Le quartier porte de Montmartre au rythme de la ville du quart d'heure
Focus
Mise à jour le 16/05/2022
Sommaire
La ville du quart d'heure, c'est quoi ? Pour le savoir, suivez-nous dans les quartiers, à la rencontre des habitants, des associations et des agents qui la font vivre. Ce quatrième épisode de notre série est consacré au quartier porte de Montmartre (18e). Découvrez les lieux et les services accessibles à 15 minutes de chez vous et profitez-en !
Le quartier porte de Montmartre, vous connaissez ? Le périmètre que nous traversons ici s'étend depuis la porte de Saint-Ouen à l’ouest et la porte de Clignancourt à l’est, la rue Belliard au sud et la ville de Saint-Ouen au nord. Suivez-nous !
Balade en images
Mélange d'architecture d'époque et ultramoderne, le quartier se visite le nez en l'air.
Cartographie des équipements de proximité du quartier
Découvrez les équipements et lieux de proximité du quartier.
3 questions à M'hamed Binakdane, à la tête du Kiosque citoyen, rue Belliard (18e)
Ce kiosque citoyen, c'est un outil du dispositif Ville du quart d'heure ?
Le kiosque répond à quelques-uns des besoins exprimés dans le cadre de la ville du quart d’heure. Nous sommes à la fois un lieu d’animations et de rencontres entre les associations, les collectifs et les habitants du quartier et un lieu de proximité et d’accès aux services administratifs de la Ville, avec des conseillers numériques qui proposent outils et aide pour les formalités en ligne.
Nous sommes aussi un lieu de la participation citoyenne : des permanences d’idéation ou de vote se tiennent pendant la période du Budget participatif, et un lundi sur deux, le service de la démocratie locale tient une permanence pour renseigner sur les conseils de quartier, la carte citoyenne, etc.
Pour qui est ce kiosque ?
Le lieu est ouvert sur le quartier et s'adresse à tout le monde. Ici, il y a beaucoup de familles, car il y a pas mal d’écoles. Nous avons le lycée professionnel des métiers de la restauration pour les jeunes adultes, et nous avons aussi des personnes âgées. C'est une vie de quartier, simplement. L'idée du lieu est d’aller vers les gens et de « faire avec eux ». C'est une sorte de laboratoire citoyen. On ne se limite pas, du moment que l’action proposée a un intérêt général, local et qu’elle respecte les principes de la République. On peut aller très loin dans les propositions. Nous sommes d'ailleurs en train de travailler avec le lycée Belliard sur l’installation d’un frigo solidaire qui pourrait être alimenté avec leur surplus. Tous les mois, il y a un petit-déjeuner solidaire organisé avec l’association Entourage. La solidarité est donc aussi présente.
Quelques exemples d'activités ?
Solidimey par exemple propose de l’accompagnement scolaire et des activités pour les enfants. Le centre social Belliard qui est un grand partenaire a des permanences et organise un café des parents. Nous avons aussi des soirées de prévention jeunesse avec le club de prévention Arc-Ea. Le collectif du Talus propose tous les mois des stands, des activités, de la restauration et même un manège. Astéria avec ses cafés « envie d’agir » aide les personnes à trouver des missions de bénévolat. La Bande à Godot, compagnie de théâtre, fait des permanences ici et recueille des témoignages d’habitants pour raconter l’histoire du quartier. Comme vous voyez, c'est vraiment très varié !
Papoter et créer des liens
Dans le quartier de multiples initiatives tournent autour de la création du lien social et la proximité. Focus sur deux lieux aux bonnes ondes.
Le Petit Ney
10, avenue de la Porte Montmartre
C'est un café littéraire associatif, créé et géré par des habitants du quartier. Il est ouvert à tous et offre des activités culturelles pour les enfants et les adultes. On peut aussi y rencontrer un écrivain public. À l'heure du déjeuner, vous pouvez y aller avec un plat à réchauffer, un four à micro-ondes est mis à disposition. Lors des programmations culturelles, un plat consistant est proposé.
La maison de la conversation
10-12, rue Maurice Grimaud
C'est un nouveau lieu d’innovation sociale pour échanger, découvrir, expérimenter, inventer… ensemble. Toute sa programmation et les formations sont dédiées à l’art de la conversation inclusive entre personnes qui ne se rencontreraient pas autrement. On peut aussi aller y boire un café.
Reportage : « Il se passe toujours quelque chose au Centre Paris Anim' Binet »
Le centre Paris Anim' Binet est un équipement de proximité qui propose des activités culturelles et de loisirs pour tous les âges, des bébés à 99 ans ! Christine Legall, qui dirige le lieu avec dynamisme, a toujours en tête de proposer aux habitants de « faire des choses ensemble. »
Sport, danse, expression corporelle, arts plastiques, arts du spectacle ou musique : les habitants ont le choix et peuvent trouver ce qui leur correspond le mieux, à des tarifs adaptés selon leur quotient familial. Les jeunes de moins de 26 ans bénéficient de tarifs réduits, les familles peuvent obtenir des tickets loisir de la CAF et les activités collectives sont très avantageuses.
Faire le maximum pour la jeunesse
« Nous avons à cœur que le lieu soit ouvert à tous, et nous portons une attention particulière à la jeunesse, dans le soutien que nous apportons à leurs projets tant de loisirs que professionnels ».
Un espace est dédié aux 16-25 ans pour qu'ils y trouvent des possibilités pour se distraire grâce notamment au lien avec Quartier jeunes, mais aussi de l'écoute et de l'orientation professionnelle grâce aux permanences des professionnels du PLIE (plan local pour l'insertion et l'emploi) qui conseillent les jeunes sur les métiers.
Maillage et proximité avec tous les acteurs du quartier
« Nous voulons aussi créer le plus de liens possible avec les autres structures du quartier pour offrir le maximum, en mutualisant nos offres », poursuit Christine. Ainsi se montent régulièrement des actions avec le centre social, la Maison bleue, la bibliothèque Romilly, la maison de la conversation ou encore le théâtre l'Étoile du Nord, entre autres. L'implantation sur la place Dorléac à l'entrée de trois écoles permet aussi d'être au plus près du public scolaire.
« Nous voulons travailler main dans la main, au service du quartier pour notre mission qui est d'apporter la culture à la porte de Montmartre, de façon ludique et sans aucune barrière. Que tous les publics se rencontrent et se sentent ici comme à la maison » conclut Christine, amoureuse de son quartier, qui en a vu toutes les transformations, destruction, reconstruction et qui aujourd'hui se réjouit de faire réellement exister, avec ses multiples partenaires, le « vivre ensemble ».
Micro folie au centre Binet
Dernière nouveauté : le centre accueille une Micro folie, un dispositif de Musée Numérique, soutenu par l’État et supervisé par le ministère de la Culture. Implantée au plus proche des habitants, cette plateforme culturelle de proximité est un outil au service de l’Éducation artistique et culturelle (EAC). Il permet à chacun de découvrir des chefs-d’œuvre réunis par les établissements partenaires au sein de collections thématiques numérisées en très haute définition. Grâce au grand écran, aux tablettes et au système de sonorisation, toutes les formes artistiques peuvent être mises à l’honneur.
Une rue aux associations
Pour bouger
Des pistes cyclables depuis le boulevard Berthier et tout le long du boulevard Ney, sur l'avenue de la porte de Saint-Ouen (vers Saint-Ouen) et sur le boulevard Ornano.
Le métro avec 2 stations qui permettent d'aller dans le quartier : porte de Saint Ouen et porte de Clignancourt via la ligne 13 ou la ligne 4
Le Tram T3B (Porte d’Asnières/Porte de Vincennes) traverse aussi le quartier avec trois arrêts Porte de Saint Ouen, Angélique Compoint, Porte de Clignancourt.
Et des bus : 31, 341, 60, 95
Le métro avec 2 stations qui permettent d'aller dans le quartier : porte de Saint Ouen et porte de Clignancourt via la ligne 13 ou la ligne 4
Le Tram T3B (Porte d’Asnières/Porte de Vincennes) traverse aussi le quartier avec trois arrêts Porte de Saint Ouen, Angélique Compoint, Porte de Clignancourt.
Et des bus : 31, 341, 60, 95
Un peu d'histoire sur le quartier
La porte de Montmartre, c’était la zone ! De son vrai nom « zone militaire non ædificandi » (non constructible), nom officiel de la « ceinture verte » de 30 km autour de Paris, située en avant de l’enceinte de Thiers. Après la défaite de 1870, cette zone est complètement abandonnée par l’armée et les lieux progressivement occupés par une population très pauvre. Naîtra alors le plus grand bidonville de France. La porte de Montmartre n’échappe pas à cette mutation et on y trouve de nombreux chiffonniers, aussi appelé « biffins ».Un décret du 27 juillet 1930 rattache la « zone » du secteur de la porte de Montmartre à Paris. Sur les terrains vagues sont construits les « habitations à bon marché » (HBM), ancêtres des HLM, immeubles en brique rouge qui jalonnent les portes de Paris, nés de la loi Loucheur de 1928 pour la construction de 200 000 logements HBM dans tout le département de la Seine.
Le quartier de la porte de Montmartre connaît une seconde « révolution » au début des années 2000 quand il est intégré dans le Grand Projet de Renouvellement Urbain (GPRU) - accord entre plusieurs partenaires (Ville, État, Région…) pour agir sur 11 territoires prioritaires. La porte de Montmartre souffre de vétusté, d’un fort enclavement et d’un déficit d’équipements. Or environ 15 000 personnes résident sur ce territoire de 43 hectares.
Le quartier de la porte de Montmartre connaît une seconde « révolution » au début des années 2000 quand il est intégré dans le Grand Projet de Renouvellement Urbain (GPRU) - accord entre plusieurs partenaires (Ville, État, Région…) pour agir sur 11 territoires prioritaires. La porte de Montmartre souffre de vétusté, d’un fort enclavement et d’un déficit d’équipements. Or environ 15 000 personnes résident sur ce territoire de 43 hectares.
La tour Montmartre en bordure du périphérique ainsi que des équipements vétustes sont démolis, le groupe scolaire Binet restructuré, de nouvelles voies créées, etc. De nouveaux logements apparaissent et d'anciens équipements sont détruits et reconstruits. : nouvelle crèche, nouvelle bibliothèque « Jacqueline de Romilly », nouveau centre social La Maison bleue. Une PMI et un cabinet dentaire ouvrent, ainsi que des commerces.
Enfin, en 2009, le « carré des biffins » est officiellement reconnu, légalisant leur activité de vente sur le trottoir - 200 emplacements sont autorisés - certains jours de la semaine.
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