L'histoire en images de la flèche de Notre-Dame

Focus
Mise à jour le 29/04/2019
Notre Dame de Paris vers 1870
La flèche de Notre-Dame qui s'écroule restera, pour certains, l’image la plus marquante du terrible incendie qui a touché l'édifice, le lundi 15 avril 2019. Retour sur l'histoire de cette flèche… qui n'a pas toujours été sur la cathédrale.
Le site internet de Notre-Dame nous apprend que la première flèche qui fut construite en 1250 était un clocher qui comportait jusqu’à cinq cloches. Cependant, au XVIIIe siècle, après plus de cinq siècles elle fut démontée entre 1786 et 1792 (photo ci-dessous).
Notre-Dame reste alors sans flèche pendant près de 70 ans. Ce n'est qu'à partir de 1860 qu'Eugène Viollet-le-Duc, célèbre architecte du XIXe, va la rétablir.
Il lui enlève sa fonction de clocher et confie sa conception au charpentier Bellu qui avait déjà conçu la flèche de la cathédrale d'Orléans. Les deux sont en plomb et bois. Celle d'Orléans culmine à 114 mètres avec, à son extrémité, une croix de 7 mètres.
La flèche de Notre-Dame est constituée de 500 tonnes de chênes et de 250 tonnes de plomb et culmine à 93 mètres de haut. Elle est conçue sur une charpente indépendante de la charpente qui constitue le toit de la cathédrale.
On voit ci-dessus une photo de l'échafaudage du chantier de Bellu et ci-dessous, un dessin de l'architecte Viollet-le-Duc.
La photo ci-dessous, prise des toits montre aussi la flèche, dominant la crue de la Seine de 1910.
La flèche était encadrée à sa base, entre chaque toiture, de quatre statues disposées en quatre rangées, aux quatre points cardinaux. Elles représentent les douze apôtres.
Chaque rangée est précédée par une créature qui symbolise chacune, un évangéliste : le bœuf pour Luc, le lion pour Marc, l'aigle pour Jean et l'homme (ou l'ange) pour Matthieu.
Parmi les apôtres qui étaient tous tournés vers Paris, un seul regarde en arrière vers la flèche : saint Thomas, patron des architectes et dont les traits ressemblent à ceux de Viollet-le-Duc…
Toutes ces statues ont échappé à l’incendie car elles avaient été déposées et emportées dans le Périgord au moment du commencement du chantier de restauration de la cathédrale, quelques jours seulement avant ce sombre lundi.

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La flèche portait à son sommet un coq dans lequel avaient été déposées trois reliques : une petite parcelle de la Sainte Couronne, une relique de saint Denis et une de sainte Geneviève. Le morceau de la Sainte Couronne est placé là par Viollet-le-Duc en 1860 ; après la restauration du coq en 1935, il y est replacé par le cardinal Verdier, archevêque de Paris.

Au lendemain de l'incendie, mardi 16 avril, un adhérent du Groupement des entreprises de restauration de monuments historiques retrouve le coq, cabossé mais on l'espère, réparable. Il est peut être tombé dans l’une des coursives de la cathédrale ?

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Viollet-le-Duc disait : "Restaurer un édifice, ce n'est pas l'entretenir, le réparer ou le refaire, c'est le rétablir dans un état complet qui peut n'avoir jamais existé à un moment donné."
La nouvelle page de l'histoire de la flèche de Notre-Dame reste désormais à écrire…
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