Paris et Los Angeles célèbrent les Jeux à travers une gigantesque fresque !

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Mise à jour le 21/10/2024

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Une fresque Paris - Los Angeles « Games 4 All » à Porte de Clignancourt.
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N’oubliez pas de lever les yeux si vous passez par la porte de Clignancourt (18e) : une fresque y symbolise la coopération entre Paris et Los Angeles autour des Jeux olympiques et paralympiques. Un documentaire retraçant sa conception vient d'être publié !
C’est une éclaircie qui perce la grisaille parisienne de ce printemps 2024. Le 29 mai 2024, porte de Clignancourt (18e), tous les regards se sont tournés vers l’immense fresque réalisée sur le mur d’un immeuble de 27 mètres de haut. Après deux semaines perchés sur les échafaudages, les deux artistes à l’origine de l’œuvre – l’Américaine Katbing et le Français Kekli – ont remisé les pinceaux et sont redescendus sur la terre ferme.
Cette inauguration a marqué l’ultime phase d’un projet de coopération entre Paris et Los Angeles. Entamé en octobre 2023, celui-ci a donné lieu à de nombreux échanges avec les habitants du quartier et des élèves du collège Maurice-Utrillo (18e).
Un documentaire sur les coulisses du projet !
Dans le cadre du projet FAMA, la Ville de Los Angeles a demandé à la documentariste américaine Barbara Bingley-Verseman de suivre la réalisation de cette fresque. Intitulé « Le Mural », son court-métrage documentaire retrace le parcours et la collaboration des artistes français Kekli et américain Katbing. Avec humour et chaleur, le film explore le processus créatif, mettant en évidence les défis et les victoires qu'ils rencontrent en cours de route.

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Vidéo Youtube

Paris 2024 et Los Angeles 2028

Ces deux villes hôtes des Jeux olympiques et paralympiques n’ont eu de cesse de renforcer leur coopération culturelle, qui se caractérise ici à travers le projet FAMA, pour French American Mural Art (projet franco-américain d’art mural). Mené par l’association Hypermur et l’ambassade des États-Unis, il permet à des street artistes français et américains de concevoir des fresques communes et a déjà donné lieu à une création dans le 19e et dans le reste de la France (Angers, Besançon ou encore Marseille).
Pour cette réalisation à la porte de Clignancourt, les artistes Kekli et Katbing ont été choisis avec les habitants après une présélection faite par un jury. « Moi, j’aimais trop les couleurs des œuvres de Katbing. Le résultat est très stylé et je ne dis pas ça pour faire plaisir ! Je dis toujours la vérité », sourit une collégienne de l’établissement Maurice-Utrillo qui a participé au vote.
Face à la foule, la Californienne Katbing prend d’ailleurs la parole : « Le sport a toujours été primordial dans ma vie ; il permet de s’exprimer, de se connecter aux autres et de se faire de nouveaux amis. Cette fresque est un rappel que le sport et l’art sont pour tout le monde ! »

« Une émulation tout au long de ce projet »

Sur cette immense peinture, les personnages joyeux et colorés de Katbing se mêlent aux objets animés et bondissants de Kekli. Le handisport est au cœur de l’œuvre avec un athlète pratiquant la course en fauteuil, le sport américain est célébré à travers une balle de baseball et le sport urbain via un skateboard. Au sommet, deux mains s’attrapent : « Elles représentent l’entraide et le partage dans le quartier, comme dans le sport. Mais c’est également la connexion entre Paris et Los Angeles, et celle entre Katbing et moi, détaille Kekli. Il y a eu une véritable émulation tout au long de ce projet, auquel je suis fier d’avoir participé. »
Un point sur lequel insiste, elle aussi, Denise Campbell Bauer, l’ambassadrice des États-Unis en France, présente pour l’occasion : « Avec ce projet, il n’était pas uniquement question d’art et de création. C’était également beaucoup de discussions et d’échanges entre des gens différents. L’objectif, réussi, était de créer du lien entre les communautés. »
Les discours terminés et avant que la pluie ne reprenne possession de la place, une surprise débarque devant la foule : deux danseuses hip-hop du collectif Highlights (qui regroupent des personnes de la communauté LGBTQIA+). Tous les yeux et les téléphones se tournent vers elles, qui performent à quelques centimètres des collégiens et habitants. Jusqu’à ce qu’une troisième danseuse surgisse, sur le toit du restaurant surplombant l’assemblée, avant de rejoindre ses deux acolytes pour offrir des mouvements de breaking aux spectateurs.
Un avant-goût des Jeux de Paris 2024, mais également un héritage. Puisque la fresque continuera de colorer l’espace public pendant de très nombreuses années.