La protection des équipements publics

Focus

Mise à jour le 19/01/2022

Inspecteurs à vélo qui patrouillent dans le parc.
Protéger les propriétés domaniales de la Ville de Paris (équipements, bâtiments), les usagers qui les fréquentent et les personnels qui y travaillent fait partie des missions de la police municipale.

Les agents en charge de la sécurité des parisiens

Les inspecteurs de sécurité patrouillent à pied ou à vélo

Les 600 inspecteurs de sécurité de la Ville de Paris patrouillent, 24h sur 24, dans les équipements municipaux (espaces verts, crèches, stades, gymnases, musées, bibliothèques, conservatoires, équipements sociaux, cimetières,…) afin de mener une action préventive et dissuasive. Ils effectuent leurs rondes essentiellement à pied ou à vélo.
En 2014, ils ont réalisé 61 328 missions, patrouillé pour un total de 153 220 heures dans les équipements municipaux et effectué 2 172 interventions (sur appel). Ces missions sont priorisées au quotidien en fonction des demandes des maires d'arrondissement, des services municipaux et des signalements d'atteintes à la tranquillité publique recensées par l'Observatoire Parisien de la Tranquillité Publique.

Les agents d'accueil et de surveillance sont au contact des usagers

Au sein des équipements, les agents d'accueil et de surveillance sont au contact des usagers
A la porte des mairies d'arrondissement ou des bâtiments administratifs, dans les jardins et espaces verts ou dans les cimetières, près de 1 000 agents d'accueil et de surveillance accueillent, orientent le public, et interviennent en cas de difficultés.

Le recours à des prestataires externes de sécurité

Afin de compléter l’action des agents municipaux, la mairie de Paris a par ailleurs recours à des prestataires externes afin d’assurer des missions de sûreté ou de sécurité incendie dans bon nombre d’équipements municipaux (maisons des associations, salles municipales, centres d’action sociale, bibliothèques, conservatoires, centres de loisirs, immeubles et terrains communaux en cours de réaffectation, gymnases mis à la disposition des sans-abris dans le cadre du Plan d’Urgence Hivernal, etc.).

Le groupement parisien inter bailleurs de surveillance (GPIS)

Créé à l'initiative de la Mairie de Paris en avril 2004, le groupement parisien inter bailleurs de surveillance (GPIS) est un système original de surveillance des ensembles immobiliers sociaux, prioritairement situés dans les quartiers« politique de la Ville ». Les agents du GPIS interviennent quotidiennement de 19 heures à 5 heures dans 10 arrondissements parisiens (10e, 11e, 12e, 13e, 14e, 15e, 17e, 18e, 19e et 20e), par rondes ou sur appels des locataires. Le numéro d'appel du GPIS se trouve dans votre hall d'immeuble, le service est gratuit et il n'est pas indispensable de donner votre identité.
Ce dispositif concerne plus de 75 000 logements sociaux répartis sur environ 500 sites. Le budget du GPIS est alimenté par les cotisations des bailleurs. La Ville y participe par le biais du versement d'une subvention représentant plus du tiers du budget du GPIS (4,9 M€ en 2014).

Les dispositifs de sûreté

Ingénierie et études de prévention situationnelle

La Ville de Paris réalise des études de prévention situationnelle, dont l’objectif est de prévenir, dissuader et retarder les actes de malveillance et d’incivilité :
  • D’une part, au niveau de projets d’aménagement urbain ou lors de la conception d’ouvrages ou de sites, le plus en amont possible des projets ; il s’agit de proposer ainsi une conception durable des aménagements urbains ou des équipements de la Ville
  • D’autre part, elle réalise des avis ou audits des équipements et sites municipaux existants dont les bâtiments sont vulnérables en termes de sûreté ou qui subissent ou pourraient subir des faits de malveillance en raison de la sensibilité de leur environnement.
Des solutions appropriées dans les domaines bâtimentaire, organisationnel ou technique (protection mécanique, systèmes d’alarme anti-intrusion et/ou de vidéo-protection, contrôles d’accès, etc.) sont alors proposés, de façon cohérente et proportionnée aux menaces constatées.

Vidéo protection

La Ville de Paris s’implique fortement dans l’installation des caméras de vidéo-protection aux côtés de la Préfecture de Police ; plusieurs plans d’implantation ont été approuvés au cours des dernières années par le Conseil de Paris :
  • Le « PVPP-1 » (Plan de Vidéo-Protection pour Paris), en 2009, appelé aussi plan « 1000 Caméras », a vu la Ville cofinancer ces quelque 1105 caméras à hauteur de 5M€
  • Un 2e plan, appelé « PVPP-2 », a été adopté en 2015, visant à cofinancer l’installation de 165 caméras supplémentaires à hauteur de 6,3 M€, notamment dans les nouveaux quartiers aménagés pendant la mandature en cours.
Une Charte d’éthique de la vidéo-protection a été adoptée, et un Comité d’éthique installé, dès 2009 par la Ville dans la foulée du « PVPP-1 », afin de veiller au respect des libertés publiques.
Mise à disposition des enregistrements
Les demandes de mise à disposition des enregistrements peuvent être faites :

- soit par courrier à :
Préfecture de police
Direction de la police générale
Bureau des polices administratives
Section vidéoprotection
36 rue des Morillons
75015 Paris

- soit sur le site de la Préfecture de police (rubrique Démarches/ Activités réglementées set police administrative : Autorisation d'installation d'un système de vidéoprotection / Contacts )

Les outils d’analyse et de pilotage

Le Centre de Veille Opérationnelle (CVO)

Le centre de veille opérationnelle (CVO) dispose d'agents qualifiés -qui se relaient 24 heures sur 24, 7 jours sur 7- et de moyens matériels performants.
Le CVO assure :
  • la coordination des équipages d'inspecteurs de sécurité sur le terrain, soit dans le cadre de rondes et patrouilles, soit à la suite d'appels d'urgence formulés par les agents municipaux,
  • la télésurveillance des bâtiments et équipements municipaux,
  • la vidéosurveillance des sites municipaux réputés sensibles,
  • la gestion de crise, durant la première heure et, si besoin est, jusqu'à ce que la salle de gestion de crise soit opérationnelle : le CVO dispose, à ce titre, d'une relation permanente avec le centre opérationnel de la zone de défense de Paris (Préfecture de Police).
Le CVO a par ailleurs un rôle crucial de transmission et de traitement de l'information. Il dispose à cet égard d'une relation permanente avec la Brigade des sapeurs pompiers de Paris, ainsi qu'avec le cabinet du préfet de police. Il rend compte en temps réel aux autres directions de la Ville de tout événement ou difficultés particulières surgissant sur le domaine municipal. Il lui appartient dans ce cadre d'informer immédiatement les autorités municipales de la survenance et du suivi de tout événement important se déroulant dans la Capitale.

L'Observatoire Parisien de la Tranquillité Publique (OPTP)

La Ville de Paris s'est dotée en 2006 d'un Observatoire Parisien de la Tranquillité Publique (OPTP). Ce service, relevant la Direction de la Prévention et de la Protection, a été mis en place dans le but de créer un instrument local de mesure et d'analyse des actes de nature à troubler la tranquillité publique survenant dans les bâtiments et les équipements municipaux. Il s'agit notamment de répondre aux besoins des usagers et des agents de la Ville de Paris confrontés à l'insécurité sur leur lieu de travail et de créer un outil d'aide à la décision pour orienter l'action des services centraux, des services déconcentrés et des arrondissements.
En 2014, l'Observatoire Parisien de la Tranquillité Publique a enregistré plus de 10 500 événements ayant eu lieu dans les équipements municipaux. Ce chiffre est stable depuis deux ans. Ces données sont transmises périodiquement au Centre de veille opérationnelle (CVO) et aux circonscriptions de la DPP afin qu'il en soit tenu compte lors de l'élaboration des circuits de patrouilles.
Chaque année le rapport de l'OPTP est transmis à l'Observatoire National de la Délinquance et des Réponses pénales.