La place du Panthéon réinventée
Actualité
Mise à jour le 05/07/2019
Sommaire
L'aménagement de la place du Panthéon s’est achevée en octobre 2018.
Les Parisiens peuvent désormais profiter d’une place plus accueillante, plus confortable et plus animée.
Les objectifs
En 2015 est lancé un projet de réhabilitation de la place du Panthéon qui s’inscrit dans le cadre de l’action « Réinventons nos places ». Le principe : proposer des espaces piétons plus aérés et plus agréables et de libérer la perspective autour du Panthéon.
La nouvelle place du Panthéon en 7 points clés
Passez votre curseur sur les pastilles de couleurs pour voir le détail des aménagements.
1. Une circulation apaisée
Une zone de rencontre a été instaurée tout autour de la place : les véhicules motorisés ne doivent pas rouler à plus de 20 km/h et les piétons sont prioritaires partout. Les cyclistes peuvent quant à eux circuler à contresens. L’entrée dans la zone de rencontre est symbolisée par les tri-bandes au sol.
2. De vastes espaces piétons
Les quatre quadrants du monument qui étaient auparavant réservés au stationnement sont désormais des espaces piétons. Le trottoir devant la bibliothèque Sainte-Geneviève s’est élargi pour s’adapter à la forte affluence. Le parvis devant l’église Saint-Etienne-du-Mont est prolongé et doté de bornes en pierre reliées par des chaînes, comme sur le reste de la place.
3. Une place accessible à tous
L’intégralité de la place est accessible en fauteuil roulant. Le nombre d’abaissements de trottoirs a augmenté. Un fil d’Ariane est prévu pour les personnes déficientes visuelles, grâce à 29 bandes d’éveil de vigilance et des bandes d’interception en dalles granit nervurées.
4. Un parvis plus vaste devant l’église Saint-Etienne-du-Mont
Le parvis de l’église est agrandi et doté de bornes en pierre reliées par des chaînes comme il en existait déjà sur la place. Ses bordures sont abaissées afin de faciliter les cheminements des piétons et des personnes à mobilité réduite.
5. Une place plus confortable et végétale
Les deux quadrants à l’Est du monument sont arborés (40 arbres de 4 à 5 mètres de haut). 400 assises de blocs de granit taillé ont été posées. Ces blocs proviennent des stocks de la Ville de Paris. 6 plateformes en bois de 20 m2 ont été installées pour s’asseoir, s’allonger, s’amuser, se détendre… Une fontaine d’eau potable a été installée et une sanisette gratuite et ouverte 24h/24 le sera bientôt.
6. Une nouvelle physionomie pour le parvis de l’université
Le parvis de l’université répond davantage à l’esprit architectural du monument. Il est délimité par des bornes en pierre identiques à celles qui bordent le Panthéon.
7. Une place mieux desservie par les bus
En 2019, le réseau de bus a été restructuré. Les lignes de bus 84 et 89 continuent leur parcours autour du Panthéon. Deux nouvelles lignes desserviront la place : les lignes 24 et 75. Les emplacements des arrêts et terminus ont été redéfinis.
EN CHIFFRES
3995 m² gagnés sur l'automobile,
122 % d'espace supplémentaire pour les piétons
20 km/h, c'est la vitesse autorisée pour les voitures
320 assises de blocs de granit taillés (récupérés dans les stocks de la Ville de Paris)
6 plateformes en bois de 20 m² pour s'asseoir, s'allonger, s'amuser, se détendre…
Une démarche participative innovante
En 2015 et 2016, une vaste concertation a fortement associé les Parisien.ne.s et les usagers à la transformation de la place. Elle a permis d’établir avec eux un diagnostic partagé des places, d’identifier les attentes du plus grand nombre et enfin, de définir les grands objectifs des futurs aménagements.
La participation des Parisien.ne.s s’est poursuivie avec le collectif Les MonumentalEs qui, en 2017, a conçu « grandeur nature » les principes phares de ce réaménagement avec les usagers. De nouveaux espaces de convivialité, innovants et durables ont été imaginés lors de la quinzaine d’ateliers organisés par le collectif : plus de 1 350 personnes y ont participé.
Conformément à la demande de la Ville de Paris, le collectif les MonumentalEs a fait appel à des entreprises spécialisées dans l’emploi de travailleurs et travailleuses en insertion pour la réalisation du mobilier. Il s’agissait d’offrir un travail valorisant pour des femmes et des hommes et renforçant leurs compétences dans des métiers spécifiques. C’est ainsi que près de 550 heures d’insertion ont été assurées. Les métiers valorisés étaient la menuiserie, la charpente et la serrurerie. La présence de femmes sur ce chantier a été recherchée pour ces métiers habituellement peu offerts à celles-ci.
La Ville de Paris a confié au collectif Les MonumentalEs la mission de proposer une nouvelle vision de la place du Panthéon, à travers une réflexion et de nouveaux usages, afin d'accompagner la vie de chacune et de chacun. Leur approche est transversale, à la fois historique, économique, culturelle, écologique et sociale. Ils travaillent sur site, et vous invitent à observer, discuter, débattre, dessiner, inventer et construire la place avec eux dans un cheminement collectif et partagé.
Le collectif Les MonumentalEs est composé principalement de :
- EMMA BLANC : paysagiste
- COLLECTIF ETC : architectes
- GENRE ET VILLE : expertes du genre dans les territoires, urbanistes, socio-ethnographes, architectes
- ALBERT AND CO : développement durable et insertion sociale
- EMMANUELLE GUYARD : graphiste
- LIGNE BE : Bureau d’études structures
L'Histoire de la place
Cette place, conçue par l’architecte du Panthéon et de l’école de droit Clément-Germain Soufflot, a été commencée vers 1770 sur les anciens jardins de l’abbaye Sainte-Geneviève et à l’emplacement du collège de Lisieux dont les bâtiments achetés en 1758 furent démolis en 1762.
La place et la rue Soufflot absorbèrent également l’ancienne rue de la Bretonnerie dont les maisons avoisinantes ont été démolies (à l’exception de l’immeuble du 3 rue Soufflot). Sous la Révolution française, les bâtiments de la faculté de droit sont transformés en mairie, jusqu’en 1805. Ils sont agrandis aux XIXe et XXe siècles. L’ouverture de la rue Clotaire en 1832, la construction de la mairie du 5e arrondissement de 1844 à 1850 (son architecte, Hittorff, s’inspirant de la faculté de droit symétrique sur la place) et la construction des immeubles des numéros 17 à 19 dans les années 1840 ont fixé la forme de son côté sud auparavant très irrégulier.
La place fut élargie dans sa partie au nord du Panthéon par la démolition, en 1844, des bâtiments de l’ancien collège de Montaigu, remplacés par la bibliothèque Sainte-Geneviève. Elle s’appelait à l’origine « place Sainte-Geneviève », avant de prendre le nom de « place du Panthéon-Français » sous la Révolution.
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