Découvrez les Grands Prix de la création 2023 !
Focus
Mise à jour le 13/09/2023
Sommaire
Depuis 1993, les Grands Prix de la création de la Ville de Paris distinguent les talents créatifs des secteurs de la mode, du design et des métiers d'art. Ils illustrent depuis trente ans la volonté de soutenir ces secteurs d'activité essentiels au rayonnement et à l'attractivité de la capitale. Voici les sept lauréats de cette édition anniversaire.
Cela fait trente ans que des professionnels de tous horizons ont vu éclore leurs carrières en devenant lauréats des Grands Prix de la Création de la Ville de Paris. On peut par exemple citer Mathieu Lehanneur, créateur de la flamme olympique, ou encore Ronan Bouroullec, Matali Crasset, Tzuri Gueta, Amélie Pichard, Sakina M'Sa et Weinsanto.
Pour cette édition anniversaire, des personnalités fortes, incarnant la création « à la parisienne », ont été invitées à présider les jurys : Inga Sempé pour le design, Jean-Charles de Castelbajac pour la mode et Isabelle Stanislas pour les métiers d'art.
Cette année encore, sept lauréats et lauréates sont distingués : deux par catégories (mode, design, et métiers d'art), un talent émergent et un professionnel confirmé, ainsi qu'un prix destiné à l'accessoire de mode.
Retrouvez en vidéos la présentation de chaque lauréat sur le site du Bureau du Design, de la Mode et des Métiers d’Art, de la Ville.
Design
Talent émergent : Juliette Berthonneau - textiles 3D plissés
Après des cours d'histoire de l'art à la Sorbonne puis les Beaux-Arts de Lyon, Juliette part vivre six mois aux Pays-Bas. Elle y découvre la Swedish School of Textiles et y développe son idée de tissage en 3D. Sa collection de fin d'études est une réflexion sur un tissage en couches, souple et autoportant, isolant qui peut être sculpté mais reprend sa forme grâce à des propriétés amortissantes. « Les applications sont multiples et la possibilité de customiser les couleurs et de jouer avec les échelles ajoute une dimension esthétique », précise Juliette. Elle est, depuis décembre 2022, en résidence à l'incubateur des Ateliers de Paris.
Grand Prix : Julie Richoz, designer
Julie Richoz est une designer franco-suisse. Diplômée de l'ECAL/Haute école d'art et de design de Lausanne (2012), elle travaille pour Pierre Charpin en tant qu'assistante de projet (2013-2015). Depuis, elle a installé son studio de design à Paris. De la pièce unique à l'échelle industrielle, elle voit une forme de continuité plutôt que de différence entre les deux modes de production. Sa pratique s'étend de l'objet au mobilier, du luminaire au textile. La créatrice travaille pour des entreprises comme Alessi, Louis Poulsen, Tectona ou Louis Vuitton.
Mode
Talent émergent : Alice Vaillant, styliste
Elle était partie pour être danseuse, mais la mode l'a rattrapée. Alice Vaillant a pris des cours de couture, travaillé dans l'atelier d'un tailleur et enfin intégré l'Atelier Chardon Savard dont elle est sortie diplômée en 2019. Dans la foulée, elle lance sa griffe. « Des années en justaucorps, ça marque ! Je voulais travailler sur la fluidité tout en m'emparant des codes de la féminité comme le drapé, la dentelle toujours stretch, la broderie. Les femmes me disent que quand elles portent mes collections, elles se sentent mises en valeur. » Trois ans après sa première collection, son studio compte déjà six personnes et vient d'emménager dans un bel espace du 11e.
Grand Prix : Clara Daguin, styliste
Clara Daguin est née en France, mais a grandi dans la Silicon Valley en Californie. Elle se dit à la fois styliste et ingénieure. En utilisant la lumière tel un matériau, Clara Daguin confronte haute couture et haute technologie. La créatrice a créé sa marque en 2017. En 2019, pendant la semaine de la haute couture, elle présente Atom, à la Chapelle Expiatoire à Paris, une pièce qui a demandé 3 000 heures de travail car elle devait réagir à une bande sonore. En janvier 2023, elle a présenté une robe confectionnée avec 400 pampilles de cristal Baccarat, une collaboration entamée en 2021 lors de l’exposition Harcourt Show.
Prix accessoires : Domestique, de Simon Delacour et Bastien Beny
C'est à la Caserne, le plus grand accélérateur de transition écologique dédié à la filière mode et luxe en Europe, qu'œuvrent aujourd'hui Simon Delacour et Bastien Beny pour concevoir leurs accessoires de maroquinerie. Ils ont créé leur marque Domestique en 2016 avec une collection d’« objets de design intimistes » inspirés du bondage sado-maso. Ils emploient aujourd'hui quatre personnes. La marque se développe autour d’un principe d’ultra-localité, les fournisseurs s’étendant dans un rayon de deux kilomètres autour de leur atelier. Une proximité qui leur permet de réaliser de petites productions et d’alimenter un catalogue comprenant près de 70 références.
Métiers d'art
Talent émergent : Solenne Jolivet, artiste textile et brodeuse
Diplômée de l'École Supérieure d'Arts Appliqués Duperré (DMA et DSAA) et de l'Institut Français de la Mode en Management, Solenne a débuté sa carrière dans les achats et développements textiles chez Carven, en Italie, et chez Hermès, avant de revenir à sa première passion, la broderie. Aujourd'hui elle exerce à Paris en tant que brodeuse indépendante depuis trois ans pour des clients dans la Haute Couture ainsi que pour des Ateliers de Broderie. Elle est également artiste textile.
Grand Prix : Morgane Baroghel-Crucq, designer textile
Comme elle est le décrit sur son site, Morgane Baroghel-Crucq est artiste et artisane textile. Elle croise fils et matériaux sur métier à tisser, tisse des étoffes-tableaux, des œuvres-matières. Au-delà de l’esthétique, c’est le processus qui inspire sa démarche : la force du vent qui sculpte les dunes, le ruissellement de l’eau qui écrit dans la roche. Diplômée du département textile de l’ENSCI en 2009, Morgane Baroghel-Crucq pose un regard contemporain sur le savoir-faire millénaire qu’est le tissage par une approche sensible et expérimentale. Ses réalisations se situent à la rencontre du design, de l’artisanat et de l’art, et sont destinées aux professionnels ou particuliers sensibles à l’excellence du geste et aux projets de décoration d’exception.
Que gagnent les lauréats ?
Une dotation de 18 000 euros est attribuée aux lauréats, dont 8 000 euros par la Ville de Paris et le reste via le Fonds pour les Ateliers de Paris enrichi par des partenaires privés : la Fédération française du prêt-à-porter féminin, ADC, le Groupe Galeries Lafayette, ESMOD, Plendi by VINCI Construction, Roger Pradier, Victoire, et le Groupe Galia.
Outre la dotation, les lauréats bénéficient d’une visibilité offerte par les partenaires médias et associés : Premiere Classe, Paris Design Week, Maison&Objet, Alliance France Design, Ipocamp, Intramuros, Fashion Network, AD Magazine, La Gazette Drouot, The Good Goods, GOODMOODS, PAUL.E, Gestes, Process Magazine, MODEM, Silhouette et Eyes on Talents.
Les lauréats bénéficient aussi d'un accompagnement personnalisé par le Bureau du Design, de la
Mode et des Métiers d'art de la Ville de Paris.
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