La rue de Paradis expérimente le zéro déchet
Actualité
Mise à jour le 29/04/2019
Pendant un an, la rue de Paradis (10e) s’est lancée le défi d’alléger ses poubelles. Ses habitants, commerces et entreprises expérimentent les solutions pour éviter au maximum la mise en décharge ou l’incinération des déchets.
Midi vingt passé. La faim qui les guette, Aline et ses collègues descendent les six étages de l’immeuble de leur agence One Heart, rue de Paradis, pour chercher leur déjeuner. À leur main, bento et autres boîtes alimentaires. Chez le traiteur Manicaretti, comme les autres clients munis de leur propre contenant, ils bénéficient de - 5% sur leur repas à emporter. De retour dans leur salle de réunion aux briques rouges, les employés dévorent les risottos et autres légumes farcis. Pas d’emballages, pas de déchets.
« Mardi Tupperware »
Ces habitués du déjeuner sans empaquetage comptent bien convaincre leurs voisins. Car depuis décembre, cette artère est estampillée « zéro déchet ». Lancée par la mairie du 10e, avec le soutien de l’association Zéro Waste Paris, l’initiative vise à réduire les neuf tonnes de déchets produits par semaine. Entre les ateliers de cosmétiques solides et d’emballages durables du magasin bio, les apéros sans paille, le bureau témoin et les conférences, les actions se multiplient. Depuis fin janvier, l’opération « mardi Tupperware » encourage à imiter Aline et ses homologues. Les consommateurs sont ainsi invités à venir avec leur propre boîte pour les déjeuners à emporter. « Un macaron est collé sur la porte des commerces zéro déchet », note Loukia Bana, coordinatrice de Zéro Waste Paris.
Développement du compost
Au-delà du 10e, Paris s’est fixé pour objectif une réduction de 10% des déchets ménagers et assimilés entre 2010 et 2020. C’est l’objet du programme local de prévention des déchets ménagers et assimilés (PLPDMA), approuvé en 2017. Pour ce faire, la Ville promeut tous les gestes et initiatives anti-gaspi : sac réutilisable, eau du robinet, achat à la coupe ou en vrac, réemploi des textiles et équipements, vaisselle réutilisable, soutien aux associations… Avec son plan de compostage 2016-2020, elle favorise le développement du compostage collectif, du lombricompostage individuel et l’optimisation des filières d’approvisionnement en broyat et d’utilisation du compost. En effet, les déchets alimentaires comptent 16% du bac vert. Parce que plus de jetable, place au durable !
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