Trois ans après l’incendie de Notre-Dame, où en est le chantier ?
Reportage
Mise à jour le 21/04/2022
Sommaire
Les nécessaires travaux de sécurisation et de consolidation de Notre-Dame de Paris ont pris fin à l’été 2021. La première étape de la reconstruction des voûtes est maintenant lancée avec l’extraction des pierres dans une carrière de l’Oise. Le point sur un chantier titanesque, qui devrait s'achever en 2024.
Le 15 avril 2019, un gigantesque incendie ravageait
la cathédrale Notre-Dame. Trois ans après, l’édifice a entamé sa renaissance,
après de longs travaux de sécurisation et de consolidation achevés à l’été 2021, menés par l’établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale.
Pendant
plus de deux ans, une vaste mobilisation a permis d’assurer le succès
d’opérations complexes telles que le démontage de l’échafaudage sinistré, la
dépose du grand orgue, la pose de cintres en bois sous les arcs-boutants et les
voûtes ou encore le déblaiement et le tri des vestiges ainsi que la
sécurisation de la croisée du transept.
Les travaux se poursuivent
Sur le chantier, trois opérations
préparatoires à
la restauration sont menées à l’intérieur de la cathédrale :
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le dépoussiérage global des intérieurs (voûtes, murs et sols) de la cathédrale, débuté mi-octobre 2021 ;
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le dessalement des voûtes, entamé en janvier 2022 ;
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le curage des réseaux techniques, qui a démarré à la mi-mars 2022.
Ces opérations s’achèveront dans les prochaines semaines. Tailleurs de pierre,
restaurateurs de peintures murales et de sculptures, maîtres-verriers et autres ferronniers d’art rejoindront alors la cathédrale, où débuteront
les restaurations intérieures.
Des opérations de restauration partout en France
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Le sciage des 1000 chênes nécessaires à la restitution de la flèche et du transept, qui ont été sélectionnés et récoltés de janvier à mars 2021, se termine dans 45 scieries en France.
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Les travaux de nettoyage et de restauration du grand orgue, dont ses 8000 tuyaux et ses 19 sommiers, ont démarré en octobre 2021 dans trois ateliers de facture d’orgues : en Corrèze, dans l’Hérault et dans le Vaucluse.
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La restauration des 22 peintures de grands formats datant des XVIIe et XVIIIe siècles de la cathédrale, dont les treize Mays commandés par la corporation des Orfèvres parisiens, a démarré le 15 octobre 2021, dans un atelier en Essonne.
1000 m3 de blocs de pierre utilisés
L’incendie a entraîné l’effondrement d’environ
15 % des voûtes de la cathédrale : la voûte de la croisée du transept -
détruite par l’effondrement du tabouret de la flèche -, la destruction d’un
voûtain de la voûte du transept nord, causée par la chute d’une ferme de
charpente, et celle de deux voûtains et d’un arc doubleau d’une voûte de la
nef, engendrée par la chute de la flèche.
Au total, 1000 m3 de blocs
de pierre sont nécessaires à la reconstruction des voûtes effondrées ou abîmées
ainsi qu’à la restauration des baies-hautes, des murs-bahuts et des
garde-corps.
Mais comment
trouver les bonnes pierres ? Une étude menée par le Bureau de recherches
géologiques et minières (BRGM) a permis d’identifier neuf carrières de l’Oise et
de l’Aisne pouvant fournir les pierres compatibles sur le plan
esthétique et physico-chimique avec les pierres d’origine.
L’étude du BRGM a démontré que les carrières du
bassin géologique du Lutétien (bassin parisien), qui est la source historique de
l’approvisionnement en pierres de la cathédrale, pouvaient fournir la
totalité des pierres nécessaires au chantier de restauration.
Pierres dures ou pierres tendres ?
Deux
grands types de pierre sont nécessaires : des
pierres dures pour la reconstruction des arcs effondrés, et des pierres
plus tendres pour la reconstruction des voûtains des voûtes effondrées
ou abîmées. Première étape : l’extraction des
pierres dures, qui a démarré récemment dans une carrière de l’Oise.
Et pour
les pierres plus tendres ? Les tailleurs de pierres pourront se fournir
directement auprès de huit autres carrières situées dans l’Oise et dans l’Aisne.
C’est une étape
importante pour la renaissance du bâtiment millénaire. L’objectif : rendre la
cathédrale au culte et à la visite en 2024.
Un sarcophage découvert sous la nef de Notre-Dame
Dans le cadre de fouilles archéologiques, l'Institut national de recherche archéologique préventive (Inrap) a mis au jour un sarcophage en plomb sous la nef et les fragments polychromes de l’ancien jubé (une tribune formant une clôture séparant le chœur liturgique de la nef) de Notre-Dame sous le niveau de dallage actuel. >>Plus d'infos ici
Plus d'infos
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Le site de l’établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame www.rebatirnotredamedeparis.fr
-
Notre-Dame de Paris, l'exposition augmentée (exposition gratuite au Couvent des Bernadins)
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« Eternelle Notre-Dame » : une expo virtuelle pour redécouvrir la cathédrale
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