Le quartier place des Fêtes au rythme de la ville du quart d'heure
Focus
Mise à jour le 12/01/2022
Sommaire
La ville du quart d'heure, c'est quoi ? Pour le savoir, suivez-nous dans les quartiers, à la rencontre des habitants, des associations et des agents qui la font vivre. Ce troisième épisode de notre série est consacré au quartier place des Fêtes (19e). Découvrez les lieux et les services accessibles à 15 minutes de chez vous et profitez-en !
Le quartier place des Fêtes, vous connaissez ? C'est facile, il entoure la place du même nom qui a subi, vous le découvrirez, d'impressionnantes transformations. Le périmètre que nous traversons ici s'étend jusqu'à la rue de Belleville au sud et la rue de la Mouzaïa au nord et entre les rues du Docteur Potain à l'ouest et la rue Arthur Rozier à l'est. Suivez-nous !
Un peu d'histoire
La place des Fêtes. Pourquoi ce nom ? Tout
simplement car nous sommes au cœur de ce qui était le village de Belleville
avant son rattachement à Paris en 1859. En 1836, année de sa création, elle était nommée « place de la fête » car elle avait pour but d’accueillir les manifestations publiques de la ville. Malgré son urbanisation galopante et
un accroissement de sa population, jusqu’à la fin du XIXe siècle, le lieu demeure assez festif avec un
kiosque à musique et des représentations de cirques.
Au début du XXe siècle, la place des
Fêtes commence à s’entourer d’immeubles, dont certains déjà assez élevés. En
1911, la ligne 7B du métro y arrive. Entre 1962 et 1971, la quasi-totalité des
immeubles bordant la place sont démolis. Le site est totalement transformé avec la construction de tours d’habitation et
d’une dalle commerciale à leur pied. Au début des années 1990, sous la pression du milieu
associatif local, Jacques Chirac, alors maire de Paris, décide d’un
réaménagement pour « humaniser » les lieux. Des arcades sont créées, des
arbres plantés, une ombrière est installée ainsi qu’une pyramide… Mais l’endroit
reste très minéral pour ses quelque 17 000 habitants.
En 2015-2016, après une large consultation de la
population, une nouvelle transformation de la place est entreprise. En
tout, 460 m2 de nouvelles surfaces végétalisées sont créées, 160 m2 de
jardinières et 9 nouveaux arbres plantés. Une aire de brumisation
constituée de 7 mâts est installée afin de créer un « îlot de
fraîcheur », de jeu et de détente. Au centre de la place, la
pyramide est démontée et laisse place au Capla (voir reportage plus bas).
Aujourd'hui, après sa totale réfection qui offre de plus grands espaces de convivialité, la place retrouve le côté festif qui lui a valu son nom.
Le tour des équipements de proximité du quartier
À l'aide de cette cartographie interactive, vous pouvez découvrir les équipements et lieux de proximité du quartier place des Fêtes.
Balade en images
Marché, kiosque, animations… La place en podcast !
Immersion sonore au cœur de la place des Fêtes : dès 6 h du matin le vendredi, fromagers, poissonniers et maraîchers donnent de la voix et animent la place des Fêtes à l'heure du marché. Un peu plus loin, en cœur de place, le tout nouveau Kiosque Capla accueille les associations comme les cafés blabla des psys du cœur ou l’atelier beatbox avec les enfants des écoles voisines.
Un quart d'heure à Paris : la place des Fêtes (vidéo)
Vidéo Youtube
3 questions à Rachida Ben Jilani, qui dirige le Capla, Kiosque de la place
Ouvert depuis tout juste six mois, le Capla, kiosque de la place et lieu d’animations, d’information et de médiation, a trouvé son public. À sa tête, la dynamique Rachida Ben Jilani nous raconte ce lieu, qui reste une page blanche à écrire. Car si des kiosques citoyens existent dans d’autres quartiers, celui-ci est le premier à avoir une gouvernance Ville de Paris.
Qu'est-ce que le Capla ?
C’est un lieu de vie pour les habitants et les associations, dans lequel nous accompagnons toutes les initiatives qui permettent d’animer la place des Fêtes. C’est aussi un lieu institutionnel, en gouvernance par la Ville de Paris et nous dépendons de la Macvac du 19e (Maison du Combattant, de la Vie Associative et Citoyenne.) Nous avons 3 missions : information, animations et médiation sociale. En résumé, nous sommes comme un relais de la mairie. J’appelle cela la mairie autrement.
Comment assurez-vous les animations ?
Notre mission est de coordonner des actions associatives. Nous cherchons des thématiques qui peuvent correspondre aux besoins des habitants. Nous mettons à disposition le lieu avec des moyens pour faciliter les interventions. Nous menons aussi nos propres activités gratuites, sans inscription ni tranche d’âge. C'est un parti pris : pour nous une activité est surtout un moyen de créer du lien. Et cela fonctionne. Nous avons constaté que les échanges entre différents âges se créent spontanément. Les seniors se mettent tout de suite dans un élan de transmission et cela plait aux enfants.
Ce lieu répond-il aux objectifs de la Ville du quart d'heure ?
Lors de la concertation sur la rénovation des places, les habitants ont exprimé l'envie que soit créé un lieu de vie, d’échanges et de rencontres sur la place des Fêtes. Nous sommes nés de cette demande. Par ailleurs, nous sommes devenus un lieu pour les familles qui viennent juste passer un moment ici, notamment après l’école ou la crèche. On est comme une transition avant la maison, où l'on peut jouer. Ainsi il me semble que nous sommes vraiment au cœur du projet de la Ville du Quart d’Heure qui est de favoriser des lieux de vie à proximité des habitants, tout en étant lieu d’informations et de relais avec leur mairie.
Des animations en bas de chez soi
Le Capla est là en complément d'autres structures déjà très actives. Toute proche, la Maison de la place des fêtes est un gros réseau d’associations qui offrent multitudes de possibilités pour les habitants sur quartier. On trouve aussi la Fabrik coopérative, un réseau pluridisciplinaire d’associations qui œuvrent plus particulièrement dans le champ de la culture et de l‘éducation populaire.
Le Centre d’animations rue des Lilas propose aussi activités culturelles ou sportives.
Le Centre d’animations rue des Lilas propose aussi activités culturelles ou sportives.
Les psys du cœur : des thérapeutes au plus près des habitants
L'association Les psys du cœur » propose un soutien thérapeutique à toute personne éloignée des consultations traditionnelles pour des raisons sociales, économiques et/ou culturelles. Cette association a des antennes dans plusieurs villes de France, mais la première a été ouverte à Paris 19° en 2009. L'association tient une permanence à la Maison de la place des Fêtes les vendredis de 11 h à 17 h, sans rendez-vous. Les personnes sont reçues selon leur ordre d’arrivée et bénéficient, après un temps d’accueil, de séances individuelles. L’anonymat et la confidentialité sont préservés, la contribution est libre. L'équipe est constituée d’une vingtaine d'accueillants et de thérapeutes bénévoles expérimentés.
En dehors de la permanence, certains d’entre eux vont au contact des habitant-es et animent au Capla des Cafés BlaBla pour parler des choses de la vie et se soutenir mutuellement. Ces Psys du Cœur nomades animent aussi, lors de fêtes de quartier intergénérationnelles, des ateliers pour apprendre des gestes antistress et de bien-être.
Les jeunes ambitieux, une main tendue pour l'avenir
Pour des jeunes, par des jeunes, telle est leur devise. L'association les Jeunes Ambitieux existe depuis juillet 2020 et œuvre principalement dans le 19e. Son objectif est d'encourager les jeunes des quartiers populaires à faire des études ambitieuses.
Ils organisent, durant chaque période de vacances, des stages de soutien scolaire avec des temps de méthodologie de travail et d'orientation scolaire.
À côté, l'association développe des projets très diversifiés. Une liste non exhaustive d'actions : maraudes, distribution de vêtements, fête de quartier, courts-métrages, chantiers, prise de parole, sorties culturelles, menuiserie et Impression 3D, etc.
Votre avis nous intéresse !
Ces informations vous ont-elles été utiles ?
Attention : nous ne pouvons pas vous répondre par ce biais (n'incluez pas d'information personnelle).