Le Fonds d’art contemporain – Paris Collections initie les écoliers parisiens
Le saviez-vous ?
Mise à jour le 06/10/2021
Sommaire
Le Fonds d'art contemporain - Paris Collections s'immisce dans le quotidien des Parisiens avec « Rencontres inattendues », une exposition inédite de plus de 80 œuvres dans l’espace public, du 4 octobre au 15 décembre. À cette occasion, retour en 5 points sur une collection exceptionnelle alimentée depuis 1816.
Les collections municipales sont alimentées depuis 1816…
À l’époque, le Fonds d’art contemporain – Paris Collections ne porte pas encore ce nom, et l’institution n’existe même pas en tant que telle. Il s’agit en fait d’une initiative lancée par le département de la Seine (Paris, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne) et son Service des Beaux-Arts tout juste créé.
L’idée consiste à commander et acheter des œuvres auprès d’artistes vivants afin de soutenir la création. Ce n’est qu’en 1987 que ces collections prennent le nom de Fonds municipal d’art contemporain, puis en 2019 celui de Fonds d’art contemporain – Paris Collections.
Cette année-là, le Fonds déménage également quelque 11 000 œuvres stockées jusqu'ici dans des locaux à Ivry-sur-Seine. Elles sont désormais abritées dans un ancien tri postal du nouveau quartier de La Chapelle-Charbon, dans le 18e.
Chaque année, des écoliers profitent du dispositif « Une œuvre à l’école »
Le Fonds d’art contemporain s’adresse aussi aux publics peu familiers de l’art. 12 000 des 23 000 œuvres qui composent le Fonds se retrouvent installées dans des lieux municipaux (mairies, bibliothèques, centres d’hébergement et de réinsertion sociale, Ehpad, centres Paris Anim’), voire d’autres lieux où la culture a parfois du mal à s’immiscer, comme des centres pénitentiaires.
Par ailleurs, le dispositif « Une œuvre à l’école » permet à des établissements scolaires de la Ville de Paris d'exposer une œuvre du Fonds pendant une année. L’exposition s’accompagne d’un programme d’éducation artistique et de médiation culturelle, réalisé conjointement par les équipes pédagogiques des établissements et des étudiants en médiation culturelle.
Le Fonds d'art contemporain à Paris+
À savoir : chaque année, le Fonds présente ses dernières acquisitions à Paris+ ( ex FIAC) qui se tiendra au Grand Palais Ephémère du 20 au 22 octobre 2023. C’est d’ailleurs la seule collection publique exposée lors de cet événement.
Le budget d’acquisition de nouvelles œuvres a été augmenté pendant la crise sanitaire
La commission d’acquisition 2020 du Fonds d'art contemporain - Paris Collections a disposé, en plus de son budget initial de 130 000 euros, d’une rallonge supplémentaire de 170 000 € sur 2020 et 2021. Trente-six nouvelles œuvres de 27 artistes ont ainsi été acquises en 2020, pour un budget de 226 250 €.
Les crédits d’investissement non consommés (soit 73 750 €) ont été reportés sur le budget annuel d’acquisition 2021. 43 nouvelles œuvres de 30 artistes ont ainsi pu être acquises en 2021.
Vous avez dit « contemporain » ?
Oui, mais pas seulement ! Et pour cause, l’art contemporain ne définit pas un style d’œuvres d’art, mais la période pendant laquelle elles ont été créées. Or ce qui était contemporain hier ne l’est plus forcément aujourd’hui.
Ainsi, après deux siècles d’acquisition, les collections parisiennes se composent de :
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plus de 1 600 œuvres d’art dites « historiques » (avant 1914) : Hubert Robert, Henri le Sidaner, Gaston Latouche, Albert Marquet, Clément-Serveau, Félix Ziem, Maurice de Vlaminck, André Utter, etc.
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plus de 1 500 œuvres modernes (1914-1970) : Henri Le Sidaner, Louis Abel-Truchet, Gaston Balande, Constantin Brancusi, etc.
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plus de 3 300 œuvres contemporaines (de 1970 à nos jours) : Mounir Fatmi, Valérie Jouve, Clément Cogitore, Florence Doléac, Raymond Depardon, Farah Atassi, Mohammed Bourouissa, etc.
La collection conserve une œuvre sonore composée de 22 phrases sifflées en langage Silbo
Sculptures, peintures, dessins, installations, vidéos ou photographies, la collection rassemble tous les domaines artistiques. Certaines peuvent surprendre par leur format atypique, voire insolite, à l’image de l’œuvre sonore « Ceci n'est pas un exercice / This is not a drill ».
Cette œuvre sonore a été créée par le duo d'artiste Stéphanie Rollin et David Brognon, qui en a fait don au Fonds d'art en 2019. Elle se compose de sifflements en langage Silbo, le dernier langage sifflé de l’île de La Gomera dans les Canaries, aujourd'hui classé patrimoine mondial immatériel de l’Unesco.
Rollin et Brognon se sont d'ailleurs rendus aux Canaries pour enregistrer 22 phrases en langage Silbo. « Ces phrases sont piochées dans le quotidien. Des phrases banales, parfois désuètes, des lieux communs, des expressions toutes faites qui se glissent dans nos conversations pour éviter les vrais sujets et cacher une montagne de préjugés ou d’indifférence. »
Les établissements scolaires peuvent se saisir de ce protocole afin d'utiliser une ou plusieurs phrases pour leurs sonneries.
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