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Alors que l’accueil des prochains Jeux olympiques et paralympiques arrive à grands pas, la Ville de Paris compte bien s’appuyer sur l’événement planétaire pour accélérer sa transformation écologique. Focus sur l’un des objectifs majeurs de 2024 : la sortie du plastique à usage unique, menée avec l’aide des Parisien.ne.s et des différentes associations environnementales qui font battre le cœur de la capitale.
Qu’est-ce qui a pu pousser Surfrider Foundation
Europe – association créée par une bande de surfeurs aux débuts des années 90,
devenue une référence dans le combat pour la protection des océans – à mener
des actions dans notre capitale, pas vraiment réputée pour ses spots à grosses
vagues ? « C’est une excellente question
», rétorque Yann Leymarie, chargé des sujets liés à la jeunesse et aux
sports chez Surfrider Europe. « Il faut
savoir que 80 % des déchets qui polluent les mers et les océans proviennent des
terres. Notre présence ici est donc vraiment cruciale. » Comme le reste de
la planète, qui en produit 100 millions de tonnes par an, Paris est
submergée par la déferlante des déchets plastiques.
Dans la capitale, chaque
habitant produit en moyenne 156 kg de déchets plastiques par an, à coups
d’emballages, de bouteilles en plastique, mais aussi de microparticules issues
de nos vêtements ou des pneus des automobilistes. En mars dernier, des dizaines
de bénévoles de l’antenne parisienne de Surfrider lancés dans un grand
nettoyage autour du bassin de la Villette ont ainsi récolté 594 gobelets en plastique,
451 petites bouteilles, 363 bouchons, 335 paquets de cigarettes et 242 pailles
et touillettes, le tout en seulement… une heure. Si ces déchets finissent
habituellement par être captés, pour la quasi-totalité, dans les circuits de
nettoyage et de gestion des ordures, certains finissent irrémédiablement dans
les sols et dans la Seine. Et au sein même des circuits, il est parfois
complexe ou trop coûteux de recycler. Dans la capitale, seuls 15 % des détritus
plastiques ménagers ont une seconde vie. Pas de quoi s’emballer. S’il n’est
certainement pas à négliger, le tout-recyclage n’est de toute façon pas une
porte de sortie envisageable au vu de la quantité de plastiques produits chaque
jour. L’enjeu est d’agir à la source, en consommant moins et mieux. En somme,
d’entrer dans une nouvelle ère.
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L’écologie dans les starting-blocks
À Paris, les Jeux de 2024 seront alors un
rendez-vous à ne pas manquer pour accélérer cette transformation écologique ô
combien nécessaire. « On est souvent
enclin à taper sur les événements sportifs et culturels, remarque Yann
Leymarie. Lorsque l’on parle
d’environnement, certaines personnes ont tendance à nous prendre pour des
hippies… passer par un événement d’une telle ampleur permet de transmettre le
message à un maximum de gens, de les impliquer. » Parce que la nature est
son terrain de jeu privilégié, le sport semble en effet être le lieu idéal des
prises de conscience écologiques, même chez les plus jeunes. « L’année dernière, on a accompagné une
classe de collégiens faire de la voile et nettoyer des plages en Normandie.
Revenus en région parisienne, ils ont décidé de mettre en place un système de
tri des déchets et tout un tas de mesures pour lutter contre la pollution
plastique dans leur établissement ! », s’étonne Yann Leymarie, pourtant
habitué à mener des missions d’éducation et de sensibilisation dans les écoles
avec Surfrider.
Des Jeux nouvelle vague
Ces Jeux, Paris compte bien les jouer avec de
hautes ambitions environnementales : compensation carbone globale au-delà de la
simple neutralité, transports en commun et moyens de mobilité douce pour la
flotte olympique et les spectateurs, produits issus de l’alimentation durable
et de l'économie circulaire, gestion de l’eau responsable et, bien sûr, exit
les bouteilles en plastique !
Comme pour les sportifs, le compte à rebours a
déjà commencé ; la Ville de Paris a amorcé en 2020 la disparition des pailles
en plastique et de la vaisselle jetable, et vient de dévoiler un guide pour sortir du plastique à usage unique
dédié aux acteurs de l’événementiel et des loisirs. Le sport amateur suit déjà
: dix clubs parisiens se sont engagés début 2021 dans le projet Sport Zéro Plastique, un défi interclubs qui
récompensera les meilleures pratiques dans la lutte contre le plastique à usage
unique. L’esprit de compétition au service de la cause environnementale. S’ils
ne sont pas tous surfeurs, les Parisien.ne.s vont prendre une bien belle vague.
Qui les propulsera très haut, vers des Jeux inédits, durables et
spectaculaires.
Jeux de Paris 2024 : Et la planète dans tout ça ? La réponse dans notre podcast
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