Trois agents de la police municipale nous racontent leur quotidien
Actualité
Mise à jour le 20/10/2021
Attention, cet article n'a pas été mis à jour depuis le 20/10/2021, il est possible que son contenu soit obsolète.
Sommaire
Après trois ans d’attente, la police municipale est déployée dans les rues de Paris depuis le 18 octobre. Nous avons rencontré Sandrine, Christian et Solène qui nous expliquent leurs missions.
Sandrine, 50 ans, la communication avant tout
Ancienne Inspectrice de la sécurité de la Ville de Paris (ISVP), Sandrine est désormais policière municipale depuis le 18 octobre. Elle nous explique pourquoi c’est important de faire partie de la police municipale.
Quand avez-vous intégré la Ville de Paris ?
J’ai rejoint la Ville de Paris en février 2020 en tant qu’inspectrice de la sécurité (ISVP). Puis j’ai suivi une formation du 12 avril au 7 juillet 2021 pour intégrer la police municipale. Ma principale mission sera de lutter contre les incivilités. Mais nos prérogatives évoluent pour intégrer les contrôles routiers.
Qu’est-ce que ça change pour vous de devenir policière municipale ?
La population aura une vision différente de nous. Nous serons plus visibles et plus reconnaissables. Nos missions seront dans la continuité de ce qu’on a fait jusqu’à aujourd’hui. Par exemple, la lutte contre les nuisances sonores et les épanchements d’urine, le partage de l’espace public et le respect du bon ordre. Mais à ces missions se rajoutent les infractions au code de la route et le respect des zones piétonnes.
Qu’est-ce qui vous plaît dans ce métier ?
J’ai toujours le sourire et toujours envie de travailler ! Chaque jour, quand je vais au travail, je suis de bonne humeur et contente de retrouver mes collègues de la brigade. J’aime le travail en équipe et être au contact des gens. Ce qui me plaît le plus, c’est d’écouter les gens et d’être au service de la population, de lui venir en aide.
Je travaille de nuit, de 16h à minuit, dans les 10e, 18e, 19e et 20e. Avec ma brigade, nous circulons aux portes de la Chapelle, de Clignancourt et de Montreuil, aux abords du jardin d’Éole et à la Goutte d’or. Nous pouvons aussi être appelés par la SCOP (la salle de commandement opérationnel de Paris) lorsqu’il y a des rixes entre jeunes par exemple.
Christian, 50 ans, le soulagement de la reconnaissance
Ancien agent de surveillance, Christian a travaillé à la Préfecture de Police entre 2003 et 2018 avant de rejoindre la Ville de Paris. Passionné par son travail, il est fier de devenir enfin policier municipal.
À quoi ressemble votre quotidien ?
Mes missions sont axées sur la verbalisation. Lorsque j’étais agent de surveillance de Paris, j’avais une qualification judiciaire (agent de police judiciaire adjoint), qui me permettait d’effectuer des contrôles routiers, de la verbalisation, d’intervenir sur le stationnement gênant et l’enlèvement de véhicule, etc. Aujourd’hui, en plus de ces missions, on va aussi s’occuper de la lutte contre les incivilités et remplir notre rôle de police de proximité.
Qu’est-ce que ça change pour vous de devenir policier municipal ?
C’est un grand soulagement parce que j’ai toujours fait ce travail, mais l’appellation manquait. C’est une grande fierté d’y arriver enfin. Je fais partie de la première promotion qui sort le 18 octobre. Comme j’ai déjà de l’expérience, j’ai eu droit à deux mois et demi de formation, axés sur mes nouvelles missions. On a aussi eu une semaine de stage dans une police municipale différente. Moi par exemple, je suis allé passer une semaine avec la police municipale des Mureaux (78) pour voir comment ils travaillent sur le terrain. C’est un peu différent de ce qu’on fait à Paris mais c’était très agréable et j’ai beaucoup apprécié.
Qu’est-ce qui vous plait dans votre travail ?
Tout me plaît dans ce travail ! Je travaille en équipe sur des missions qui varient tous les jours, toujours avec l’esprit d’équipe et le sens du service au public. Sensibiliser, faire de la prévention, être à l’écoute du public, c’est très important. Le fait d’être disponible pour la population, ça me passionne beaucoup.
Comme on est disponibles 24h/24h, on a des horaires de travail différents. Moi je suis en 4-2, ça veut dire que je travaille quatre jours puis j’ai deux jours de repos. Je travaille selon ce rythme depuis toujours, ça ne pose aucun problème pour ma vie de famille. Au contraire, je trouve que c’est très adapté pour la surveillance des enfants, surtout quand ils deviennent adolescents. Ils ne savent pas à quel moment vous pouvez être à la maison et ça c’est très intéressant ! J’ai quatre enfants et je peux vous dire que ça rassure beaucoup. Sans compter les jours de repos ! C’est très pratique (rires).
Solène, 33 ans, entre humanité, fermeté et diplomatie
Avant d'être à la Ville de Paris, Solène était agent de surveillance à la Préfecture de police. Elle aime être sur le terrain et avoir de nombreuses missions différentes pour s'épanouir.
Quel a été votre parcours professionnel et à quoi ressemble votre quotidien ?
Je suis
devenue agent de surveillance de Paris il y a 11 ans. Je travaillais alors pour
la Préfecture de police. Je m’occupais essentiellement des infractions au code
de la route, j'intervenais sur des accidents de voie publique ou je portais assistance à des personnes en besoin, victime d’un malaise ou d’un vol à l’arraché
par exemple. Il pouvait aussi nous arriver de réguler la circulation.
En
intégrant la Ville de Paris en 2018, j’ai eu de nouvelles missions : lutte
contre les incivilités et les nuisances, faire respecter la propreté, etc. Nous
faisons aussi des missions ciblées sur le respect des couloirs de bus, les sens
interdits, etc. Selon les opérations, nous restons entre une et deux heures au
même endroit pour appréhender tous les contrevenants sur infraction. Nous
contrôlons et nous verbalisons au besoin.
Qu’est-ce ça change pour vous de devenir policière municipale ?
Pouvoir
dire que nous sommes des policiers municipaux nous apporte plus de légitimité
aux yeux de la population. C’est une fierté pour moi, ainsi qu’un
épanouissement professionnel, car le panel de missions s’élargit. En revanche,
en tant qu’agent de surveillance, je n’intervenais que sur infraction et cela
restera le cas en tant que policière municipale.
Qu’est-ce qui vous plaît dans votre travail ?
Le
cœur de notre métier, c’est vraiment d’être sur le terrain. Nous apprenons
beaucoup, y compris entre collègues, car nous avons tous des expériences
différentes. C’est un métier où nous devons être à la fois humains et fermes,
proches des gens et diplomates, sans oublier de savoir se faire respecter si
nécessaire, tout en restant dans le cadre légal de nos missions et de nos
prérogatives.
C’est
un travail qui me plaît. Plus les années passent et plus je
m’épanouis dans ce métier. Je suis aussi très fière de faire partie de la
première promotion de la police municipale. J’aime pouvoir porter assistance
aux usagers, en les aidant en cas de problème et en les renseignant lorsqu’ils
le demandent.
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