Si Joséphine Baker nous racontait son Paris…
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Mise à jour le 30/11/2021
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À l'occasion de son entrée au Panthéon le 30 novembre, nous avons imaginé une rencontre avec la grande Joséphine Baker. Elle aurait sans doute ri à pleines dents et parlé de son amour pour la capitale. Voici ses bonnes adresses.
Chanteuse, danseuse, actrice, meneuse de revue et résistante, on ne présente plus Joséphine Baker. Elle a passé une grande partie de sa vie à Paris et y a laissé une trace indélébile.
Née dans une famille d'artiste à Saint-Louis aux Etats-Unis, Joséphine Baker a déjà fait carrière à Broadway quand elle pose ses valises à Paris en 1925. La Revue nègre au Théâtre des Champs Elysées la révèle au public français. Le succès est immédiat, sa carrière en France est lancée.
Née dans une famille d'artiste à Saint-Louis aux Etats-Unis, Joséphine Baker a déjà fait carrière à Broadway quand elle pose ses valises à Paris en 1925. La Revue nègre au Théâtre des Champs Elysées la révèle au public français. Le succès est immédiat, sa carrière en France est lancée.
Chez Joséphine Baker
"Quel honneur de danser dans un lieu qui s'appelle comme moi ! Qu'importe s'il a changé de nom, je n’oublierai jamais ces fêtes avec Jean Cocteau, Robert Desnos et Colette !"
Carrousel de Pigalle
40 rue Fontaine PARIS 9E
La Folie du Jour
"Dans ce nouveau show, je portais le fameux pagne en banane dont on parle encore. Autre scandale, mon léopard terrorisait l'orchestre mais faisait frémir le public !"
Les Folies Bergères
32 rue Richer PARIS 9E
Dans les années 30, Joséphine Baker chante « J'ai deux amours », elle continue les allers-retours avec l'Amérique mais se marie avec un Français et obtient ainsi sa naturalisation. « Un jour j'ai réalisé que j'habitais dans un pays où j'avais peur d'être noire. C'était un pays réservé aux Blancs. Il n'y avait pas de place pour les Noirs. J'étouffais aux États-Unis. Beaucoup d'entre nous sommes partis, pas parce que nous le voulions, mais parce que nous ne pouvions plus supporter ça… Je me suis sentie libérée à Paris », racontera-t-elle lors d'une interview.
Pilier de comptoir?
"J'adorais cet endroit avec sa décoration Art déco flamboyante, c'était « The Place to be » des artistes. J'y allais tellement souvent que Robiquet a peint mon portrait sur l'un des piliers."
La Coupole
102 Boulevard du Montparnasse Paris 14E
Sulfureuse, libre et fantaisiste, Joséphine Baker est néanmoins une véritable star. Elle devient une égérie de la haute couture, joue au cinéma avec Jean Gabin et parcourt le monde avec ses animaux : guépard, cochon, chèvre, rien ne l'arrête !
C'est la Seconde guerre mondiale qui changera son destin. Elle profite de sa notoriété pour prendre part à la résistance. Ses activités durant la guerre lui vaudront la médaille de la Résistance française après les hostilités. Quelques années plus tard, les insignes de Chevalier de la Légion d'honneur lui seront remises par le général Charles de Gaulle et la Croix de guerre 1939-1945 avec palme des mains du général Martial Valin. Elle reprendra ensuite sa vie, plus engagée que jamais.
Poser ses valises
"Cet endroit est l'incarnation du luxe parisien. J'y ai vécu pendant de très belles années après la guerre. Vous pouvez encore me croiser dans les couloirs… en photo !"
Hôtel Scribe
1, rue Scribe Paris 9E
L'histoire de Joséphine connait de nombreux rebondissements après la guerre. Elle s'engage contre les discriminations raciales et pour les droits civiques, se remarie et adopte des enfants et connait même des problèmes d'argent. Une vie très bien résumée et illustrée par Pénélope Bagieu dans sa série "Les Culottées".
Last Dance
"J'ai raconté ma vie dans ce show formidable à Bobino mais j'ignorais alors qu'on parlerait de moi plus de quarante ans après !"
Bobino
14-20 rue de la Gaîté Paris 14E
« Eh oui ! Je danserai, chanterai, jouerai, toute ma vie, je suis née seulement pour cela. Vivre, c'est danser, j'aimerais mourir à bout de souffle, épuisée, à la fin d'une danse ou d'un refrain. » Joséphine Baker nous quitte le 12 avril 1975 dans le 13e à Paris.
5 adresses ne suffisent évidemment pas à résumer la vie d'une femme comme Joséphine Baker. Son empreinte est gravée dans l'imaginaire des Parisiens et des Parisiennes. Une place du 14e et une piscine sur la Seine portent aujourd'hui son nom et on retrouve son image chez les bouquinistes des Berges de Seine, dans les brocantes ou dans les cafés et cabarets qu'elle a fréquentés. C'est certain, nous ne l'oublierons jamais.
Paris et la France rendent hommage à Joséphine Baker
En juin 2019, une plaque en hommage à Joséphine Baker a été apposée au 40, rue Pierre Fontaine dans le 9e arrondissement. Elle sera également la sixième femme à faire son entrée au Panthéon le 30 novembre 2021.
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