Bientôt un « quai Jacques-Chirac » et une « promenade Gisèle-Halimi » à Paris

Actualité

Mise à jour le 18/11/2021

Jacques Chirac et Gisèle Halimi

Sommaire

Deux lieux emblématiques de la capitale rendent hommage à l’ancien président de la République, qui fut aussi le tout premier maire de Paris, et à l’avocate, inlassable combattante des droits des femmes. Ces deux propositions ont été adoptées au Conseil de Paris organisé du 13 au 16 avril.

Un quai Jacques-Chirac

1985, 40e anniversaire du retour à la paix.
Jacques Chirac, maire de Paris de 1977 à 1995 et président de la République française de 1995 à 2007, est né à Paris (5e) le 29 novembre 1932 et décédé à Paris (6e) le 26 septembre 2019.
Jacques Chirac a fortement marqué de son empreinte l’histoire de notre pays durant son parcours politique au service de la Ve République. Quand il devient président en 1995, il a déjà une longue carrière politique derrière lui, aussi bien à l’échelon local que national. Conseiller municipal de Sainte-Féréole et député de Corrèze de 1967 à 1995, il est président du conseil général de Corrèze de 1970 à 1979. Il occupera plusieurs postes ministériels, dont deux fois celui de Premier ministre, sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing (1974-1976) et celle de François Mitterrand (1986-1988).

Maire de Paris pendant 18 ans

L’histoire de Jacques Chirac est intimement liée à celle de Paris. C’est en tant que président du Rassemblement pour la République (RPR), qu’il vient de créer, qu’il devient maire de Paris en 1977. Il le restera pendant dix-huit ans jusqu’à son élection à la présidence de la République le 7 mai 1995. Paris lui doit notamment le musée du Quai Branly - Jacques Chirac.
Il convenait de trouver un lieu digne de Jacques Chirac, faisant écho à sa personnalité et à son engagement. Le quai Branly situé entre la place de la Résistance et le pont d’Iéna semblait tout indiqué. Sans l'action volontariste de ce passionné des arts premiers, le projet du musée du quai Branly – Jacques Chirac n’aurait pas existé.
La dénomination “quai Jacques-Chirac ” sera attribuée au quai Branly, voie publique commençant place de la Résistance et finissant pont d’Iéna et esplanade des Ouvriers de la tour Eiffel (7e).

Une promenade Gisèle-Halimi

Gisèle Halimi (1927-2020), avocate, femme politique, féministe et Angela Davis (née en 1949), militante américaine des Droits de l'homme à l'UNESCO, lors du colloque international "Féminismes et socialismes"organisé par "Choisir" en octobre
Avocate, militante féministe et femme politique franco-tunisienne, Gisèle Halimi est née Zeïza Gisèle Élise Taïeb le 27 juillet 1927 à La Goulette, en Tunisie. Elle est décédée à Paris (7e ) le 28 juillet 2020.
Le Conseil de Paris a décidé de lui rendre hommage en attribuant son nom à une partie de la promenade des berges de la Seine à Paris (7e).
Gisèle Halimi est une combattante inlassable des droits des femmes et une grande personnalité de l’anti-colonialisme. Elle n'a cessé de dénoncer les tortures perpétrées pendant la guerre d’Algérie. Dès 1960, Gisèle Halimi s’engage pour défendre Djamila Boupacha, accusée d’avoir posé une bombe, arrêtée, torturée et violée par des soldats. En 1971, Gisèle Halimi signe le manifeste des 343 déclarant « avoir avorté, donc avoir violé la loi ».
En 1972, elle défend Marie-Claire, jeune fille de 16 ans ayant avorté, et sa mère qui l’y avait aidée, lors du procès dit « de Bobigny ». Gisèle Halimi y plaide pour la légalisation de l’avortement, ouvrant la voie à la loi Veil en 1975.

« Choisir la cause des femmes »

En 1978, sa plaidoirie lors du procès au tribunal d’Aix-en-Provence va faire évoluer les mentalités jusqu’à un changement législatif en 1980 faisant reconnaitre le viol comme un crime. Gisèle Halimi participe à l’évolution de la loi, mais aussi à celles des mentalités, à la fois en temps qu’avocate, députée, fondatrice avec Simone de Beauvoir du mouvement "Choisir la cause des femmes", mais également comme co-fondatrice d’ATTAC.
Gisèle Halimi est élue députée en Isère et conseillère régionale en Rhône-Alpes. Elle est nommée ambassadrice de la France à l'Unesco par le conseil constitutionnel, d’avril 1985 à septembre 1986.
La dénomination " promenade Gisèle-Halimi " est attribuée à la partie de la promenade des berges de la Seine – André Gorz, domaine public, commençant quai d’Orsay et pont des Invalides et finissant quai d’Orsay à hauteur du pont de l’Alma et quai Branly (7e).