Il était une fois le Bal Tabarin (en podcasts)
Le saviez-vous ?
Mise à jour le 11/10/2023
Sommaire
À l'occasion du dévoilement de la plaque rendant hommage au Bal Tabarin au 36, rue Victor Massé (9e), découvrez dans une série de podcasts l'histoire de ce lieu phare du music-hall au début du XXe siècle.
En 1904, rue Victor Massé (9e), surgit de terre, en lieu et place d'une ancienne écurie, une construction « éblouissante » de style Art nouveau, avec des murs ornés de fresques : le Bal Tabarin.
Un lieu « d'art et de plaisir », où le Tout-Paris se précipite pour danser et participer à des bals costumés initiés par le compositeur et chef d'orchestre Auguste Bosc. On y assiste même à des combats de boxe féminins, des batailles de fleurs, des courses de rats et des concours du plus beau postérieur ! Le Tabarin est aussi le temple des danses fantaisistes, voire coquines comme la Tabarinette ou la Croupionette… Des frivolités qui ravissaient les bourgeois qui venaient s'encanailler à Pigalle.
Le succès du French cancan
En 1915, quand le Moulin-Rouge voisin est ravagé par un incendie, le Bal Tabarin accueille son French cancan… qui devient la principale attraction du music-hall.
Si bien que six ans plus tard, quand le Moulin-Rouge est reconstruit, la clientèle du Tabarin connaît une chute brutale.
Au fil des ans, Auguste Bosc se désintéresse de son cabaret. En 1928, il cède l'établissement à Pierre Sandrini, directeur artistique du Moulin-Rouge, et à son associé Pierre Dubout qui transforment la salle de fond en comble. Ils détruisent la décoration Art nouveau et installent une machinerie permettant de faire monter, depuis les sous-sols, les décors pour des revues à grand spectacle qui vont faire la réputation du nouveau Bal Tabarin.
Partout, on loue l'audace de Pierre Sandrini qui invente tous les ans une nouvelle revue luxueuse et raffinée. Le French cancan, dans une nouvelle version plus codifiée avec huit danseuses formées à la danse classique, redevient le clou des soirées.
En 1930, Josephine Baker se produit sur la scène du Tabarin. En 1938, c'est Jacques Tati qui y fait ses débuts, en tant que mime.
La fin d'un monde
Mais quand la guerre éclate, que devient le Bal Tabarin ?
Dans les débuts de l'Occupation, le bal est fermé, mais on y offre la soupe aux artistes sans travail. Le cabaret finit par rouvrir, fréquenté par les officiers de la Wehrmacht, friands des spectacles érotiques de Paris. Malgré les restrictions, les revues de Sandrini continuent de surprendre par leur audace.
À la Libération, Mistinguett et Maurice Chevalier se produisent au Tabarin, qui retrouve son ancienne clientèle.
Quand en 1949 Pierre Sandrini meurt dans un accident de voiture, sa veuve tente de maintenir l'établissement, mais la tâche se révèle trop lourde. Le Bal est racheté par les frères Clerico, propriétaires du Moulin-Rouge, lors d'une vente à la chandelle dans le but d'étouffer une éventuelle concurrence. L'établissement ferme en 1953.
Après une grande soirée de gala en guise de baroud d'honneur, en 1963 - qui réunit notamment sur scène Juliette Gréco, Francis Blanche et Zizi Jeanmaire -, le Bal Tabarin est détruit. Il est remplacé par un immeuble et un supermarché. Aujourd'hui, par un magasin d'instruments de musique.
Pour rendre hommage a ce lieu, la Ville de Paris dévoile une plaque sur la façade du 36 ,rue Victor Massé, le 27 juin 2023.
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