Covoiturage et transports collectifs sur le périph' : pourquoi la création d'une voie réservée est une nécessité
Focus
Mise à jour le 13/06/2024
Sommaire
Paris veut créer une voie pérenne dédiée au covoiturage et aux transports collectifs sur le périphérique pour limiter le bruit et la pollution que subissent les 550 000 riverains de l'autoroute urbaine.
La voiture individuelle représente à elle seule plus de 15 % des émissions de gaz à effet de serre en France. Partager un véhicule permet de diviser par deux les émissions de CO² de son trajet.
Cette voie dédiée au covoiturage et aux transports collectifs, héritée des Jeux de Paris, répond donc aux grands enjeux environnementaux actuels, déclinés dans le nouveau Plan Climat 2026-2030 de Paris.
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Améliorer la qualité de l’air
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Diminuer les nuisances sonores
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Résorber la congestion
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Réduire la consommation de carburant
Six autres villes françaises expérimentent depuis plusieurs mois les voies dédiées au covoiturage et aux transports publics : Nantes, Lyon, Strasbourg, Rennes, Lille et Grenoble. Au 31 décembre 2023, il existait en France 52 km de voies réservées au covoiturage et 70 km de voies réservées aux transports en commun, selon le ministère de la Transition écologique.
Aux États-Unis, ces voies existent depuis plus de 50 ans, tandis que Madrid a adopté le dispositif en 1994.
Le périphérique est l’espace le plus pollué de la capitale
Le nombre de particules ultrafines sur le boulevard
périphérique est 2 à 2,5 fois supérieur à ceux observés sur les sites urbains
de la capitale, indique l’association Airparif dans une étude publiée en
décembre 2023. Les particules ultrafines sont considérées comme plus dangereuses que les particules fines par l’OMS, car elles s’infiltrent plus loin dans l’organisme.
550 000 riverains vivent à proximité du périphérique
C’est l’équivalent de la population d’une ville comme Lyon
qui subit chaque jour des niveaux importants et de bruit et de pollution
au-delà des normes en vigueur. À Paris et dans les communes limitrophes, la
coexposition à la pollution de l’air et à la pollution sonore est très forte à
proximité du boulevard périphérique, selon une étude d’Airparif et de
Bruiparif.
Globalement, 9,7 millions de Franciliens (soit 80 % de
la population d’Île-de-France) seraient concernés par une exposition simultanée
aux pollutions sonores et atmosphériques à des niveaux qui excèdent fortement
les recommandations de l’OMS.
Le fonctionnement de la voie en vidéo
Vidéo Youtube
Cette voie sera un héritage direct des Jeux olympiques et
paralympiques, pendant lesquels elle sera créée pour permettre aux athlètes et organisateurs de circuler plus facilement pendant la compétition. Vingt millions d’euros ont déjà été engagés par l’État pour la mise en place de la voie olympique.
Plusieurs autres mesures sont en préparation, en concertation
avec les communes riveraines et les services de l’État : réduction de la
vitesse à 50 km/h, plantation de 50 000 arbres sur les talus depuis 2020,
transformation des portes en places, comme récemment les portes Maillot et de
la Chapelle, et demain les portes de Montreuil ou de Vincennes.
Le covoiturage, fruit d’un travail conjoint avec les communes riveraines
Cette voie dédiée a fait l’objet
d’une longue concertation avec l’ensemble des parties prenantes, notamment les
communes riveraines.
Une série d’ateliers métropolitains
a été ainsi été organisée depuis 2019. La voie réservée a aussi fait l’objet
d’une procédure de concertation, encadrée par la Commission nationale du débat
public. Sans oublier de nombreux échanges avec l’État pour que cette voie soit
bien articulée avec celles installées sur les autoroutes A1 et A13.
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