchir la ligne adverse en possession du ballon.
Dès qu’un joueur reçoit la balle, il a dix secondes pour effectuer une passe ou
un dribble afin d’avancer, ce que vont tenter d’empêcher les défenseurs
adversaires. Pour protéger leur coéquipier, les membres de l’équipe qui attaque
peuvent « bloquer » les défenseurs adverses en leur rentrant dedans
(une manœuvre typique du football américain). Enfin, si un joueur fait une
faute, il passe par la case prison, comme au hockey !
Le fauteuil fait pleinement partie du jeu. Pesant au moins
20 kg, il est différent selon le poste du joueur. Les fauteuils offensifs sont
plus légers et mobiles, car leurs occupants doivent éviter les défenseurs. Les
fauteuils défensifs sont plus longs et peuvent accrocher les autres fauteuils
afin de les immobiliser.
Qualités requises : force, solidarité et tactique
Impressionnant, non ?
Vidéo Youtube
C’est un sport d’équipe mixte
Dans les années 1970, le principal sport qui se pratique en
fauteuil roulant est le basket-fauteuil. Mais ce jeu nécessite des tirs précis
que ne peuvent pas réaliser les athlètes quadriplégiques (pour qui une
paralysie affecte de façon plus ou moins totale les quatre membres du corps). C’est
pour leur permettre de pratiquer un sport collectif et en fauteuil que le murderball
(soit « balle meurtrière ») voit le jour au Canada, en 1976.
Avec un tel nom, on ne voulait pas faire dans la dentelle. Si
le sport a depuis été renommé en rugby-fauteuil, il a gardé les volontés
initiales de contacts et d’inclusion la plus large possible des personnes avec un handicap.
Le rugby-fauteuil est devenu un sport paralympique à l’occasion
des Jeux de Sydney 2000. Il s’agit d’une discipline mixte où s’affrontent
des joueurs et des joueuses dont le handicap touche les quatre membres.
Vous aimez ?
« 24 Sports Chrono », c’est un sport à découvrir chaque lundi jusqu’au 22 juillet.
Vous pouvez découvrir tous les autres sports dans notre grand format dédié.
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La France est l’une des meilleures nations mondiales
L’équipe de France de rugby-fauteuil fait
partie du gratin mondial de la discipline. Double championne d’Europe en titre (2022 et 2023),
elle a terminé 4e des derniers championnats du monde, organisés à Paris
en octobre 2023. Cédric Nankin, vice-capitaine de l’équipe, a pris part à
toutes ces compétitions. Le défenseur, soutenu par la Ville de Paris dans le
cadre de sa préparation des Jeux paralympiques 2024, a découvert ce sport grâce à sa
rencontre avec une légende française de ce sport : Ryadh Sallem.
Ce dernier, âgé de 53 ans, fait toujours partie de l’équipe
de France de rugby-fauteuil et devrait connaître ses… septièmes Jeux paralympiques en 2024 ! Et pour cause : il a d’abord vécu une
carrière de sportif en basket-fauteuil en participant aux Jeux de Barcelone 1992. Outre sa carrière de sportif, Ryadh Sallem est engagé pour soutenir une vision
émancipatrice du handicap et consolider le vivre-ensemble grâce, notamment, à l’association
CAP Sport Art Aventure Amitié (CAPSAAA) qu’il a cofondée.
C’est où ? C’est quand ?
Les épreuves paralympiques de rugby-fauteuil se dérouleront du 29 août au 2 septembre à l’Arena Champ-de-Mars (7e).
Parlez-vous le rugby-fauteuil ?
Pare-chocs : on les retrouve sur les fauteuils offensifs et
défensifs pour protéger les jambes du joueur. Le fauteuil
défensif possède une grille qui lui permet d’accrocher le fauteuil offensif de
l’adversaire.
Sangles : pas question d’être éjecté de
son fauteuil malgré les chocs ! Pour cela, les joueurs utilisent
différentes sangles (abdominales, au niveau des jambes et des pieds).
Prison : comme au hockey, lorsqu’un
joueur commet une faute (par exemple toucher l’adversaire avec les mains ou le
percuter par l’arrière), il doit laisser ses coéquipiers en infériorité
numérique pendant une minute. Le temps de purger sa « peine » en dehors du
terrain.
0,5 point : selon la lourdeur de son
handicap, chaque joueur représente un nombre de points (de 0,5 point pour les plus
lourds handicaps à 3,5 points pour les plus légers). Le fauteuil défensif est utilisé
par les joueurs classifiés de 0,5 à 1,5 point et le fauteuil offensif par les
autres. Au total, chaque équipe ne peut pas dépasser les 8 points sur le
terrain. Eh oui, le rugby-fauteuil fait aussi travailler le calcul mental.
Où pratiquer à Paris ?
En compétition, seuls les athlètes avec un handicap touchant
les quatre membres peuvent participer. Mais le rugby-fauteuil peut se pratiquer
en loisir par des personnes ayant uniquement une déficience des membres
supérieurs et n’ayant pas besoin d’un fauteuil roulant pour se déplacer au
quotidien.
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Roulez jeunesse
1, rue de la Croix-Faubin (11e)
Contact : [f.cellier puis philanthropique.asso.fr après le signe @]s.pryyvre@cuvynaguebcvdhr.nffb.se[f.cellier puis philanthropique.asso.fr après le signe @]
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