Petites et grandes histoires du sapin de Noël
Le saviez-vous ?
Mise à jour le 22/12/2022
Sommaire
De ses premières pousses à son recyclage, de ses premières apparitions dans les chaumières à l'invention d'un chant en son honneur, voici quelques anecdotes sur le sapin de Noël.
Une tradition présente en Alsace dès le début du XVIe siècle
Si la tradition des décorations de Noël remonte, selon certains documents, au XIIe siècle, la première trace écrite évoquant le sapin comme « arbre de Noël » remonterait à 1521, dans un livre de comptes de la ville de Sélestat (Bas-Rhin, en Alsace).
En 1738, Marie Leszczynska, épouse polonaise de Louis XV, roi de France, fait installer un sapin dans le château de Versailles. On trouve par la suite de plus en plus d’arbres de Noël particulièrement en Alsace-Lorraine, où existait déjà la tradition du sapin.
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Mon beau sapin, un chant d'origine germanique né en 1550
Considéré comme chant de Noël, Mon beau sapin est avant tout un hymne au sapin, arbre toujours vert sous la chaleur de l'été comme sous la neige de l'hiver. Ce chant est d'origine allemande et la version la plus ancienne remonterait à 1550. Son titre original est : « O Tannenbaum ». La version la plus célèbre est basée sur une musique traditionnelle et un texte de 1824 composé en allemand par Ernst Anschütz, organiste et professeur à Leipzig, ville qui fait alors partie du Royaume de Prusse.
Et repris plus de 400 fois
Plus proches de nous, des Compagnons de la chanson à Roch Voisine en passant par Charles Trenet, mais aussi Mireille Mathieu ou Claude Barzotti, nombreux sont les artistes qui se sont essayés à leur version. Les reprises sont infinies et de tous styles ; on vous laisse choisir votre préférée. Ce site en recense 400.
Les premières décorations de Noël étaient des pommes rouges
Les plus anciennes descriptions de décor du sapin de Noël fin XVIe, début XVIIe, en Alsace, mentionnent des petites pommes rouges que l’on cueillait à l’automne. L'historien folkloriste alsacien Gérard Leser confie toutefois au journal 20 Minutes que « selon certains documents, l’accrochage des pommes remonte au XIIe siècle. On dressait la veille de Noël, à l’intérieur des églises, l’arbre du paradis […] qu'on décorait de pommes rouges en référence à Adam et Eve. »
En 1858, la météo se fait rude et une importante sécheresse prive les Vosges de pommes. Pour éviter que les sapins ne se retrouvent sans décoration, un souffleur de verre de Goetzenbruck, en Moselle, tout proche de l’Alsace, fabrique quelques boules de verre. Des boules colorées de rouge pour rappeler à la fois la forme et la couleur de la pomme. Très vite, la tradition s'installe et la production explose.
La première guirlande électrique est née d'une opération publicitaire en… 1882
Décembre 1882, New York. Nous sommes sur la 36e rue, dans le premier quartier à être alimenté en électricité. Par la fenêtre d'une belle maison, les badauds émerveillés peuvent voir un sapin orné de 80 ampoules qui s’allument et s’éteignent régulièrement. Ici vit Edward Hibberd Johnson, qui n’est autre que le vice-président de l’Edison Electric Light Company. Il a fondé cette société avec l’inventeur Thomas Edison qui vient de déposer, en 1880, le brevet de l’ampoule électrique à incandescence. La décoration de Noël imaginée par Johnson est donc avant tout une opération publicitaire, qui deviendra par la suite une tradition.
En 1894, le président Cleveland fait mettre des ampoules électriques sur le sapin de la Maison Blanche. Et en 1905, General Electric met sur le marché la première guirlande à 16 ampoules. Mais le produit reste réservé à une élite. La guirlande coûte en effet l’équivalent de 300 dollars, soit plus de 2000 dollars d'aujourd'hui… Mais à peine un siècle plus tard, on estime qu’il se vend 150 millions de guirlandes lumineuses chaque année aux États-Unis.
Votre sapin a mis plus de 10 ans à arriver dans votre salon
Le site Gerbeaud rapporte le soin particulier porté par les producteurs à la culture des sapins, qui peut nécessiter, de la graine à la coupe, plus de dix ans. Elle débute par la sélection rigoureuse de jeunes plants âgés de 4 ans. Replantés en terre, ils grandiront pendant 5 à 10 ans (selon les variétés), soit le temps nécessaire pour atteindre une taille suffisante et être commercialisés. Une fois arrivés à maturité, les sapins quittent leur environnement naturel pour rejoindre les marchés et égayer votre salon.
Des sapins issus de l'agriculture, pas des forêts
Acheter un sapin naturel contribue à générer des emplois et à soutenir l'économie locale.
La très grande majorité des sapins de Noël est issue de productions agricoles, et non des forêts (couper un sapin en forêt est interdit et est passible d'une amende de 1500 euros). Cultivés sur une superficie de plus de 5000 hectares, les sapins naturels vendus chaque année en France proviennent, pour la majorité d'entre eux, du Morvan, du Massif Central, de la Bretagne, du Sud-Ouest et de Savoie.
Pour bénéficier d'un sapin de Noël écologique, privilégiez une provenance française, les labels Plante bleue, certifiant des conditions d'exploitation raisonnées, ou Label Rouge, qui garantit un abattage après le 21 novembre et une densité de plantation moins élevée.
Votre beau sapin peut devenir un broyat très utile
Chaque année, vous êtes de plus en plus nombreux à recycler votre sapin en allant le déposer dans un point de collecte. Cette opération permet de récolter une grande quantité de broyat utilisé pour protéger les plantations dans les espaces verts.
Le bilan chiffré pour la campagne 2021/2022 fait état de 124 488 sapins déposés dans 174 points de collecte et valorisés par les jardiniers de la Ville, soit environ 2 500 m3 de broyat produits. Ce broyat est utilisé sous forme de paillage et répandu au pied des massifs et sur les sentiers. Cela permet de réduire de façon écologique l’apparition des herbes libres, de limiter l’évaporation de l’eau et de favoriser le développement des micro-organismes souterrains qui améliorent la vie du sol. Les sapins sont broyés sur place. Pas de transport, c’est aussi moins de pollution.
Il est possible de faire vous-même votre sapin
Il existe aussi de multiples alternatives qui peuvent mobiliser votre sens créatif et proposer une belle occupation à faire vous-même et pourquoi pas avec les enfants. Le site Alternativi vous en donne sept.
Où sont les sapins de Noël cette année ?
Cette année, pour la période de fin d'année, vous pouvez admirer bouleaux et sapins blancs et verts sur le parvis de l'Hôtel de Ville (le père Noël y est aussi attendu…) Ces sapins sont issus d’une plantation française gérée durablement. Ils termineront eux aussi leur vie dans les espaces verts de la Ville, sous la forme de paillage. Lire l'article sur les décorations du parvis par les jardiniers de la Ville.
Toute l'année, on peut se promener sous les sapins
Le sapin peut atteindre 30 mètres, supporter une température jusqu’à -23° et vivre 500 ans. Certains ont donc été plantés depuis bien des années. En lisière du bois de Vincennes, à une poignée de minutes à pied de la station de RER de Joinville-le-Pont, l'arboretum de Paris géré par la Direction des Espaces verts et de l'Environnement (DEVE) de la Ville de Paris, abrite une collection d'arbres d'exception.
Le centre de l'arboretum est dédié aux conifères. Parmi eux, vous découvrirez le mélèze, au bois si recherché en ameublement, qui sécrète une substance aux propriétés purgatives. Un sapin bleu exhibe ses aiguilles bleu pâle qui dégagent une bien mauvaise odeur lorsqu'on les écrase. Un épicéa voisine avec une sapinette noire originaire du Canada. On peut y voir un pin Napoléon reconnaissable à son écorce au motif militaire gris et vert.
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