Construire aujourd'hui la ville de demain

Actualité

Mise à jour le 02/12/2020

Rénover le bâti existant et construire de nouveaux quartiers durables sont des outils efficaces pour lutter contre le changement climatique. L’objectif est double : parvenir à une capitale neutre en carbone à l’horizon 2050 et limiter l’élévation de la température moyenne mondiale à +1,5°C d’ici 2100.
Réduire la consommation d’énergie d’un tiers pour 2030, et de 50 % d’ici 2050. Pour répondre à ces ambitions, la Ville de Paris a adopté en 2018 le Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET). Premier effet notable : l’éclairage public est plus sobre et plus efficace aujourd’hui avec un gain de plus de 36 % de consommation en 10 ans, soit 42 % de gaz à effet de serre en moins.
Ce plan climat, véritable outil territorial stratégique, prévoit par ailleurs, de réaliser des rénovations massives de copropriétés, de logements sociaux et du tertiaire et des constructions neuves toujours plus vertueuses et durables.

« Éco-rénovons Paris »

Nerfs de la guerre, les copropriétés privées représentent 75 % du parc parisien, dont plus de 90 % construites avant la première réglementation thermique (1974). Leur rénovation est donc essentielle.
Chantier de rénovation thermique 3/9 passage du Guesclin, dans le 15e
En 2016, la Ville a créé Éco-rénovons Paris, un dispositif d’accompagnement technique et financier des copropriétés, piloté par la Direction du logement et de l’habitat en partenariat avec l'Agence nationale de l'habitat (Anah) et l’Agence parisienne du climat (APC). Cette opération apporte un soutien indépendant et gratuit aux copropriétaires, les aide à définir leur projet, à choisir les professionnels et à obtenir toutes les aides financières mobilisables.

D'ici fin 2020

  • 1 096 immeubles (32 859 logements) auront été accompagnés par le dispositif Éco-rénovons Paris, portant à 65 624 le nombre total de logements privés rénovés.
  • Deux cent cinquante immeubles regroupant 9 000 logements auront voté leur rénovation énergétique et environnementale, dans ce cadre.

CoachCopro, une aide pour un audit

Parallèlement, la Ville, avec l’Agence parisienne du climat et CoachCopro, propose aux copropriétés parisiennes une subvention de 5 000 € pour réaliser leur audit global, première étape indispensable d’un projet de rénovation.
À titre d’exemple, la copropriété du 16, allée de Fontainebleau (19e, 248 logements) a réalisé une rénovation permettant un gain énergétique de 57 %. La consommation après travaux s’établit à 92 kWh/m²/an, en deçà des exigences du Label BBC (Bâtiment Basse Consommation, maximum 104 kWh/m²/an). La copropriété contribue désormais à la réduction des émissions de gaz à effet de serre du territoire à hauteur de 306 tonnes de CO2/an.

La rénovation du parc social existant

Pour la Ville de Paris, le changement passe aussi par la rénovation énergétique de son parc social existant. Aujourd’hui, 50 737 logements sociaux sont rénovés, avec un gain de 55 % d’économie d’énergie et de 320 €/an en moyenne.
Rénovation thermique de 750 logements de la cité glacière dans le cadre de l'opération "Paris fête le printemps"
À la cité Glacière (13e), construite en 1965 et gérée par Paris Habitat, 754 logements ont par exemple bénéficié d’une importante rénovation énergétique menée par l’extérieur, avec l’objectif de baisser les consommations de 260 à 80 kWh/m²/an. Des travaux de surélévation, en bois et sur deux étages, ont permis de créer 70 nouveaux logements.

Nouveaux quartiers, objectifs ambitieux

Avec moins 20 % d’énergie par rapport à la réglementation pour les opérations neuves et l’installation d’énergie renouvelable pour tout projet supérieur à 1 500 m², la Ville s'est fixé des objectifs élevés. Cinq opérations sont déjà labellisées ÉcoQuartier : Clichy-Batignolles (17e), Claude-Bernard (5e), Boucicaut (15e), Pajol (18e) et Fréquel-Fontarabie (20e).
L'éco-quartier Clichy Batignolles
À Clichy-Batignolles, modèle de développement urbain durable, les besoins de chauffage sont passés à 15 kwh/m²/an. La consommation des bâtiments est inférieure à 50 Kwh/m²/an en énergie primaire et la production électrique photovoltaïque autour de 4 500 MWH/an. Le réseau de chaleur y est alimenté par géothermie dans la nappe de l’Albien et près de 3,5 ha de panneaux photovoltaïques sont déployés sur l’opération. Elle accueille aussi le projet CoRDEES (Co-responsibility in District Energy Efficiency & Sustainability) financé par l’Union européenne, qui permet à tous les acteurs de maîtriser la performance énergétique réelle de leur quartier.