Quelles avancées depuis la première Nuit de la Solidarité ?
Actualité
Mise à jour le 20/01/2025
Sommaire
La Nuit de la Solidarité, organisée depuis 2018 par la Ville de Paris, permet de mieux connaitre les profils et besoins des personnes sans abri afin d’adapter les politiques publiques pour y répondre. Depuis 7 ans, de nouveaux dispositifs d’hébergements, d’accompagnement social et d’insertion ont pu être créés. Tour d'horizon des actions réalisées.
À savoir
La Nuit de la Solidarité mobilise chaque année plus de 1500 bénévoles et 500 professionnels, et associe une trentaine de partenaires institutionnels et associatifs.
Répondre aux besoins selon les profils des personnes
sans abri
12 % de femmes à la rue
• Création
de 6 haltes de nuit (Halte femmes de l’Hôtel de Ville (Paris Centre), Halte de
la Mairie du 5e, Halte Drouot (9e), Cité des Dames
(13e), Halte de la Mairie du 18e, Halte de la Mairie du
20e) et 4 accueils de jour dédiés aux femmes (Halte femmes de
l’Hôtel de Ville (Paris Centre), L’Oasis (11e), Cité des Dames (13e), Repaire Santé
Barbès (18 e)).
• Mise en place de maraudes dédiées pour les femmes.
• Distribution de protections hygiéniques gratuites.
• Aide à la création d’adresses administratives pour les femmes victimes de violences intrafamiliales.
• Mise en place de maraudes dédiées pour les femmes.
• Distribution de protections hygiéniques gratuites.
• Aide à la création d’adresses administratives pour les femmes victimes de violences intrafamiliales.
Lors de la première Nuit de la
Solidarité, 12 % des personnes rencontrées étaient des femmes, alors que les
précédentes estimations de l’Insee (qui
datent de 2012) considéraient que les femmes sans abri ne représentaient que
2 % du public observé. C’est pourquoi, pour s’adapter à cette réalité, des
structures et dispositifs dédiés ont vu le jour et ont été pérennisés dès 2018.
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5 % de familles à la rue
• Création d’un accueil de jour dédié aux familles (femmes enceintes et femmes avec enfants).
• Transformation de 4 sites de la Ville en dispositifs de mise à l’abri pour les familles : Hamelin (16e), Rigoles (20e), Goubet (19e), Valadon (18e).
• Transformation de 4 sites de la Ville en dispositifs de mise à l’abri pour les familles : Hamelin (16e), Rigoles (20e), Goubet (19e), Valadon (18e).
La situation préoccupante des familles à
la rue a conduit la Ville de Paris à renforcer son action. Ainsi, un centre
d’hébergement pour familles a ouvert dans l’ancien lycée Suzanne Valadon dans le
18e arrondissement, où 120 personnes peuvent être hébergées.
En plus du lycée
Suzanne Valadon, l’école Hamelin héberge également 120 personnes en familles depuis
septembre 2024. Pour répondre à l’urgence, l’école Goubet (19e) a
ouvert ses portes afin de proposer des solutions de mise à l’abri à 50
personnes en familles. L’ancienne crèche des Rigoles (20e) a également ouvert ses portes à des familles à la
fin de l’année 2024.
14 % des personnes en rue sont des personnes âgées
• Création d’un partenariat avec une équipe d’aller-vers du Samu Social dédiée aux personnes âgées.
• Augmentation du nombre de personnes âgées accueillies par la Ville dans le cadre du Plan hiver.
• Augmentation du nombre de personnes âgées accueillies par la Ville dans le cadre du Plan hiver.
Les personnes
âgées sont majoritairement rencontrées
seules (91 % en moyenne). Les trois quarts sont sans logement depuis plus
d’un an : il s’agit d’un public particulièrement ancré en rue.
Face à ce constat, la
Ville de Paris a décidé d’augmenter le nombre de personnes âgées accueillies
dans le centre du Plan d’Urgence Hivernal, porte de Saint-Cloud (16e).
23 % des personnes sans abri ont entre 18 et 24
ans
• Développement de l’accompagnement social des jeunes (création d’une permanence de travailleurs sociaux à QJ, Quartier Jeunes).
• Ouverture d’un accueil de jour dédié aux jeunes dans le 12e arrondissement.
• Ouverture d’un accueil de jour dédié aux jeunes dans le 12e arrondissement.
Les jeunes sont souvent
à Paris depuis peu : 43 % le sont depuis
moins de 3 mois. De fait, ils ne connaissent pas toujours les dispositifs
existants et ont moins accès à un accompagnement : en 2024, 78 % n’ont pas
de domiciliation (contre 47 % sur l’ensemble des personnes interrogées), et 74 %
n’ont pas d’accompagnement social (contre 60 % sur l’ensemble).
Mieux adapter les services de première nécessité
33 % des personnes ne parviennent pas à obtenir
un repas chaud
• En 2024, plus de 10 millions de repas servis (colis et repas assis), soit 3 fois plus qu’en 2019.
• 3 nouveaux restaurants solidaires (13 au total sont gérés par la Ville de Paris).
• 3 nouveaux restaurants solidaires (13 au total sont gérés par la Ville de Paris).
Pour faire face
aux besoins croissants, Paris maintient, en 2025, des initiatives de solidarité
liées à la période hivernale et à la chute des températures.
Au total, ces mesures permettront de distribuer 500 repas supplémentaires chaque jour, soit, sur les quatre mois d’ouverture, une augmentation de l’offre parisienne d’environ 60 000 repas par rapport à 2019.
Au total, ces mesures permettront de distribuer 500 repas supplémentaires chaque jour, soit, sur les quatre mois d’ouverture, une augmentation de l’offre parisienne d’environ 60 000 repas par rapport à 2019.
Des repas
supplémentaires sont proposés par différents acteurs, permettant de répondre aux besoins des
personnes les plus exclues, mais également de leur offrir un moment de
convivialité et de répit en intérieur et au chaud. Il s’agit d’acteurs
associatifs dans Paris Centre, comme Emmaüs Solidarité qui distribue à nouveau
chaque jour 130 petits-déjeuners à l’Académie du Climat, et La Chorba, qui poursuit comme chaque
hiver sa distribution de 250 dîners au restaurant administratif de l’Hôtel de Ville.
Les repas
sont préparés par Food Sweet Food, Un Mafé pour Tous, Ernest, Marmite d’Afrique, Le Recho et la Chorba. Cette initiative propose
un moment de convivialité et de répit, tous les soirs de semaine, sans
interruption de 18 h à 20 h, jusqu’à la fin de l’hiver. L’association Class17 accueille, avec les bénévoles, des personnes en grande précarité à la mairie du 17e et leur sert une soupe chaude et un repas à table. Plus de 4000 repas ont été distribués pendant l’hiver 2023-2024.
Paris compte 13 restaurants solidaires dédiés aux personnes en grande précarité, dont 4 nouveaux ont été ouverts depuis la première Nuit de la Solidarité en 2018.
66 % des personnes n’ont pas accès à une
bagagerie
• Doublement
du nombre de bagageries depuis 2018 : une nouvelle bagagerie dans le 6e
en 2024, 4 en 2025 dans le 9 e,
16 e, 17 e et 18e
en 2025.
Pour une personne sans logement, veiller sur ses
affaires personnelles est un souci quotidien. Le nombre de bagageries à Paris a presque doublé depuis la
première édition de la Nuit de la Solidarité. Paris compte à présent dix bagageries,
pour plus de 500 casiers. L’objectif est à terme est de créer a minima une
bagagerie par arrondissement. Le projet Casiers solidaires, porté par Emmaüs Solidarité, a également permis d’installer des casiers sur le parvis du centre Georges-Pompidou.
47 % ne disposent pas d’adresse pour recevoir son
courrier
• Ouverture de Paris Adresse : depuis 2020, l’offre municipale de domiciliation a été multipliée par 3.
Lorsqu’on est sans domicile stable, en
habitat mobile ou précaire, avoir une adresse permet d’accéder aux droits
civils, civiques et sociaux.
Depuis 2020, Paris Adresse, un site unique de domiciliation a
permis de domicilier 15 000 personnes, un site qui a permis de tripler l’offre
initiale de la Ville.
Au total, sur le territoire parisien,
presque 100 000 boîtes postales sont ouvertes pour les personnes sans
domicile (essentiellement portées par le secteur associatif sur un pilotage de
l’État).
Agir dans le domaine des solidarités
Pour
répondre à la volonté d’engagement des Parisiennes et Parisiens auprès des publics
sans abri, un enseignement ressorti de la première édition de la Nuit de la Solidarité, la Fabrique de la Solidarité a été créée début 2019.
Lieu de mobilisation citoyenne pour tous
les Parisiens et Parisiennes qui souhaitent s’engager auprès des acteurs de la
solidarité, elle assure des formations, propose des missions de bénévolats, des
collectes, des expositions, etc.
Au total, plus de 11 000
bénévoles y ont été formés pour aller vers les personnes vulnérables.
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Une réflexion à l’échelle métropolitaine
Alors que Paris a été la première ville française à avoir organisé la Nuit de la Solidarité, en s’appuyant notamment
sur l’expérience new-yorkaise, cette
opération s’est étendue au territoire métropolitain et national.
Depuis la première édition, des liens évidents entre Paris et les villes limitrophes se sont tissés autour de ce sujet, le « sans-abrisme » ne s’arrêtant pas au périphérique.
Pour la 8e édition hivernale, 32 villes de la Métropole du Grand Paris vont réaliser l’opération. Cet
engagement permet de construire des dynamiques territoriales dans l’intérêt des
personnes à la rue et permet à Paris de partager son expertise dans plusieurs domaines.
Au niveau national, 14 villes vont réaliser cette opération en 2025.
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