À la découverte de l'EPSAA, l'école publique de communication visuelle de la Ville de Paris
Focus
Mise à jour le 02/02/2023
Sommaire
Découvrez l'EPSAA, l'école publique de communication visuelle de la Ville de Paris, et embarquez peut-être prochainement vers de nouveaux horizons graphiques !
Au cœur de l’ancienne Manufacture des œillets se trouvent les locaux de l’EPSAA, installée en ces lieux depuis 2001. De beaux volumes et de grandes baies vitrées
accueillent chaque année les quelque 200 étudiants de l'école publique de communication visuelle.
Connue des professionnels, mais moins du grand public, l'EPSAA a pourtant de nombreux attraits pour quiconque s'intéresse à la création visuelle et graphique. Petit tour d'horizon des points forts de cette école singulière.
Intégrer l'école grâce à ses compétences techniques
Que l'on souhaite intégrer l'EPSAA pour ses ateliers préparatoires, son cursus supérieur certifié en trois ans ou son «post-diplôme», nul besoin d'avoir eu 18/20 en physique-chimie au bac. La personnalité et la motivation des futurs élèves, de même que leurs capacités techniques et leur culture artistique, sont des facteurs plus déterminants que le dossier scolaire.
Recrutés sur leur profil, les étudiants ne sont pas fondus dans un moule dès leur intégration dans l'école. Chacun est appelé par son prénom et est encouragé à conserver son identité graphique.
Inutile également de vendre père et mère pour financer l'école : les frais d’inscription s’élèvent à 440€ par an et l’école
est gratuite pour les étudiants boursiers. Pour autant, la formation reste de qualité et reconnue, puisque les taux d'insertion professionnelle atteignent 98% six mois après l'obtention de la certification nationale de niveau 7.
Une formation professionnalisante…
L'univers graphique est riche et en pleine expansion, boosté par le numérique et les nouvelles technologies. Au programme donc, pas moins de 35 disciplines : photographie, gravure, dessin, sculpture, risographie, mais aussi motion video, 2D et 3D, vidéo, webdesign, etc. Il n'est pas nécessaire de maîtriser parfaitement chaque technique, il s'agit plutôt d'avoir touché à tout afin d'acquérir une formation pluridisciplinaire et crédible.
Jérôme Pernoud, directeur de l'EPSAA depuis dix ans, détaille les cas concrets d'enseignement soumis aux élèves : « L’enseignement est avant tout tourné vers le projet », à charge des étudiants de respecter les contraintes et délais imposés par les différents clients avec qui l'école noue des partenariats. Qu'il s'agisse d'imaginer les nouveaux kiosques en bas de la tour Eiffel, de créer une signalétique pour guider les visiteursvers le parc zoologique de Paris, de rhabiller le Palais Brongniart (2e) pour l'été ou encore de redonner des couleurs à Paris, les élèves planchent sur des cas réels et dont la portée est conséquente.
Accompagnés de Pascal Vilcollet, ancien élève de l'EPSAA devenu professeur d'illustration et de modèle vivant, mais aussi responsable des partenariats, les étudiants rencontrent les clients avec qui elles et ils discutent du projet demandé. « Lors des workshops, les étudiants sont concentrés sur un seul projet qu'ils et elles devront ensuite présenter et défendre devant un jury », détaille Pascal Vilcollet. L'occasion de pratiquer l'art de la prise de parole en public.
…qui s'adapte aux profils et aux parcours
L'EPSAA propose une offre de formation diversifiée qui s'adresse aussi bien aux jeunes bacheliers qu'aux professionnels en activité.
Les ateliers préparatoires forment chaque année environ 70 bacheliers et bachelières pendant un an. Eric Drichemont, coordinateur pédagogique, évoque «une année de transition entre le cursus du bac et une école professionnalisante qui permet de s'assurer de son choix d'orientation». Pluridisciplinaire et généraliste, la prépa invite les élèves à découvrir les métiers du graphisme et à construire des projets en partenariat avec diverses institutions (Osez la récup' avec le centre Pompidou, Nuit Blanche avec la Ville de Paris, entre autres).
Du côté des étudiants, Félix et Léonard (18 ans) savourent leur liberté retrouvée : fini les maths et la physique, place à la création. Ils sont encore un peu jeunes pour savoir ce qu’ils veulent faire après, mais ils sont déjà «réconciliés avec le graphisme». Ils saluent également la diversité des cours qui leur permet de «tout tester et de tout travailler».
À vocation éducative, ces ateliers préparatoires n'en négligent pas moins la vocation sociale de l'école publique: des accompagnements plus spécifiques à destination de lycées professionnels permettent à des jeunes de se réorienter vers des études artistiques après le baccalauréat professionnel, à condition de réussir le concours d'entrée.
Du côté des étudiants, Félix et Léonard (18 ans) savourent leur liberté retrouvée : fini les maths et la physique, place à la création. Ils sont encore un peu jeunes pour savoir ce qu’ils veulent faire après, mais ils sont déjà «réconciliés avec le graphisme». Ils saluent également la diversité des cours qui leur permet de «tout tester et de tout travailler».
À vocation éducative, ces ateliers préparatoires n'en négligent pas moins la vocation sociale de l'école publique: des accompagnements plus spécifiques à destination de lycées professionnels permettent à des jeunes de se réorienter vers des études artistiques après le baccalauréat professionnel, à condition de réussir le concours d'entrée.
Préparée en trois ans, cette formation en arts graphiques conduit à l'obtention d'une certification nationale de niveau 7 de « directeur ou directrice artistique en communication visuelle et multimédia ».
Chaque classe est composée de 30 élèves qui intègrent ce cursus après le bac, sur concours (épreuve sur table et entretien avec un jury pour présenter ses travaux personnels). Là encore, l'accent est mis sur la professionnalisation et la pluridisciplinarité de la formation.
Yaëlle (22 ans), Éléonore (21 ans) et Marie (21 ans), étudiantes en 3e année, estiment qu’elles ont « beaucoup de chance d’être là ». Elles le reconnaissent, « trois ans, c’est assez intense », mais leur épanouissement est communicatif et rassurant.
Chaque classe est composée de 30 élèves qui intègrent ce cursus après le bac, sur concours (épreuve sur table et entretien avec un jury pour présenter ses travaux personnels). Là encore, l'accent est mis sur la professionnalisation et la pluridisciplinarité de la formation.
Yaëlle (22 ans), Éléonore (21 ans) et Marie (21 ans), étudiantes en 3e année, estiment qu’elles ont « beaucoup de chance d’être là ». Elles le reconnaissent, « trois ans, c’est assez intense », mais leur épanouissement est communicatif et rassurant.
Ouvert aux étudiants diplômés d’autres écoles, le post-diplôme digital media sur un an permet de compléter son parcours. Il est spécialisé dans le numérique et axé sur la professionnalisation : les étudiants passent deux jours à l’école et trois jours en stage ou emploi par semaine.
Le responsable de cette formation, Dominique Moulon, insiste sur la notion de projet qui amène les élèves « à développer leur créativité par le faire, ce qui demande d'être innovant et agile ».
Les cours sont centrés sur les technologies et un expert vient chaque semaine pour partager son expérience. Parmi les disciplines enseignées, on compte le storytelling, la creative tech, le webdesign, le motion design, la 2D et la 3D, le montage vidéo et les langages HTML et CSS. La participation des étudiants est également attendue : «Tout ne vient pas des profs. En matière de technologie, nous avons beaucoup à apprendre des étudiants», assure Dominique Moulon.
De leur côté, Victor (23 ans) et Nathan (22 ans) apprécient la «complémentarité des différents profils de la classe». Tous deux travaillent ensemble sur un projet interactif qu’il aurait été «impossible de réaliser chacun de son côté». Les rencontres hebdomadaires avec les professionnels sont aussi très appréciées : «On s’imagine des chemins qu’on n’aurait pas imaginés avant.»
Le responsable de cette formation, Dominique Moulon, insiste sur la notion de projet qui amène les élèves « à développer leur créativité par le faire, ce qui demande d'être innovant et agile ».
Les cours sont centrés sur les technologies et un expert vient chaque semaine pour partager son expérience. Parmi les disciplines enseignées, on compte le storytelling, la creative tech, le webdesign, le motion design, la 2D et la 3D, le montage vidéo et les langages HTML et CSS. La participation des étudiants est également attendue : «Tout ne vient pas des profs. En matière de technologie, nous avons beaucoup à apprendre des étudiants», assure Dominique Moulon.
De leur côté, Victor (23 ans) et Nathan (22 ans) apprécient la «complémentarité des différents profils de la classe». Tous deux travaillent ensemble sur un projet interactif qu’il aurait été «impossible de réaliser chacun de son côté». Les rencontres hebdomadaires avec les professionnels sont aussi très appréciées : «On s’imagine des chemins qu’on n’aurait pas imaginés avant.»
La validation des acquis de l’expérience (VAE) concerne les personnes non diplômées mais justifiant d’une expérience professionnelle dans le domaine de la communication visuelle qui souhaiteraient la voir reconnue par une certification de niveau 7.
> Plus d'infos sur la VAE
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Le massive open online courses (MOOC), formation gratuite dispensée en ligne) ne nécessite aucune inscription. Il couvre les domaines émergeants et est animé par des spécialistes d’un sujet, à l'image de Luc Julia, créateur de Siri pour Apple.
Depuis le lancement du MOOC, on compte 300 000 pages vues et 80 000 auditeurs. Dominique Moulon, responsable digital de l’école, est derrière ce projet. Entouré d’un réalisateur, d’un monteur et d’un cadreur, il rencontre et fait parler celles et ceux qui évoluent autour des «pratiques et cultures digitales».
Des entreprises se prêtent au jeu, telles que Orange, IBM et Google, et des institutions ouvrent leurs portes, à l’image du centre Pompidou, du Jeu de Paume et de l’Hôtel de Lauzun. Des avis et parcours de vie diversifiés sont privilégiés, afin de faire varier les points de vue et les enseignements.
S'il n’y pas de mentorat sur ce MOOC, long et coûteux à mettre en place, les personnes suivant la formation peuvent profiter de contenus supplémentaires pour approfondir les thématiques étudiées et répondre à des QCM (questions à choix multiples). Elles obtiennent ensuite une validation du cours dispensée par la Ville de Paris.
> Plus d'infos sur les MOOC de l'EPSAA
Depuis le lancement du MOOC, on compte 300 000 pages vues et 80 000 auditeurs. Dominique Moulon, responsable digital de l’école, est derrière ce projet. Entouré d’un réalisateur, d’un monteur et d’un cadreur, il rencontre et fait parler celles et ceux qui évoluent autour des «pratiques et cultures digitales».
Des entreprises se prêtent au jeu, telles que Orange, IBM et Google, et des institutions ouvrent leurs portes, à l’image du centre Pompidou, du Jeu de Paume et de l’Hôtel de Lauzun. Des avis et parcours de vie diversifiés sont privilégiés, afin de faire varier les points de vue et les enseignements.
S'il n’y pas de mentorat sur ce MOOC, long et coûteux à mettre en place, les personnes suivant la formation peuvent profiter de contenus supplémentaires pour approfondir les thématiques étudiées et répondre à des QCM (questions à choix multiples). Elles obtiennent ensuite une validation du cours dispensée par la Ville de Paris.
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À destination des adultes, les cours municipaux sont en lien avec les créations visuelles. Environ 1000 auditeurs et auditrices y assistent chaque année et profitent des 60 sessions de formations différentes. Les cours du soir permettent également de réutiliser le soir le matériel mis à disposition des élèves durant la journée.
> Plus d'infos sur les cours d'Adultes de Paris et sur l'offre de formations
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Une équipe pédagogique et des élèves investis
Michel Bouvet, affichiste et graphiste renommé en France et à l’étranger, fait partie du corps enseignant depuis cette année. Ce « Parisien amoureux de Paris » a rejoint l’EPSAA sur une invitation de la direction de l’école. Désireux de vivre une nouvelle aventure, il anime un « vrai atelier d’affiches » consacré à cet art « trop rare en France » où il invite les étudiant·e·s à se plonger dans « cette relation particulière tournée vers l’extérieur et le public ».
Il n'en est pas à sa première expérience d'enseignement, mais il reste « enchanté par le niveau et le talent » des élèves dont il apprécie « la diversité des parcours, des origines et donc des points de vue ». Ce qui leur donne « la capacité d’inventer des choses qu’on n’inventerait pas autrement ».
Une effervescence palpable
En se promenant dans les salles et les couloirs de l’école, difficile d'ignorer l’effervescence et le bouillonnement des idées. Chacun·e prépare l’arrivée du public en organisant la présentation et l’exposition des travaux sélectionnés pour les portes ouvertes. Cela demande de l’ingéniosité et de l’astuce - dont ils ne manquent pas - pour accrocher et suspendre leurs œuvres sans laisser de trace durable sur le bâtiment, dont l’EPSAA n’est que locataire.
Baptiste, la vingtaine, est justement en train de mettre en valeur les fruits d’un long travail sur les produits tripiers. Pas très loin, une autre étudiante nous présente le résultat d'un workshop dédié à la typographie. Avec d'autres, elle a conçu une typographie sur le thème de la mer. Ici et là, professeur·e·s et étudiant·e·s s'affairent pour faire des portes ouvertes le plus beau des voyages dans l'univers graphique de l'EPSAA.
Infos pratiques
Adresse : 1, place Pierre Gosnat - 94200 Ivry-sur-Seine
Tél. : 01 56 20 24 70
Site internet : https://www.epsaa.fr/
Tél. : 01 56 20 24 70
Site internet : https://www.epsaa.fr/
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