Le judo tient ses origines de l’observation de branches de cerisiers enneigées

Le saviez-vous ?
Mise à jour le 01/07/2024
Illustration d'une prise de judo
Dojo, ippon et hajimé : bienvenue dans le monde du judo ! Avec notre série « 24 Sports Chrono », vous saurez tout – ou presque – sur les disciplines des Jeux olympiques et paralympiques. À vos marques !

Un code moral du judo a été créé par… un Français

Vous le savez sans doute déjà, mais une piqûre de rappel ne vous fera pas de mal : c’est au pays du Soleil-Levant que le judo a vu le jour. On doit sa création en 1882 à Jigoro Kano, un jeune enseignant japonais passionné de ju-jitsu. C’est par ailleurs de cet art de combat plus ancien – mais également plus dangereux et violent – que s’est inspiré le père fondateur du judo, devenu olympique en 1964 lors des Jeux de… Tokyo. Comme un signe !
Dans la langue nippone, judo signifie littéralement « voie de la souplesse ». C’est le premier art martial moderne où les pratiquants outrepassent le simple fait de combattre. La discipline veut inculquer de grandes valeurs morales et spirituelles à ses pratiquants. À tel point qu’un code moral a été développé en 1985 par un judoka français, Bernard Midan. Il comporte huit valeurs : l’amitié, le courage, le respect, le contrôle de soi, l’honneur, la politesse, la sincérité et la modestie.
D’après la légende, la discipline inventée par Jigoro Kano est due à sa contemplation de branches de cerisiers enneigées : les plus robustes se cassaient sous le poids de la neige, tandis que les plus souples s’inclinaient avec grâce et agilité pour s’en débarrasser. Cette observation devint alors le principe fondamental de la discipline : utiliser la force de l’adversaire à son avantage.

Cette vidéo est hébergée par youtube.com
En l'affichant, vous acceptez ses conditions d'utilisation
et les potentiels cookies déposés par ce site.

Vidéo Youtube

Non, ce n’est pas un sport de brutes !

Posons les bases : les pratiquants et pratiquantes sont appelés les judokas et ils pratiquent dans une salle appelée dojo (« lieu où l’on cherche la voie » en VF). Les combats se déroulent sur un tatami, espace composé de tapis raides spécialement conçus pour absorber les chocs des chutes. À savoir : chaque entrée et chaque sortie du tatami sont marquées par un salut : le « rei ».
Un combat de judo, appelé « shiai », dure généralement quatre à cinq minutes et est encadré par un arbitre. L’opposition débute quand ce dernier prononce « hajimé ». Pour les combattants, le face-à-face commence toujours en saisie, c’est-à-dire en attrapant le kimono de son adversaire.
Les judokas cherchent à marquer des points en réalisant des projections, des immobilisations ou des soumissions. Un « ippon » – lorsqu’on jette son opposant sur le dos, les deux épaules au sol –, une immobilisation de vingt secondes ou une soumission mettent fin au combat avec une victoire immédiate. Des points intermédiaires, appelés « waza-ari » – lorsqu’on tombe sur une épaule – et « yuko » – sur la tranche du corps –, sont également accordés pour des techniques moins décisives.
Vous aimez ?
« 24 Sports Chrono », c’est un sport à découvrir chaque lundi et jusqu’au 22 juillet.
Vous pouvez aussi découvrir tous les autres sports dans notre grand format dédié.

Quid des tenues ?

Pour pratiquer, il faut obligatoirement porter une tenue spéciale : le judogi. Eh non… pas le kimono ! Cet ensemble – composé d’un pantalon et d’une veste – a été inventé par Jigoro Kano lui-même. Le judogi est traditionnellement de couleur blanche, symbole d’humilité et de pureté. Depuis les années 1990, en compétition, il est commun de voir des combattants en tenue bleue afin de les différencier de leur opposant.
Les ceintures de judo, ou « obi », symbolisent la progression et le niveau des judokas. Les débutants commencent avec une ceinture blanche, passant par des couleurs intermédiaires comme jaune, orange, vert, bleu et marron, avant d’atteindre la ceinture noire. Celle-ci, divisée en plusieurs degrés ou « dan », marque le plus haut niveau de maîtrise.
Judokas combattant sur un tatami à l'INSEP

Le Japon domine les podiums olympiques

Aux Jeux olympiques, le Japon domine logiquement la discipline avec 96 médailles et est suivi par… la France, avec 57 décorations. Depuis 1964, 17 Français et Françaises sont ainsi parvenus à monter sur le toit de l’Olympe. Chez les hommes, le premier titré est Angelo Parisi (Jeux de Moscou 1980). Chez les femmes, c’est Catherine Fleury qui décroche la première médaille olympique féminine à Barcelone, en 1992.
Le plus titré ? Notre Frenchie Teddy Riner, quelle surprise… Avec trois médailles d’or olympiques (2012 et 2016 en individuel ; 2020 en équipe mixte), le natif de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) codétient le record de la discipline. « Teddy Winner » sera bien évidemment présent à Paris pour sa cinquième ruée vers l’or olympique.
Benjamin Axus, l’un des 50 athlètes soutenus par la Ville, ne fera malheureusement pas partie de l’aventure tricolore cet été.
Voici la liste complète des judokas qualifiés pour les Jeux de Paris 2024 :
Chez les femmes :
  • Shirine Boukli : -48 kg femmes et épreuve par équipes mixtes
  • Amandine Buchard : -52 kg femmes et épreuve par équipes mixtes
  • Sarah-Léonie Cysique : -57 kg femmes et épreuve par équipes mixtes
  • Clarisse Agbegnenou : -63 kg femmes et épreuve par équipes mixtes
  • Marie-Ève Gahié : -70 kg femmes et épreuve par équipes mixtes
  • Madeleine Malonga : -78 kg femmes et épreuve par équipes mixtes
  • Romane Dicko : +78 kg femmes et épreuve par équipes mixtes
Chez les hommes :
  • Luka Mkheidze : -60 kg hommes et épreuve par équipes mixtes
  • Walide Khyar : -66 kg hommes et épreuve par équipes mixtes
  • Joan-Benjamin Gaba : -73 kg hommes et épreuve par équipes mixtes
  • Alpha Djalo : -81 kg hommes et épreuve par équipes mixtes
  • Maxime-Gaël Ngayap Hambou : -90 kg hommes et épreuve par équipes mixtes
  • Aurélien Diesse : -100 kg hommes et épreuve par équipes mixtes
  • Teddy Riner : +100 kg hommes et épreuve par équipes mixtes
C’est où ? C’est quand ?
Les épreuves de judo se dérouleront du 27 juillet au 3 août dans une enceinte « éphémère » : l’Arena Champ-de-Mars (7e) !

Où pratiquer à Paris ?

Pour devenir de grands champions comme Teddy Riner ou Clarisse Agbegnenou, Paris dispose d’un grand nombre de dojos. Alors, pourquoi pas vous ?
Recevez toutes les informations, perturbations et opportunités liées aux Jeux grâce à la newsletter Paris Infos Jeux 2024.

Paris Info Jeux

Votre newsletter personnalisée pour faciliter vos déplacements et vos sorties pendant les Jeux !

Recevoir les informations