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De la danse, des beats et les Halles de Paris : bienvenue dans le monde du breaking ! Avec notre série « 24 Sports Chrono », vous saurez tout – ou presque – sur les disciplines des Jeux olympiques et paralympiques. À vos marques !
Vous connaissez cette pratique sous le nom de breakdance et vous l’avez peut-être déjà contemplée dans les rues de la capitale. Cette discipline hautement artistique, c’est le breaking, qui fait son entrée dans la cour des (très) grands aux Jeux de Paris 2024 en tant que sport additionnel. Et comme un sport additionnel n’est jamais garanti d’être reconduit, on en profite pour vous en parler !
De vrais « arthlètes »
Notre breakeur Dany Dann (qualifié pour les Jeux !) appelle les B-Boys et les B-Girls des « arthlètes ». Car oui, pour lui, ce sont autant des artistes que des athlètes. Tout est dit !
D’ailleurs, on le regarde ici :
Vidéo Youtube
Pour mieux comprendre : le danseur de breaking est appelé breakeur ou B-Boy, et la danseuse est une breakeuse ou B-Girl. La lettre « b » renvoie à « break » (pause en VF), puisque les athlètes exécutent leurs mouvements acrobatiques au moment des pauses instrumentales d’une chanson.
Le B-Boy ou la B-Girl doit enchaîner des figures à même le sol en pivotant sur ses mains, son dos, et même sa tête. Et le tout, en musique ! D’ailleurs, sans DJ, pas de breaking : il permet au danseur d’exprimer au mieux sa « musicalité », c’est-à-dire sa faculté à rentrer en communion avec le tempo. Les genres plébiscités par les B-Boys et B-Girls sont le breakbeat, le funk, le rap et la soul.
Notez bien que le danseur ne connaît pas à l’avance la musique qui est jouée. Il doit s’adapter et improviser.
Qualités requises : maîtrise des acrobaties et musculature parfaite
Du Bronx aux Halles de Paris
Le breaking a émergé aux États-Unis dans le Bronx, l’un des cinq arrondissements de New York, dans les années 1970. C’est une danse qui permettait des affrontements pacifiques entre gangs et, surtout, une manière de pouvoir s’exprimer en alliant sport, culture et musique. On l’a vu arriver en Europe et se développer dans les années 1980-1990.
Le breaking français n’aurait pas été le même sans la dalle du Forum des Halles (avant sa rénovation totale), dans l’ancien « ventre de Paris ». Ici, en plein cœur de la ville, on ne pouvait pas faire plus approprié pour les battements du breaking.
Niko Noki, véritable légende vivante de la discipline, a été l’un des premiers à s’y illustrer. Il raconte ici l’histoire de « la place », devenu iconique pour le microcosme hip-hop parisien. Aujourd’hui, en souvenir de ce lieu, on trouve d’ailleurs sous la canopée des Halles La Place, un centre culturel et d’expression dédié à la street culture.
Vous aimez ?
« 24 Sports Chrono », c’est un sport à découvrir chaque lundi et jusqu’au 22 juillet. Rendez-vous lundi 25 mars pour du volleyball assis.
Vous avez raté l’épisode précédent ? Séance de rattrapage ici avec le trampoline.
Vous avez raté l’épisode précédent ? Séance de rattrapage ici avec le trampoline.
Qui sont nos B-Girls et B-Boys ?
Femmes : Carlota Dudek alias Carlota (battle b-girls), Sya Dembélé alias Sissy (battle b-girls)
Hommes : Danis Civil alias Dany Dann (battle b-boys), Gaëtan Alin alias Lagaet (battle b-boys)
Âgé de 35 ans, le Guyanais Danis Civil, aka B-Boy Dany Dann, a obtenu son ticket olympique en remportant la médaille d’or aux Jeux européens 2023. Vous pouvez l’écouter ici expliquer son sport.
C’est où et quand ?
Il y aura deux épreuves de breaking aux Jeux de Paris 2024 : les compétitions femmes et hommes en individuel. Dans chacune d’elles, 16 B-Boys et 16 B-Girls s’affronteront dans des duels en face à face pour se hisser au tour suivant, et ce, jusqu’à la finale.
Les dates : le 9 août à 20 heures pour les B-Girls et le 10 août à 20 heures pour les B-Boys
Le lieu : la place de la Concorde, un lieu emblématique pour les sports urbains puisqu’il accueillera aussi les compétitions de BMX freestyle, de skateboard et de basketball 3x3
Les dates : le 9 août à 20 heures pour les B-Girls et le 10 août à 20 heures pour les B-Boys
Le lieu : la place de la Concorde, un lieu emblématique pour les sports urbains puisqu’il accueillera aussi les compétitions de BMX freestyle, de skateboard et de basketball 3x3
Do you speak breaking ?
Le lexique de ce sport est à lui tout seul une révision de vos cours d’anglais, option langue approfondie…
Le breaking propose un large répertoire de mouvements, eux-mêmes catégorisés en « top rock », « go downs », « footwork » et « power moves ». De nombreux breakeurs enrichissent leurs performances de tricks et de flips.
On s’attarde sur les freeze : ce sont ces moments incroyables où le danseur achève son mouvement en restant comme immobilisé dans l’espace, avec un appui au sol sur une main, l’avant-bras ou l’épaule.
De son côté, le phase ou power move est l’enchaînement de mouvements rotatifs qui permet de prendre appui sur différentes parties du corps, l’objectif étant de garder une rotation aérienne qui se termine le plus souvent par un freeze. Les « phaseurs » cherchent à effectuer le plus de figures possible en coordination avec la musique. La maîtrise d’un seul mouvement peut nécessiter plusieurs années de pratique.
Pourquoi faut-il vous mettre au breaking ?
Pour vous muscler de façon artistique, c’est le sport qu’il vous faut !
Vous allez en effet mixer (c’est le cas de le dire) gymnastique – qui demande souplesse et capacités de contorsion – et danse. Au son de la musique, vous affirmerez votre sensibilité et votre personnalité.
Attention, c’est tout de même extrêmement physique et le corps entier est sollicité. Vous allez user de tous vos membres et de la force des poignets, des avant-bras, du dos, des abdominaux, et même de la tête.
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